samedi 6 janvier 2018

Au palmarès du nombre de morts, la gauche gagnante!... et autres considérations sur la liberté d'expression



J'aime bien et j'adhère à ce qu'écrit l'ami Koltchack, suffisamment pour lui laisser la place le jour où ce blog va franchir le cap des 8 millions de pages vues !:

" C'est quand même étonnant tous ces gens qui se baladent en permanence avec les ciseaux de la censure dans la poche, mais qui ne cessent de vanter les mérites de la liberté d'expression qu'il faudrait préserver à tout prix. Cette hystérie collective, si j'en crois certains, n'aurait d'autre but que de préserver la démocratie, qui serait irrémédiablement en péril si tout le monde pouvait librement exprimer ses opinions.

Seulement voilà, dès lors que l'on a affaire à un public qui lit autre chose que Pif Gadget, et qui a un minimum de culture politique et historique, l'affaire ne prend pas. Parce que la liberté d'expression ne peut exister qu'à condition que, tous autant que nous sommes, sans la moindre exception, nous acceptions d'avoir à entendre des choses qui nous déplaisent souverainement, voire qui nous choquent.

Dans un pays normal, c'est à dire où le pouvoir n'a pas été accaparé au moyen de la violence, du meurtre de masse, du mensonge, de la spoliation, où l'on ne considère pas que les droits naturels et les libertés individuelles doivent être bornés par la loi, c'est à dire par l'arbitraire du pouvoir, toutes les opinions, y compris les plus moralement choquantes, devraient pouvoir être publiquement et librement exprimées sans encourir d'autre sanction que la tenue d'un débat public par médias interposés. Dans un pays normal, seul l'appel au passage à l'acte, c'est à dire à la violence ou au meurtre, envers une personne, ou une catégorie de personnes, devrait être pénalement punissable.

Pour ma part, ce qui me choque véritablement, c'est de voir la collusion objective qui existe entre le pouvoir, quelle que soit sa coloration politique, et le monde des médias, celui des artistes, celui des intellectuels, pour dire pis que pendre d'une supposée droite qui serait extrême, pendant que les communistes et autres salopards d'extrême gauche ont micros ouverts en permanence. Pourtant, lorsqu'on y regarde de plus près, il est patent que la gauche remporte haut la main en termes le trophée toutes catégories du nombre de morts. Mais ça ne choque personne.

J'entends déjà le chœur des outragés qui va nous réciter la grande tirade convenue sur le mode " Mais la gauche en France n'a pas de sang sur les mains ! " Ah bon ? Et les presque 9 000 personnes sommairement exécutées par les maquis communistes à la libération ? Et nos soldats morts en Indochine parce qu'ils ont eu des munitions trafiquées, des armes sabotées, par les séides de la CGT ? Et nos soldats, nos civils, morts en Algérie via les valises de billets portées au FLN pour que ce dernier puisse acheter armes et explosifs qui servirent lors d'embuscades ou d'attentats ?

Certains m'objecteront que c'est de l'histoire ancienne, mais que depuis la gauche s'est amendée et qu'elle adhère au projet de la social-démocratie. Là encore, je vais tiquer. Parce que bon, quand on est censé aduler la déesse démocratie, pourquoi voler des armes de guerre et leurs munitions, les cacher dans un dépôt de feue la NMPP, si on n'a pas derrière la tête quelque envie de coup d'Etat ? Et ce n'est pas si vieux que cela, ça date de 1991 !

Et ce sont ces mêmes personnes qui viennent ensuite nous parler de liberté d'expression !

Je sais que je vais choquer un certain nombre de personnes, mais honnêtement je me suis toujours fichu de l'opinion des personnes qui ne me sont pas chères aussi ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer, mais j'ai toujours considéré que les lois sur la presse, les lois dites mémorielles, et autres saloperies de textes du même ordre ne sont jamais que des outils permettant au pouvoir en place de verrouiller le débat public. dans un pays normal, tout un chacun devrait pouvoir exprimer sa détestation qui des juifs, des noirs, des arabes, des blancs, des jaunes, des rouges, des communistes, des libéraux, des conservateurs, des catholiques, des musulmans, des bouddhistes, etc., sans encourir autre chose que la réprobation plus ou moins partagée du public. Dans un pays où la liberté d'expression est respectée, il ne devrait pas y avoir de délit d'outrage au chef de l'Etat.

Maintenant, je vais être clair. Je ne suis pas républicain, je ne suis que très moyennement démocrate. Je ne crois donc pas un seul instant à tout ce que je viens de dire, mais c'est très exactement le discours qui devrait être tenu par toutes ces belles âmes qui prétendent chérir la démocratie, mais qui ne font que l'utiliser à leur seul et unique profit. C'est le propos qui devrait être celui de tous ces amoureux de la liberté d'expression mais qui dans les faits s'emploient année après année à la museler, n'acceptant d'entendre que ce qui va dans leur sens.

Le système n'est qu'un immense enchevêtrement d'hypocrisies, un mensonge qui tente de se donner les apparences de la vertu."

Résultat de recherche d'images pour "liberté d'expression"
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

27 commentaires:

  1. Il est amusant de constater que la France n'existe pas officiellement. Le régime politique l'emporte sur la nation, c'est la République française, et française n'est que l'adjectif du mot République. Nos ancêtres auraient pu imaginer de nommer le pays République de France, comme il existait un royaume de France, mais que nenni. Les Allemands ont conservé à leur pays son nom, Bundesrepublik Deutschland, république fédérale d'Allemagne.

    Voilà pourquoi je ne suis pas républicain, un pays qui préfère sa forme de gouvernement à son nom est déjà perdu.

    Le Nain

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. bonjour Le Nain, je partage votre point de vue
      et je présente tous mes voeux au cher Corto, dont j'ai découvert le blog il y a peu, et déjà je ne peux m'en passer ...
      et à tous les commentatrices, commentateurs
      en souhaitant le meilleur
      puisque nous avons connu et connaissons le pire.
      Autant d'habitants ... et voilà ce qui a été élu !
      amitiés
      et n'oublions pas la galette des Rois !

      Madame Chocolat

      Supprimer
    2. bonjour Le Nain , vous n’êtes pas Républicain je ne suis même pour le suffrage universel.L'idée que ma voix puisse valoir celle de mon abruti de voisin de palier cognant femme et enfants...

      Supprimer
    3. Le Nain: Bien vu !

      Madame Chocolat: Meilleurs voauex en retour, quant à la galette, c'est pour ce midi !

      Supprimer
  2. Bien envoyé l'Amiral

    et je partage aussi les commentaires

    RépondreSupprimer
  3. Dans un sens je peux comprendre le point de vue sur la liberté d'expression, mais par les temps qui courent, la haine des "blancs" se traduisant par l'apologie d'attentats et autre, je peux difficilement cautionner.
    De notre point de vue, j'ai lu sur fdesouche une apologie de l'extermination des arabes et le souhait de voir un bébé arabe malade mourir, est ce de la liberté d'expression à ce niveau?
    Internet à permis la libération d'une parole excessive qui peut mettre en danger.
    Un autre facteur à prendre en compte, ce sont les condamnations d'un point de vue communautaire.
    Mr Goldnadel, avocat respectable franco israélien, pourfendeur de l'antiracisme, demeure fort frileux concernant l'antisémitisme, ayant pondu 4 articles différents concernant l'affaire du tweet antisémite de filoche, un véritable procès en sorcellerie.
    Mentionnons son rôle dans l'affaire Dieudonné, où il fut fort satisfait de Valls à ce moment.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Virgile: je comprends ton point de vue mais regarde les USA. Là bas, la liberté d'expression y est totale: on peut crier sa haine des juifs, faire le salut nazi dans la rue sans rien risquer pénalement si ce n'est la réprobation publique et c'est cette réprobation, généralement supérieure aux excès, qui garantit la démocratie et une sorte de maintien de l ordre public

      Supprimer
  4. Bravo Corto, pour ce nouveau million. :o)
    Et merci à Koltchak pour son billet-baffe bien mérité et bien envoyé. ;)

    RépondreSupprimer
  5. marianne ARNAUD7 janv. 2018, 08:42:00

    La démocratie, à ma connaissance, mon cher Corto, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple. Depuis quand a-t-elle été mise à mal au point de n'être plus que la caricature d'elle-même ? La dernière forfaiture remonte à 2007 où Sarkozy, à peine élu, a fait entériner par le Congrès le traité de Constitution européenne, refusé par les Français au référendum de 2005.
    C'est cette faute originelle que la droite n'a pas fini de payer.
    Alors oui, on ne peut que constater, comme le dit Koltchack, qu'avec l'élection de Macron, dans les conditions que l'on sait, la "démocratie française" n'est qu'un mensonge qui tente de se donner les apparences de la vertu, et on pourrait même ajouter : sans y parvenir !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. mariaanne: je serais moins tranchant que vous sur cette histoire de 2007. Après tout, comme vousle dites, cela a été voté par le congrès donc par les gens élus par le peuple et je vous rappelle qu'à l'époque le dit peuple n'a quasiment pas moufté.

      Ceci dit, quand on se remémore la façon dont Macron a été élu, quand on voit les taux records d'abstention à certaines élections ( des députés qui arrivent à se faire élire avec moins de 15% des voix, effectivement on peut douter de notre réélle démocratie

      Supprimer
    2. kobus van cleef7 janv. 2018, 16:49:00

      ha...si Sarko avait voulu se tirer une balle dans le pied, il lui aurait suffit d'annuler le référendum de 2005
      mais faut croire que ça ne suffisait pas
      alors il a tenté beaucoup d'autres trucs
      - parrainage d'un petit chouif mort pendant l'a-chowa par chaque escholier de vronze
      - création du CFCM
      - ratonnage de ghataffi
      - discours de Dakar
      - discours aux polytechniciens, instaurant le métissage ( mauvais tissage ) obligatoire


      et , finalement , il a réussi !

      comme quoi , quand on veut , on peut !

      sacré Sarko , va !
      moi qui ne lui faisait pas confiance ...

      Supprimer
  6. Par-delà gauche et droite j'approuve Koltchack, ironie de l'histoire.
    Sa révolte contre les libres-censeurs et sa défense intransigeante de la liberté rejoignent mes préoccupations passées et présentes.
    « Je sais que je vais choquer un certain nombre de personnes, ... »
    C'est l'évidence même, pas moi en tout cas. Merci.

    Nestor Burma

    RépondreSupprimer
  7. Quand on est jeune et con, on se sent de Gauche, car ne pas l'être c'est un peu être un salop égoïste.
    Puis on mûrit : on comprend qu'il n'est pas possible ni même souhaitable d’empêcher les autres d'être ce qu'ils sont, de penser ce qu'ils pensent et de dire ce qu'ils disent. C'est là la première des tolérances. La Gauche a réinventé l'Inquisition et passe son temps à traquer les déviants.
    On comprend également que la Gauche a toujours menti : sous couvert de progrès et de bons sentiments, elle a toujours commis les pires crimes et s'est toujours arrangée pour en faire porter la responsabilité à ses adversaires. En plus des exemples que tu citais, j'en ajouterai des plus anciens comme la Terreur, les Colonnes Infernales et le massacre de la Commune de Paris. L'ultralibéralisme et la globalisation, que même les Gauchistes critiquent, c'est aussi la Gauche. La Gauche n'a jamais changé.
    La Gauche agit exactement comme une secte, avec ses gourous, ses doctrines, son conditionnement mental, sa soif d'argent et de pouvoir.
    Et la Droite dans tout ça ? La Droite est le "sparring partner" de la Gauche, l'idiote utile dont cette dernière a besoin pour capter et étouffer toute résistance. Ne pas être de Gauche, ce n'est certainement se soumettre à la Droite, c'est être libre.

    Bravo pour ton audience, elle est méritée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Jeff Koone: bon commentaire qui complète bien ce texte !

      Supprimer
    2. La seule chose que je regrette, c'est que les autorités d'occupation n'aient pas donné suite à cette demande. On aurait la paix sur bien des points. Sinon, sur ce sujet, il faut lire le livre de Simon Epstein "Un paradoxe français" (https://www.les-crises.fr/livres-un-paradoxe-francais-antiracistes-dans-la-collaboration-antisemites-dans-la-resistance-par-simon-epstein/)

      Supprimer
  8. Le 18 juin 1940, pendant que De Gaulle appelait à résister, les communistes étaient à la Kommandantur pour négocier la parution de leur torche cul, préfigurant la collaboration massive de la gauche avec l'occupant. Si vous rappelez cette vérité, vous serez traité de fasciste.

    MDTCC.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Théo: ben me'de alors, me voilà fasciste !

      Supprimer
    2. Les communistes français ont été collabos jusqu'à mi-41, puis résistants soviétiques, mais ils n'ont certainement jamais été résistants pour la France.

      Supprimer
  9. Mais c’est très bien Pif Gadget, de suite ostracisé un petit magazine qui enchanta des générations d’enfant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. granddpas: Pif Gadget, de mémoire et à vérifier, appartenait au PC ou finançait l'Huma et le PC

      Supprimer
    2. kobus van cleef7 janv. 2018, 16:53:00

      les éditions de fleurus si je me souviens bien
      j'avais pas pif gadget à la maison, mais formule1
      je sais pas si c'était mieux
      impossible d'en retrouver chez les bouquinistes

      de pif gadget ( mes copains en avaient,on échangeait) je me souviens de rahan, le fils des âges farouches ( ou je me confusionne quelque part ? après tout c'est possible, plus de 40 ans ont coulé) et le docteur justice, adepte du judo , médecin d'un organisme 'ternazional

      Supprimer
  10. Si on réfléchit au débat actuel sur la republication des pamphlets antisémites de Céline (qui, rappelons-le, n'ont jamais été interdits, sauf par l'auteur lui-même, puis par son épouse), il y a une petite contradiction dans cet article :

    -"dans un pays normal, tout un chacun devrait pouvoir exprimer sa détestation qui des juifs, des noirs, des arabes, des blancs, des jaunes, des rouges, des communistes, des libéraux, des conservateurs, des catholiques, des musulmans, des bouddhistes, etc., sans encourir autre chose que la réprobation plus ou moins partagée du public":alors: est-il opportun de les republier ? Et pourquoi uniquement avec un "appareil critique"?

    -"Dans un pays normal, seul l'appel au passage à l'acte, c'est à dire à la violence ou au meurtre, envers une personne, ou une catégorie de personnes, devrait être pénalement punissable." : c'est bien le cas des "Bagatelles pour un massacre" (pas lu les autres): alors, faut-il enfin les interdire?

    Mais, de toutes façons, avec Internet,la question est réglée...

    Véronique

    RépondreSupprimer
  11. Bonjour Corto,

    Rien à ajouter. Juste trois citations parmi d'autres:
    1) "Il y a une arme plus terrible que la calomnie, c’est la vérité." (Talleyrand)
    2) "Mais ce qu'il y a de particulièrement néfaste à imposer silence à l'expression d'une opinion, c'est que cela revient à voler l'humanité : tant la postérité que la génération présente, les détracteurs de cette opinion davantage encore que ses détenteurs. Si l'opinion est juste, on les prive de l'occasion d'échanger l'erreur pour la vérité ; si elle est fausse, ils perdent un bénéfice presque aussi considérable : une perception plus claire et une impression plus vive de la vérité que produit sa confrontation avec l'erreur." (John Stuart Mill, De la liberté),
    3) "La crainte des contrôles fiscaux, l'étouffement bureaucratique et le harcèlement de l'Etat constituent des armes puissantes contre la liberté de parole." (Milton Friedman, La Liberté du choix)

    Par contre, on est quasiment sûr que les gauchiards et autres affidés ont pris à leur compte cette réflexion de Lénine: "Pourquoi faudrait-il tolérer la liberté d'expression et la liberté de la presse ? Pourquoi un gouvernement qui fait ce qu'il juge bon devrait-il tolérer la critique ? Il ne tolèrerait pas une opposition qui utiliserait des armes mortelles, or les idées sont bien plus mortelles que les fusils."

    Bonne fin de dimanche

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. H: je trouve que celle de Friedman colle parfaitement à notre époque !
      bonne fin de dimanche à toi aussi

      Supprimer
  12. Bonjour Corto, tous mes voeux de bonnes choses pour cette nouvelle année !
    Et, dans la continuité du billet du toujours excellent royaliste, souhaitons que ton blog reste ce petit espace de respiration que nous sommes tant à apprécier !

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.