L'hystérique de Matignon et son sinistre Cazeneuve sont allés près de la frontière italienne aujourd'hui pour se rendre compte de visu des problèmes liés à l'entrée massive de migrants venus des autres rives de la Méditérranée. Chaque jour, dans les environs de Menton, entre 200 et 300 migrants, sans papiers ni visas, se font arrêter.. Ils sont aussitôt reconduit de l'autre côté de la frontière avant, sans aucun doute de revenir, une fois le sauf-conduit obtenu, sauf-conduit qui leur permettra d'aller où ils veulent dans l'Union.
A l'occasion de cette visite, Valls s'est déclaré fermement contre les quotas de migrants que souhaite imposer Bruxelles aux différents pays européens: " Nous souhaitons être particulièrement clair sur ce point : je suis contre l'instauration de quotas de migrants ; ceci n'a jamais correspondu aux propositions françaises ! " Voilà qui a le mérite d'être clair. Pour un peu, on saluerait le geste !
Sauf que ce n'est pas clair du tout et ce pour au moins deux raisons.
La première, c'est que dans la même phrase, le bougre déclare aussi: " La solidarité, c'est de mettre en place une répartition équitable dans l'accueil des réfugiés. " Il faudra donc qu'il m'explique, puisqu'aucun journaliste ne lui a posé la question, comment on peut être contre les quotas et proposer dans le même temps une répartition équitable ! Equitable comment ? Equitable sur le nombre ? Le même nombre de migrants pour chaque pays... Equitable par rapport à des critères économiques ? Les pays les plus " riches " de l'UE se goinfreront d'office plus de migrants que les pays les plus " pauvres "... Equitable dans la répartition qualitative des migrants ? Chaque pays percevra un nombre équivalent de migrants instruits, de CSP+ ou de non instruits... C'est quoi une répartition équitable ?
Valls se moque du monde en déclarant cela pour la simple raison qu'il se pliera aux règles qui s'imposeront à lui, règles émanant de Bruxelles, et aux événements: Plus de migrants arriveront en Italie, en Grèce, en Espagne ou à Malte, faute de vouloir les refouler vers les pays d'embarquement, et plus on sera obligé d'en accepter. Et il y en aura tellement qu'il sera le premier, dans quelques temps, à vouloir instaurer ces fameux quotas afin que la France ne soit pas " submergée " ( si tant est que cela ne soit pas déjà le cas...).
Ainsi, sa sortie : " moi, Manuel Valls déclare être contre les quotas ", me semble purement démagogique... à quelques semaines des élections régionales. Surtout dans une région où le Front National se porte à merveille...
La deuxième raison, c'est que l'on peut s'étonner de l'entendre dire non aux quotas alors qu'il y a quelques temps, en 2011, alors qu'il était candidat à la primaire socialiste, il déclarait tout aussi clairement être pour des quotas. Il préconisait même l'acceptation d'une immigration économique, une immigration choisie (comme Sarko), la mise en place de quotas par profession et d'imposer à chaque pays de l'Union un nombre limité de droits de séjours, quotas déterminés en fonction de «nos capacités d'accueil et organisés prioritairement avec les pays qui sont des partenaires historiques et économiques comme ceux du Maghreb."
Alors contre aujourd'hui et favorable hier. Je sais bien qu'il n'y a que les imbéciles pour ne pas changer d'avis, mais tout de même...
Manuel Valls n'est pas contre les quotas, il est simplement, lui aussi, en campagne, les régionales, c'est pour bientôt.
Folie passagère 2776.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
En effet, mon cher Corto, c'est à ne rien comprendre, donc méfiance !
RépondreSupprimer@mariane: c'est surtout qu il faut comprendre que le Valls se paye nos tronches dans les grandes largeurs.
Supprimerça me fait marre quand même qu aucun media, a ma connaissance pour l instant, n est pris le temps de s interroger sur " répartition équitable "!
de toute façon , comme toujours, ils se plieront à ce que décidera Bruxelles, la tête basse en disant merci;
RépondreSupprimer@Boutfil : même sans se plier aux diktats de Bruxelles... tant qu il refuseront de les refouler, ils arriveront toujours plus nombreux et donc à un moment ou un autre , tous les pays de l Union souhaiteront une " répartition équitable ", on en arrivera donc aux quotas et tout le monde saluera les idées visionnaires de Juncker
SupprimerL'Hystérique de service est contre les quotas , contre la GPA , contre le FN , contre ......et il n'arrive à rien , un looser de plus .
RépondreSupprimer@Claude Henri, si je te suis, et je suis d accord, à chaque fois qu il affirme haut et fort qu il est contre ceci ou cela, ceci ou cela se réalise ! un looser, ns sommes d accord. :)
SupprimerJe crains d'avoir compris... En relisant: pas de quotas" absolus". Mais, au vu du nombre de demandeurs d'asile répondant à nos critères (en cours de précision) une "juste"répartition entre pays de l'UE.
RépondreSupprimerJuncker partait, lui, d'un nombre arbitraire
maximum que l'on se repartissait. Valls ne fixe aucune limite au nombre à répartir, il suffit de correspondre aux normes du" droit d'asile"... Quant au mode de répartition, motus et bouche cousue. Tu as raison: enfumage électoral, encore pire que la proposition Juncker.
@gridou: pure démagogie ! Y a trois ans le gars il était pour et maintenant il ne le serait plus ? c'et vrai qu a sa place je ne me lancerai pas en ce moment à dire urbi et orbi: yo, les gars, je suis pour les quotas ! ce faisant, le FN prendrait 10 points de plus !
SupprimerOK, Corto. Mais attention, si tu le suis bien, il est contre les quotas parce qu' 'il veut que tous les demandeurs d'asile puissent entrer en Europe. C'est vicieux, parcequ'il joue à la fois sur le souverainisme (non à Juncker) tout en flattant les" droitdelhommistes" ( on prend tous les réfugiés possibles...
SupprimerCeci étant, je vois mal l'UE imposer des quotas après les refus d'ores et déjà exprimés.
@Gridou: " Ceci étant, je vois mal l'UE imposer des quotas après les refus d'ores et déjà exprimés " Mais c'est bien plus subtil que cela. Sauf a prendre la décision de refouler les migrants, dès leur départs de Libye ou d ailleurs, les pays de l UE viendront d eux mêmes réclamer l application de quotas. Pourquoi ? C'est assez simple.
SupprimerD'abord, il y a 3 pays qui ne sont pas soumis aux lois européennes sur l'immigration : UK, Danemark et Irlande, donc sur 28 on est plus qu ' a 25.
Après, et n oublies pas le postulat de départ , a savoir l UE décide de ne pas les refouler, le flot de migrants continuera d arriver. Et donc c'est chaque mois entre 20 000 et 50 000 migrants qui arriveront en Europe. Migrants qui iront là où il y a du pognon, du travail ( en principe) et des allocs. Sauf que ces pays d accueil, la France, L Allemagne, l Espagne, l Italie, la Grèce, le Portugal etc... n'accepteront pas bien longtemps d accueillir toute la misère du monde, ils feront donc pression sur les autres, les plus pauvres , les moins puissants pour qu ils en accueillent. Et de fil en aiguille, l idée de quotas s imposera.
Tu suis ?
Merci de ta clarté, je te suis. Mais m'interroge sur le fait que seuls UK, Irlande et Danemark aient décidé de ce droit de retrait : nous avons manqué de clairvoyance! Mais si tel est bien le scénario, Valls fit un joli cinéma, en refusant bien haut ce qu' 'il sait devoir avaler dans quelque temps!
SupprimerBonne journée.
@Gridou: " UK, Irlande et Danemark aient décidé de ce droit de retrait", ils ne l ont pas décidé tous seuls, ils l'ont demandé, l'ont négocié avec Bruxelles , contre quoi je ne sais pas, et l ont obtenu. Clairvoyance , en effet !
SupprimerC'est très exactement ce que j'ai écrit… ce n'est pas clair ! Manuel Valls est contre les quotas mais il va faciliter le droit d'asile auquel il ne peut être appliqué de quotas… mais il veut que les réfugiés soient répartis équitablement ( comment ? )
RépondreSupprimerEt ces réfugiés qui sont tous des hommes jeunes (qui feront venir leur famille plus tard) et très au fait des conditions d'accueil dans les différents pays d'Europe, n'accepteront pas sans réagir d'être dirigés vers la Lettonie si ils visent la France
https://www.facebook.com/pages/Libres-échanges/205545222820548
@libreeschanges: tu fais bien de souligner qu'il y a deux sortes de migrants: ceux qui veulent le droit d asile et qui l obtiendront, suffisamment peu pour qu'ils n entrent pas dans le cadre des quotas évoqués et donc admissibles de par leur faible nombre dans les pays et la masse de tous les autres qui eux sont des migrants " économiques " , ceux dont on viendra forcément à les répartir entre pays, de " façon équitable ", c a dire, selon des quotas. Et c'est sur ce distingo que Valls joue et enfume
SupprimerBen voyons, nous avions déjà eu l'exemple de la GPA :
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/02/manuel-valls-assure-que-la-gpa-restera-interdite-en-france_4499705_3224.html
Puis :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/06/27/gpa-pma-quel-sera-l-impact-de-la-decision-de-la-cedh-sur-le-droit-francais_4446718_3224.html
C'est bête, la garde des sots, submergée par les problèmes d'esclavagisme et d'islamophobie n'a pas eu le temps d'interjetter appel.
Maintenant nous avons ça :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/14/01016-20150514ARTFIG00146-gpa-la-justice-ordonne-d-inscrire-a-l-etat-civil-des-enfants-nes-a-l-etranger.php
Ouh! la vilaine Europe qui nous impose ce que nous ne voulons pas (c'est comme la cueuillette des fruits sur escabeaux) mais continuons à y recaser nos plus nuls qui n'y travailleront pas.
Le jour où les établissements GPA qui viennent en France démarcher et les "parents" acheteurs sur catalogue seront systématiquement poursuivis, on y croira un peu plus.
Le problème de ces quotas, c'est : on les ajoute aux officiels, aux officieux ou on laisse p....r ?
Bof un peu plus, un peu moins....
C'est curieux, ces réfugiés n'ont pas l'air très chauds pour aller dans les ex-pays de l'est mais seraient plus intéressés par les pays à fortes allocations. Au moins sur ce plan là nous aurons réussi notre pub.
Les corréligionnaires riches de la plupart (Quatar, Emirats, Arabie Saoudite....) n'ont pas l'air de se précipiter pour les accueillir, ni eux de vouloir y aller.
La 1ere chose à faire serait d'arrêter de déstabiliser des régions entières en voulant leur imposer nos modèles et en les jugeant d'après nos critères en glorifiant leurs Mandéla (cf; la situation de l'Afrique du Sud ou du Zimbabwe). Les pays créés par les décolonisations n'existaient que par les colonisations. laissons les se partitionner comme ils le veulent en n'intervenant que pour interdire les massacres ethniques et religieux (sans y balancer nos a-priori Serbie/Kosovo...).et on y verra peut être un peu plus clair .
Droopyx
P.S. Avant d'être traité de tous les points Godwin, je précise que je suis effaré par la condition de ces pauvres gens. Et encore plus par la co.....e des solutions proposées par nos zélites.
Nos cousins suisses ont fait une vidéo de ré-information à destination de ces pays; elle est pas terrible mais c'est surement moins idiot que nos discours et appels d'air.
@Droopyx: d accord avec tout ton com, je rajouterais que selon moi, la première chose a faire c'est de les empecher de partir par un blocus naval, tout bateau repérés est arraisonné et ramener a son point de départ, déchargé de ses migrants puis coulé. Point barre. Au bout de quelques retours de ce genre, le trafic s épuiserait vite.
SupprimerCes quotas sont une grosse blague. Une fois installés en Europe ils iront où ils voudront, et ce ne sera pas dans les anciens pays de l'Est.
RépondreSupprimerLe Qatar va construire sept « cités » pour loger plus de 250.000 immigrés chargés de construire les infrastructures du pays, dont celles en vue de la Coupe du monde de football en 2022 : combien de "cités" à prévoir pour l'Europe qui a hérité de la Coupe du monde des Migrants ?
RépondreSupprimerDire tout et son contraire, ça s'appelle ratisser large...on ne satisfait personne mais on ne mécontente vraiment personne, chacun retiendra ce qui l'intéresse, le politicard irresponsable et démago dans toute sa splendeur...à aucun moment quelqu'un émet l'idée de savoir si on peut décemment accueillir tout ce monde, ni l'idée de demander à ceux qui paieront et qui supporteront s'ils sont d'accord...
RépondreSupprimerRenvoyer tout le monde chez soi, c'est la solution, mais pour ça il faudrait que les politiques soient courageux et responsables...