Hier ou avant hier, une nouvelle importante est tombée: Guy Birenbaum, las, au bout du rouleau, cramé, arrêtait de bosser pour Arrêts sur Images. Il n'est pas journaliste, disons juste, assimilé. Comme lui, les journalistes sont fatigués. Ce sont les enseignements d'une enquête effectuée fin 2010 par le cabinet Technologia, spécialisé dans l'évaluation des risques professionnels, dont les résultats sont dévoilés ces jours-ci. " L’occasion de rappeler le lien entre qualité de l’information et santé de la démocratie ". L'heure est grave, les amis, les biquets sont épuisés, la république est en danger. Les journalistes considèrent qu'ils travaillent davantage, plus rapidement et que leur fatigue a augmenté.
Mon Dieu, j'ai mal pour eux. Il paraîtrait donc que la surcharge de travail s'est accrue ces 5 dernières années et qu'elle serait due au manque d'effectifs. Et pourtant dans le même temps, l'offre et la demande informationnelle n'ont cessé de se développer: on a besoin de plus en plus de journalistes. Un journal dégraisse mais 5 autres se sont créés. Un chaîne télé réduit ses effectifs mais nous avons vu depuis le nombre de chaînes multiplié par 10. Donc, il y a du boulot pour tout le monde apparemment, beaucoup de boulot même. C'est peut-être pour cela qu'ils sont fatigués, va savoir.
Et puis, en fouillant dans cette enquête, on comprend qu'en fait, ils sont fatigués parce qu'on leur demande de travailler plus et plus vite: "On nous demande d'être plus productifs, plus polyvalents. Il faut être présent sur tous les supports, sur Internet et sur papier ". Bref, les mecs sont obligés de se battre sur tous les fronts. L'augmentation de la productivité qui leur est demandé tue nos journaleux à petits feux.
Mon Dieu, j'ai mal pour eux. Il paraîtrait donc que la surcharge de travail s'est accrue ces 5 dernières années et qu'elle serait due au manque d'effectifs. Et pourtant dans le même temps, l'offre et la demande informationnelle n'ont cessé de se développer: on a besoin de plus en plus de journalistes. Un journal dégraisse mais 5 autres se sont créés. Un chaîne télé réduit ses effectifs mais nous avons vu depuis le nombre de chaînes multiplié par 10. Donc, il y a du boulot pour tout le monde apparemment, beaucoup de boulot même. C'est peut-être pour cela qu'ils sont fatigués, va savoir.
Et puis, en fouillant dans cette enquête, on comprend qu'en fait, ils sont fatigués parce qu'on leur demande de travailler plus et plus vite: "On nous demande d'être plus productifs, plus polyvalents. Il faut être présent sur tous les supports, sur Internet et sur papier ". Bref, les mecs sont obligés de se battre sur tous les fronts. L'augmentation de la productivité qui leur est demandé tue nos journaleux à petits feux.
Comme ils doivent travailler plus et plus vite, 55% des répondants à l'enquête considèrent que leur travail et les conditions de travail qu'ils subissent ont une incidence négative sur leur santé. Ils découvrent donc que plus on travaille, plus on fatigue... Sacrée découverte.
Ils ont même des inquiétudes. Non, pas la pression du patronat, ni celle des annonceurs, encore moins celle du pouvoir politique, non, 54% craignent la pression induite par l'évolution de leur lectorat: " Les entretiens permettent d'exprimer le sentiment qu'ont les journalistes de courir après un lecteur qui s'échappe ". La vache, j'en suis tout retourné, les journalistes découvrent qu'un lecteur est aussi et peut-être avant tout un client qu'il faut satisfaire. L'enquête révèle aussi qu'ils seraient en proie à des questions existentielles: quitter ou ne pas quitter le métier. Mais dans le même temps, ils avouent à 50% s'auto-censurer pour ne pas risquer de perdre leur emploi. Dur, dur...
Compatissons les amis, compatissons, les journalistes sont fatigués. Fatigués comme tous ceux qui bossent finalement. Ils découvrent peu à peu le monde impitoyable du travail avec son lot de satisfactions, de contraintes, d'heures passées à se ruiner au taf; le lot quotidien de beaucoup en somme.
Tiendront-ils le coup ? Il le faut, ne sont-ils pas " les garants de notre démocratie " ? ...
Folie passagère 711.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Et est-ce qu'ils gagnent plus ?
RépondreSupprimer:)
@gildan: un journaliste ne travaille pas pour l'argent, ni pour les petits avantages, ni pour quelque abattement fiscal, un journaliste travaille pour la gloire et l'information des masses !
RépondreSupprimerA force de faire le grand écart cérébral pour dire quotidiennement le contraire de ce qu'ils voient et pensent, j'imagine qu'il doit y avoir des dépressions. Normal !
RépondreSupprimerJe n'ai aucune idée sur le sujet, mon cher Corto, n'ayant pas un seul journaliste dans mon entourage.
RépondreSupprimerJe note seulement que monsieur Colombani, depuis ce fameux dimanche matin du 15 mai, n'a plus écrit aucun article pour Slate.fr dont il est pourtant le directeur.
Si je vous en crois, il aurait donc eu un grand besoin de se reposer.
Je pensais à toi et ton billet : je viens de voir le journaliste politique rtl-canal+...etc...(je ne sais plus son nom) bailler à gorge déployée, à la fin de l'émission de Denisot. Il faut vraiment qu'il se repose. Il en fait trop le pauvre !
RépondreSupprimerTiens hier soir il était sur France 2.
On verra sans doute cette image furtive de bâillement au zapping de la même chaine demain ...ou pas !
:)
Géniale la photo, c'est comme ça que je m'imagine la rédaction de Rue 89 ou des Inrocks.
RépondreSupprimerSinon sur un sujet qui n'a rien à voir avec votre billet. Vous êtes sûr d'avoir gagné à changer de plateforme? Esthétiquement je préférais l'ancienne formule. Et je pense ne pas être le seul.
Personnellement quand je regarde l'esthétique de l'ancien blog où j'écrivais et l'actuel, il n'y a pas photo.
@carine: et les voici donc découvrir les joies du travail. cette étude est géniale , elle révèle qu'une profession qui se croyait au dessus de tout, esten fait une profession comme une autre: faut bosser !
RépondreSupprimer@marianne: il ne s'agit pas de me croire mais de croire cette étude que j'ai pu lire ds son entièreté. C'est extraordinaire, les gars découvrent qu'il est fatigant de bosser dans un contexte concurentiel ! Colombani, je l'ai vu hier sur France 2, un bel exemple de langue de bois: pas de couilles , pas d'embrouilles. Incapable de se prononcer à titre personnel.
@gildan: il s'agit de Aphatie, qui est aussi pénible que rejouissant: capable de dire autant de conneries que de choses sensées, ça doit user à la longue; je l ai vu hier soir, comme les autres ou presque, décevant, sauf quand il a osé nous confier 2 mots de l'histoire de la môme banon a ce fameux diner chez Ardisson.
@sweney todd: raté, c'est la rédaction de Merdapart !
En terme de nombre de visiteurs et de tranquillité de fonctionnement, j'ai gagné sans nul doute à changer de plateforme. esthétiquement c'est peut etre moins bien ,je te l'accorde mais ce n'est tombé en panne qu'une fois en 2 mois de présence, c'est te dire si je suis content par rapport a l 'ancienne. je ferai un jour un billet sur ce changement et les avantages. Cordialement
@corto
RépondreSupprimerC'est bien ça !
On a vu la même émission !
:)
Moi j'travaille pas pour la gloire... juste pour les cadeaux, la carte de journaliste et les déjeuners de presse où on mange à l'oeil. Ceci explique probablement que je ne sois pas tellement fatiguée. Et légèrement en surpoids.
RépondreSupprimerAaaa Corto,tu as re=éduit réquiqui l'histoire...
RépondreSupprimerJe trempes dans le milieu depuis....20 ans...Carte de presse et SNJ...Sache que 50% des redacteurs, envoyé spéciaux, photographes sont des "intermitents"payé raz les paquerettes...Alors pour le reste onanistique...
C'est un niveau au dessus qu'il faut a mon sens regarder...alala
Griotte: bienvenue ici ! oh, je sais bien que tous les journalistes ne sont pas logés à la même enseigne et fait parfaitement la difference entre les "stars" du métier et les besogneux. Il n'empeche que l'auto-suffisance de ce milieu est a terme auto-préjudiciable. Je suis sidéré pat la petitesse des infos qui nous sont transmise par les "pros" du metier qui aujourd'hui réagissent plus dans l'instant que dans le veritable recherche d'info. L'immédiateté au détriment de l'investigation. Cette étude est à mourir de rire: on a l'impression a la lire que les journalistes découvrent qu'il est dur de bosser. je crois surtout qu'ils ont du mal a reconnaitre que les temps ont changé et qu'aujourd'hui, comme ailleurs, faut trimer pour exister
RépondreSupprimer@jc Rey: mais comme partout il y a les tricards, les besogneux, les travailleurs de fond de cales et puis les vedettes. les jornalistes sont fatigués , la belle affaire, sont pas les seuls.
Oui mais non. Tout le monde a le droit d'être fatigué et las. Ta moquerie, bof.
RépondreSupprimerNon, je ne comprends pas trop la raison d'être de ton billet...
un truc qui me gratouille...pourquoi ces m'sieurs-dames de la presse ne parlent JAMAIS de leur niche fiscale bien juteuse ? ceci dit en aparté bien sûr et sans mauvais esprit!! comment qu'elle disait déjà ma mémée ? ah oui, ! c'était une histoire de poutre et de paille....tu vois, c'est bien de taper sur le riche et le bouclier fiscal, ça fait chic , mais, bon, oui, le boulot, c'est fatiguant, j'ai remarqué d'ailleurs plus sur une presse chez Renault qu'une presse en kiosque..
RépondreSupprimer@falcon: bien sur que tout le monde a le droit d etre fatigué. Mais avoue qu'il y a pire comme métier. J'ai lu cette étude en entier et crois moi les réponses des journalistes interrogées sont étonnantes, à croire, à les lire qu'ils sont mineurs de fond
RépondreSupprimer@boutfil: ben oui c'est fatiguant de bosser et comme je disais souvent qd je m'asseyais a mon bureau dans mon grand fauteuil et sans moquerie aucune: j'suis qd même mieux là qu'à l'usine
RépondreSupprimerC'est pas beau de se moquer de Guytounet, pas beau du tout ! Ce garçon, il porte la démocratie durable et citoyenne sur ses petites épaules, vous ne vous rendez pas compte de ce que c'est !
RépondreSupprimerFalconhill : il a le droit d'être fatigué comme tout le monde, en effet. Sauf que tout le monde, quand c'est la cas, ne l'annonce pas par voie de presse avec de grands accents dramatiques parfaitement ridicules. Et puis, hein, contrairement à Mme Arnaud, je ne connais pratiquement que cela, moi, des journalistes. Et je connais bien leurs fatigues aussi : ce vieux Birbe se fout du monde. Mais pas plus que d'habitude, en fait.
@didier goux: vous m'énervez en une phrase, vs synthétisez parfaitement ce que je voulais dire
RépondreSupprimer"ne l'annonce pas par voie de presse avec de grands accents dramatiques parfaitement ridicules". Un journaliste a même dit lors de l'enquête (je cite de mémoire) que "des journalistes fatigués car travaillant durement etait un risque important d'affadissement de la démocratie " Mazette !
Pardonnez-moi ma vulgarité, mon cher Corto, mais j'en conclue que ces gens-là ne se sentent plus pisser !
RépondreSupprimer@ Didier Goux
RépondreSupprimerPeut-être faudrait-il songer à aller éteindre le feu chez vous !
@marianne: il y a un peu de cela en effet, vous êtes pardonnée!
RépondreSupprimerQuel feu ? Où ça, un feu ? Sur mon blog, voulez-vous dire ?
RépondreSupprimerMerci, j'aime bien ce coin, on y trouve matière à débat et hommes nus... Un mélange qui me sied.
RépondreSupprimerEn fait, la presse va fichtrement mal. Comme tu l'as noté dans ton post, les journalistes de l'étude se plaignent de devoir en faire plus, plus vite, sur tous les supports à la fois (et un peu n'importe comment). Je confirme et ajoute : avec une pression très accrue, une certaine inquiétude quant à l'avenir et -évidemment- un gel des salaires.
La qualité de l'information en pâtit forcément. Déjà qu'en temps normal, l'indépendance de la presse est une notion fluctuante, là ça devient quasiment un mythe. J'ai écrit un post là-dessus (il est temps que le monde sache qu'on est des vendus, mais qu'on fait des efforts quand même)
@griotte: mais qu'ils soient inquiets, logique, comme tout le monde en ce moment.
RépondreSupprimerC'est l'espèce d'emphase avec laquelle ils manifestent leurs inquiétude qui m'amuse. Voir le com de didier goux un peu plus haut.
Ben s'ils sont fatigués, qu'ils se reposent! :D
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