mardi 16 août 2011

L'euthanasie est un crime... jusqu'à nouvel ordre


Régulièrement, nous avons droit à des cas avérés de toubibs et d'infirmières qui se prennent pour les anges de la mort. D'une piqure bien ajustée, ces gens décident d'abréger les souffrances de patients en fin de vie.

Ainsi dernièrement le cas du docteur Bonnemaison du centre hospitalier de Bayonne. Celui-ci dans un élan de compassion curieuse s'est arrogé le droit d'envoyer ad patres 4 personnes. " Des personnes très agées, à l'état de santé dégradée " que le docteur Bonnemaison a décidé de soulager définitivement. Mettre un terme à la vie ! Quelle curieuse manière de pratiquer son art pour un médecin. Le bon docteur a reconnu les faits au cour de sa garde à vue puis a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Rappelons tout de même que l'acte d'euthanasie est totalement illégal en France et l'auteur de tels actes est passible de la prison à perpétuité. Peine rarement appliquée. Ainsi madame Imbert avait écopé d'une peine de prison avec sursis symbolique (son fils avait clairement exprimé le souhait d'être euthanasié), son histoire avait ému la France. Le cas Bonnemaison est totalement différent. Ni ses "patients", ni la famille de ceux-ci n'avaient exprimé le souhait d'en finir; il n'a donc aucune "circonstances atténuantes". Il a agi de son propre chef et conscient de commettre un acte criminel. Ce faisant,  il s'est arrogé unilatéralement  un droit de mort sur ces 4 personnes. Selon la législation en vigueur, le docteur Bonnemaison est vraisemblablement un criminel.

Alors, quand j'apprends que des comités de soutien au docteur se mettent en place, lorsque je lis que plusieurs pétitions (l'une a déjà recueilli 11 000 signatures) circulent pour demander la relaxe pure et simple du docteur, lorsque certains compatissent avec la détresse du docteur Bonnemaison, lorsque l'on découvre que celui-ci a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à comprendre.

Alors certes, cette affaire va relancer le débat sur l'euthanasie (élections en vue ?). Le pour ou contre ? Le droit de mourir dans la dignité ? Donner à quelques personnes le droit d'abréger les souffrances d'autrui ? Quand, à quel stade de la maladie ? Qui ? Qui pourra autoriser cette mise à mort devenue légale ?  Par quels moyens ?...

Autant de questions et pour l'instant, aucune réponse. Si ce n'est une obligation faites aux toubibs: Soulager et soigner.
Quant à moi, notre histoire familiale me conforte dans cette unique position: Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.

Et vous ?

Folie passagère 788.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

36 commentaires:

  1. Il est curieux, mon cher Corto, que vous ne fassiez pas mention de la loi Léonetti, qui avait été, me semble-t-il une loi très équilibrée et pleine de bon sens.
    L'euthanasie active, ainsi que vous le dites est proscrite par la loi. Les médicaments qui calment la douleur sont autorisés même si, à terme, ils peuvent accélérer la mort.
    Quant à administrer les produits entrainant une mort immédiate pour abréger les souffrances d'un malade, ce n'est autorisé que si le patient ou la famille le demande ET s'il y a une décision collégiale de l'équipe soignante.
    On voit bien que le Dr. Bonnemaison a contrevenu à la loi, il devra donc être sanctionné, ne serait-ce que pour que les malades entrant à l'hôpital ne s'imaginent pas qu'un médecin peut prendre sous son bonnet de les envoyer ad patres.

    RépondreSupprimer
  2. Il y a quelques mois, en proie à de terribles souffrances, mon meilleur ami a tenté de mettre fin à ses jours. Il s'est administré une dose d'insuline qui aurait pu tuer un cheval, peut être même tout un haras. Normalement son cerveau aurait dû être dans le même état qu'une ampoule grillée. Il est resté quelques très longs jours dans le coma puis de semi-conscience, avec un pronostic vital désastreux, et des possibilités de séquelles irréversibles colossales. Normalement il aurait dû rester à l'état de légume, un peu moins qu'un poireau, à peine plus qu'une aubergine. Heureusement il s'en est - miraculeusement - sorti. Là n'est pas la question.

    Il est important de préciser que même si son mal n'est pas mortel, il est incurable et provoque des douleurs que personne ne voudrait endurer.
    Le voir étendu, inerte, le regard vide, sur le lit des urgences, sachant qu'il était hautement probable qu'il ne 'revienne', et que jamais et que ô grand jamais il n'aurait supporté de se voir réduit à cet état fut un déchirement épouvantable.

    A cela s'ajoutait une question cruelle : souffrait-il encore, même si rien de l'extérieur ne le laissait voir ? Imaginez-vous donc voir votre ami, votre frère, votre fils, réduit à pas grand chose et, peut être, en train de souffrir le martyre sans être capable ni lui de l'exprimer, ni nous de l'aider...
    Alors oui, nous avons tous, nous ses amis et sa famille, pensé sans jamais oser en parler de vive voix, à l'euthanasie. Fort heureusement nous n'avons pas été amenés à nous prononcer.

    Lorsque mon ami est revenu à lui, ses premiers mots furent "j'ai mal, j'ai mal..." Jamais il n'a cessé d'avoir mal. Jamais.

    Mais où est l'humanité dans ce cas, qui j'en suis convaincu n'est pas d'école ? Où est le bien, où est le mal ?
    Je n'ai pas de réponse et n'en veux pas chercher. Non par lâcheté mais parce que je reste convaincu que le systématisme sied mal à cette question et que l'homme - même s'il y est contraint - est bien mal placé pour décider de la vie et de la mort des autres.

    RépondreSupprimer
  3. le professeur Israel, grand cancérologue, disait il n'y a pas longtemps, " lorsque les gens souffrent, ils demandent à mourir, soulagez la souffrance et ils ne le demandent plus, bien au contraire"
    j'ai eu ce qu'on appelle " une grave et longue maladie" je dois dire que je n'ai pas eu de souffrances excessives, grâce aux protocoles anti douleur, mon cancérologue à tout fait pour cela, je le bénis encore...
    je ne sais pas ce que l'avenir me réserveras, peut-être que cette saloperie reviendras, j'en sais rien,mais je ne désire pas avoir un docteur folamour dans mon environnement, seulement un médecin qui sait ce que guérir et soulager veut dire
    et ce serait aussi une solution de facilité d'envoyer les vieux qui sont en fin de parcours plus vite vers un monde meilleur....
    alors, appliquons la loi Léonetti scrupuleusement et punissons les aventuriers de la seringue finale, quelque soit leurs bonnes raisons

    RépondreSupprimer
  4. Penses-tu que ces médecins, infirmières, "se prennent pour les anges de la mort" ? je n'aime pas cette formule.

    RépondreSupprimer
  5. Ce que dit Marianne Arnaud me paraît raisonnable.

    Heureusement, les médecins se préoccupent de plus en plus de la douleur, et cherchent à la soulager.
    J'ai eu la chance de pouvoir consulter au Centre anti douleur de l'hôpital St Louis, et je m'en trouve bien.
    Trop souffrir vous enlève le goût de vivre, comme le souligne Boutfil quand elle cite le Pr Israël.

    @ Tambour Major : Qu'est devenu votre ami ?

    RépondreSupprimer
  6. @Lika : il s'est remis, a quelques très légères séquelles. Après un sevrage médicamenteux très lourd, il a entrepris un traitement par hypnose et acupuncture, allié à un nouveau médicament (tout cela chapeauté par un médecin). Les douleurs sont toujours là mais nettement supportables. Il retravaille et a une vie normale. Il revient de très très loin.

    RépondreSupprimer
  7. @marianne: La loi Leonetti a apporté un peu plus de "latitude" par rapport à l'acte d'euthanasie. L'histoire du Dr Bonnemaison ne s'inscrit absolument pas ds ce cadre. D'où ma surprise de voir ts ces comités de soutien et autres pétitions. Cet après midi, un rassemblement de soutien avec 3 a 400 medecins et infirmiers de bayonne se tenait. Etrange .

    @tambour major: L'histoire de ton ami est poignate mais tu le dis très justement l'homme ( dans le cas de mon billet ) , le medecin n'est pas loin s'en faut le mieux à même de prendre la fatale décision. Après, une loi qui légaliserait sans serieux garde-fous l'euthanasie entrainerait de facto le systématisme. Systematisme qu'il faut a tout pris éviter ds ce genre de situation.
    Je suis assez bien placé pour savoir que tant qu il y a de l'espoir, il faut espérer , jusqu'au bout. Ton ami souffre encore, dis tu, il est vivant cependant. Et c'est bien ainsi.

    RépondreSupprimer
  8. @boutfil: tu preches a un convaincu. Oui la loi Leonetti. Cependant elle est loin , très loin de faire l'unanimité chez les médecins. Beaucoup la trouve encore trop contraignante. Et de tte façon, force doit rester a la loi qui plus est ds un domaine si sensible.

    @lika: cette formule, horrible en soi, n'est bien sur pas de moi mais a souvent été employée par les média ds ce genre d'affaire depuis le cas d'une infirmière, je crois, qui avait "abrégé" la vie d'une dizaine de personnes agées.

    Oui le traitement de la douleur est de plus en plus mis en avant et développé. mais pour les fins de vies, je crois avoir entendu qu'il n y aurait que 80 centres de soins palliatifs en France. C'est dire s'il y a du chemin a faire et si d'autre docteur Bonnemaison sont a redouter.

    RépondreSupprimer
  9. @ Corto : je dirais plutôt que si décision à prendre il y a, ce n'est certainement pas une décision solitaire, car nimbée d'une part d'égoïsme et de subjectivité. Il est des fardeaux qu'il vaut mieux ne pas avoir à porter. Je plains tout autant les familles qui ont un proche qui souffre et qui voudrait en finir, que les équipes médicales qui auront (peut être un jour) à prendre une si grave et irréversible décision.

    RépondreSupprimer
  10. @ Tambour Major : je suis contente pour vous et votre ami. Oui, des douleurs supportables, qui n'empêchent pas de travailler, de mener une vie à peu près normale, c'est ce que souhaitent tous les malades.
    J'avais retranscrit un souvenir : Madame Garde. C'est le titre que j'ai donné à ce texte. Il est sur mon blog. On voit donc que quelquefois c'est la famille qui force la main aux médecins. Et il n'était pas question d'euthanasie, là, sauf que... Passez une bonne nuit.

    RépondreSupprimer
  11. Je vais le dire autrement. Ce docteur Bonnemaison est effectivement un assassin au regard de la loi.

    J'attire l'attention que nous disposons d'un cadre qui permet un accompagnement des malades en fin de vie. Je partage très largement ton analyse. Je parlerai bientôt de ce sujet qui me tient à cœur dans VM.

    RépondreSupprimer
  12. Euthanasie

    Je prends ce mot verre et je verse dedans le mot eau, puis j’étanche ma soif avec un mot… car il s’agit bien d’un mot… qui fait moins mal qu’un autre… mais qui reste un mot parmi d’autres.
    Je suis tout comme n’importe qui, une blessée du langage
    Estropiée et peut-être même une handicapée du verbe
    Parce que j’ai dû, dans mon plus jeune âge
    Voler à mon entourage, quelque parole toxique…
    Elle est là…Bien implantée dans ma cage thoracique…
    Non, je n’ose pas dire cortex… parce que ça me restitue aussitôt le contexte… qui, quand, comment ? Tous les bons et les mauvais prétextes.
    Oui, j’ai été écorchée vive, saignée par une parole en l’air, par un mot de trop… lequel ? Mystère !
    J’ai beau le refouler, au fond du fond du fond… il reste toujours sous-jacent…
    Inspirer, expirer… pour ce faire, je clique sur ma petite souris de cervelle, pour réentendre ce mot et m’assurer que je suis bien celle que je crois que je suis… un souci !

    Je suis ici dans votre cabinet, parce que vous prétendez au salut par la parole… alors que je prétends tout le contraire… que la parole est mortelle…
    Quelqu’un qui vous dit : j’ai envie de mettre un terme à ma vie… vous ne pouvez rien pour lui ! Et vous ne pouvez rien contre lui.
    C’est comme ça que je conçois les rapports humains… à mi-chemin entre l’euthanasie et la paralysie. La paralysie ! Et c’est mon dernier mot.
    Accrochez-vous parce que vous n’êtes pas au bout de vos peines !
    Vous rendez-vous compte, toute histoire est tributaire d’un mot et d’un seul… le noyau autour duquel gravitent tous les sentiments…
    Je te crains, tu me crains… c’est toujours un mot, rien qu’un mot qui domine notre esprit ! Qui nous suit et poursuit et nous rend encore et toujours plus petit !
    Le mot qui n’aurait jamais dû être prononcé… je vais vous le révéler… rien que pour m’en débarrasser : J’ai entendu mon père confier à un tiers qu’il n’a jamais aimé ma mère… je ne sais toujours pas pourquoi ça m’a dégoutée de la terre entière !
    Je peux aussi vous révéler celui qui a donné et ôté la vie à une vieille amie, Marie Madeleine…
    Noli me tangere : « Ne me touche pas » lui dit son bien aimé avant de disparaître dans les nuées.

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/02/euthanasie/

    RépondreSupprimer
  13. @tambour major: la loi leonetti, d'après ce que j ai compris, impose à juste titre une décision collégiale médecins-famille. Pas facile certainement.

    @lika: madame Garde, je vais aller voir , bises

    @denis: nous sommes d accord mais ds cette histoire quelque chose m'échappe: le soutien apporté au docteur Bonnemaison.

    RépondreSupprimer
  14. Ce "Madame Garde" est en effet, un texte poignant.
    On est ici dans le cas très particulier d'une malade ayant toute sa tête et refusant tout traitement calmant.
    La loi Leonetti répond à ce cas de figure : aucun traitement ne peut être imposé à un malade.
    On devine les pressions de la famille sur le médecin pour lui faire changer les termes de la prescription.
    Avec la loi Leonetti, la malade, le médecin et les soignants se seraient trouvés à l'abri des pressions.

    RépondreSupprimer
  15. Marianne,

    Je viens d'aller relire ce texte bouleversant.

    Pour moi, la réponse qu'apporte la loi Léonetti
    est importante, mais pas suffisante.
    Car de ma même manière et dans les deux sens,
    la demande d'un sujet doit être respectée, qu'il
    s'agisse d'imposer des soins ou la poursuite
    d'une vie qui n'est que souffrance.

    Et je sais de quoi je parle pour avoir assisté
    ma mère pendant 18 mois.
    Et je me sentais bien seule, et je continue d'y penser chaque soir.
    Serai-je plus apaisée si on avait écourté ses
    souffrance d'un an ?
    Je ne sais pas.
    Mais il y a une chose en tout cas que je ne
    pensais pas :
    C'est : "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Car , non ce qu'a vécu ma mère pendant
    ces 18 mois, ce n'est pas la vie.
    Et, je me garderai bien de porter un jugement
    sur le Dr Bonnemaison.

    Olive

    RépondreSupprimer
  16. D'accord avec toi. Il ya une loi, et elle doit s'apllqiuer. Cependant, il convient manifestement de la chaner. Conformément à mon appel à la discussion parmi les blogueurs politiques de tous bords, ce sujet devrait faire partie des propositions du candidat de gauche, probablement plus facilement novateur en la matière que Sarkozy, engoncé dans soné lectorat catholique et traditionnel, pour ne pas dire.... vieux.

    RépondreSupprimer
  17. @ Olive
    "...une vie qui n'est souffrance."
    Vous n'auriez pas dû vivre cette situation si votre mère avait bénéficié de soins palliatifs corrects qui sont prévus dans la loi, mais malheureusement, pas assez appliqués faute de moyens.

    RépondreSupprimer
  18. @ GdeC
    Puisqu'il convient "manifestement" de changer la loi dites-nous donc quels sont ces changements que vous préconisez.

    RépondreSupprimer
  19. D'accord avec Corto: le "bon" docteur "House" m'a tout l'air d'un assassin. D'accord avec TM: sur un sujet pareil, je ne veux réduire aucun cas particulier à une règle générale. Une réflexion: si on prend le problème à l'envers, on tombe sur la jurisprudence Perruche (préjudice du fait de la naissance) et à l'intervention du législateur.

    Pierre

    RépondreSupprimer
  20. Marianne,

    Ma mère a je crois bénéficié de soins palliatifs.

    De quoi parle-t-on ?

    D'accompagner, de soulager des douleurs physiques, de veiller à son confort ?

    Tout celà a été fait et je suis en mesure
    de vous affirmer que les équipes médicales
    travaillant dans la maison de retraite ou
    ma mère a fini sa vie étaient compétentes.

    Mais, car il y a un Mais.
    Ma mère ne voulait plus vivre, elle le disait
    à toute l'équipe soignante, le martelait
    à chacune de mes visites avec le peu de forces
    qui lui restaient.
    Et tous ces soins palliatifs lui faisaient
    horreur. Elle considérait- et ce n'est pas
    moi qui vais la contredire- que chaque jour
    supplémentaire de vie qu'on lui imposait
    était une violence faite à sa personne.
    Elle demandait plus que de ne pas souffrir
    physiquement. Elle ne pouvait supporter d'être
    alitée du matin au soir et totalement dépendante
    des autres.
    C'est cette souffrance morale que j'évoque.
    Et inutile de se voiler la face, il n'y a
    pas de solution à ce problème de fin de vie qui
    nous concerne tous. Tout ce qu'il est possible
    de faire c'est d'y penser individuellement
    et de tenter de mettre au clair ce qu'on refuse
    absolument pour sa fin de vie. Olive

    RépondreSupprimer
  21. Olive, tu as raison : vivre totalement dépendant des autres et conscient qu'il en sera ainsi jusqu'à là fin, sans pouvoir rien faire de sa vie, une personne indépendante ne le supporte pas.
    Oui, ce serait une bonne idée d'écrire noir sur blanc ce qu'on désire, et d'insister, arrivé au bout, pour faire entendre qu'on garde le même désir. Cela devrait être respecté.

    RépondreSupprimer
  22. "Le trépas vient tout guérir;
    Mais ne bougeons d'où nous sommes.
    Plutôt souffrir que mourir,
    C'est la devise des hommes."
    La Fontaine se serait donc trompé ?

    RépondreSupprimer
  23. Marianne,

    La Fontaine peut dire des bêtises, en vers
    et avec talent. C'est la parole d'un bien-portant

    Lika,

    Merci de m'avoir "entendue".

    Olive

    RépondreSupprimer
  24. Un débat intéressant.

    Et justement, le weekend dernier, à Valladolid en Espagne, une femme, qui travaillait dans un centre d'accueil pour handicapés, a tué trois enfants de 3, 9 et 14 ans, handicapés mentaux, en les étouffant avec un sac en plastique. Je dois avouer que je m'interroge quand je lis dans "El País" que certains considèrent ce triple meurtre comme un "homicide compassionnel". Car, comme dans le cas du docteur Bonnemaison, on parle ici de personnes qui ont été euthanasiées sans leur consentement... Ça ne dérange donc personne?

    RépondreSupprimer
  25. @olive: on a tous vécu, plus ou moins, des situations difficiles. Moi mon expérience familiale me permet de dire que oui tant qu il y a de la vie, y a de l'espoir ...car sinon mon p'tit frère ne serait plus depuis longtemps. Il eut été préférable, selon les toubibs de l'époque, d’abréger le bazar. Mes parents ont résisté,malgré les souffrances et la douleur et mon p'tit frère passe aujourd'hui, à 34ans, la moitié de ses journées à rigoler, et nous aussi. Ce fut la même chose pour une de mes soeurs, décédée depuis. Alors, oui, pour moi tant qu'il y a de la vie...

    je suis étonné tt de même que tu ne portes pas de jugement sur Bonnemaison. Il a, sans aucune autorisation ( c'est lui qui l'a avoué ) des patients ou des familles zigouillé au moins 4 personnes. Qui est-il pour s'arroger ce droit ? Et au regard de la loi, il a tt de meme commis 4 "crimes".

    @Gdc: Je ne doute pas que ce sujet sera ds les programmes de quelques candidats. C'est un sujet porteur "d'anathèmes". Hou, Hou, vilaine droite qui refuse le droit a mourir !
    C'est avant tout un problème humain. Et la loi Léonetti me semble répondre parfaitement au besoin aujourd'hui.

    @pierre: Jurisprudence pérruche. Je sais qu'il ne faut pas critiquer une décision de justice mais quelle hérésie franchement ! Sans doute pas totalement désintéressée de la part des plaignants a l époque.

    @lika et Olive/ je rappelle tout de même que les quelques cas, comme celui d'Imbert, où la volonté d'en finir avait été clairement réfléchie, assumée et écrite et où le malade a pu (avec par exemple l'aide d'un médecin ou de la mère ) en finir; dans ces rares cas la justice a su se montrer on ne peut plus clémente et c'est aussi bien. Le cas Bonnemaison est différent.

    Sur ce chose promise à Lika , je vais lire madame garde

    RépondreSupprimer
  26. @frédéric: ah mais que si cela dérange, d'ou ces poussées médiatiques régulières (en plus c'est bon pour l'audience ce genre d'histoire au JT ). " Homicide compassionnel" , ben voyons ! oui, il y a plein de gens qui aimeraient que cet argument soit pris en compte. Surtout pas, jamais ! que de dérives en perspectives si tel était le cas

    RépondreSupprimer
  27. Tout le monde a son histoire à arracher des larmes à un usurier chinois.

    Nous oublions que le personnel médical est confronté tous les jours aux souffrances de patients en fin de vie, âgés ou soins intensifs.

    Ils sont avant tout des hommes (dans le sens humain)et parfois trop de souffrance peut les déstabiliser et pourquoi pas aussi à les pousser à des extrêmes.

    Je remarque que les partisans de l' euthanasie peuvent être aussi des adeptes de l'avortement ou de farouches opposants à la peine de morte voir les trois à la fois. D' un côté ,ils hurlent non au droit de tuer et de l'autre approuvent la mort sur ordonnance.

    De mon côté ,je n'ai pas de problèmes, je suis pour la peine de mort, l'euthanasie active et l’avortement pour les deux derniers le consentement des patients est obligatoire sans que ces derniers subissent des pressions familiales ou autres, une utopie comme le pacte républicain.

    @ Corto

    D^tes moi bel ami,auriez vous de la bouteille, à votre façon d' écrire je vous prenez pour une jeune éphèbe.

    Je me disais aussi , les beaux gosses cela doit être comme les belles drôlesses, jolis mais juste pour exposer.

    RépondreSupprimer
  28. @grandpas: moi un jeune éphèbe ? la meilleure du mois :) Mon pôvre, j en suis déjà à 2 ou 3 vies ! (48 ans depuis juin).

    RépondreSupprimer
  29. Gamin, bientôt 54! Bon quand j'aurais la canne le parapluie sera pour vous.

    RépondreSupprimer
  30. Ce qu'a écrit "le journal de personne" m'a touchée.

    RépondreSupprimer
  31. @ le journal de personne : Dans les premières pages du livre de Harold Searles, "Le contre-transfert", je me rappelle avoir lu des choses terribles, parentes de celles dont vous parlez. Mais j'ai dû donner le livre à quelqu'un, je ne le retrouve plus. Il e me reste plus que "L'effort pour rendre l'autre fous", passionnant, lui aussi. Bonne chance.

    RépondreSupprimer
  32. @lika: le journal de personne ecrit souvent de très jolis textes. Une fois écrit, il les balance ci et là sur quelques blogs et puis s'en va, sans jamais revenir.

    RépondreSupprimer
  33. Ho!ho ! on peut plus s'excuser pour les coquilles ni même faire un compliment objectif ?

    RépondreSupprimer
  34. @kuja: bienvenue ici mais je ne comprends pas ton com

    RépondreSupprimer
  35. @corto74
    Cher Ami,
    Je ne fais pas de spam, ni de réclame. Mon journal me prend pour l'écrire et le réaliser 25 heures sur 24. Après quoi, je le poste chez les amis qui m'inspirent, me soutiennent ou m'aiguillonnent et dont vous faites partie.
    C'est pour exister avec vous que je m'incruste et non pour "me vendre".
    Très cordialement.
    personne.

    RépondreSupprimer
  36. @personne: dont acte ! Sauf que l'activité de bloguage telle que je la conçois est basée sur l'échange et donc les commentaires et réponses laissés chez les uns et chez les autres. Non le simple dépot d'un billet comme tu le fais sur tant de blogs.
    Ceci dit tes textes sont toujours sympas à lire

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.