C'est couillon mais par chez moi si tu tombes en panne d'ail, de carottes et de cerises un dimanche après-midi, il n'y a pas 36 solutions: direction La Ferme de P.; P., c'est un peu notre Sevran du coin, ça craint pas mal, le soir.
En fait de ferme, un supermarché à taille humaine tenu par une famille d'origine maghrébine. Bref, c'est l'arabe du coin. On y trouve de tout: des fruits, des légumes, de la viande fraîche halal ou pas, des épices, des surgelés, des noix de cajou par paquet de 500 grammes et même des Figolu, c'est vous dire s'ils connaissent leur clientèle. Bon pas de bol, il n'y a pas d'alcool (encore que, je me suis laissé dire que si on demande gentiment au patron...), mais pour une fois, je n'en avais pas besoin. Tu y vas pour dépenser 10 balles, tu ressors délesté de 56 euros. Mais peu importe, tout arabe qu'il est, il est ouvert et fait fi, très justement, de cette interdiction à la con d'ouvrir des commerces le dimanche. Tout est fermé, sauf lui et à la vue de son parking bondé, il a bien raison le bougre. Business is business, halal ou pas. On peut d'ailleurs supposer que la municipalité voit cela plutôt d'un bon œil: ça anime.
J'aurai préféré question prix que Le Carrouf du coin soit ouvert mais eux, les gros, sont très, très surveillés, ils ne peuvent pas se permettre ce type d'ouverture dominicale discrète. Alors chez l'arabe, on paye plus cher, certes, mais on est content, presque, il dépanne, sourires et services compris.
En quittant La Ferme, j'ai chouffé les horaires d'ouverture: pas compliqué, c'est tous les jours jusqu'à 21h, même...le dimanche. Il bosse tous les jours de la sainte semaine; sans doute fait-il tourner les équipes avec le fiston , la fistonne, le tonton, la tata et la vieille, mais il bosse. Et tout un chacun y trouve son compte.
Il ne s'embarrasse pas, l'arabe, de savoir si cela plaît ou pas aux syndicats, au Front de Gauche ou bien aux gardiens des joies du dimanche en famille, la loi, il la met du côté de son larfeuille et du service-client. Point barre.
Oui, c'est bizarre comme impression, j'aime bien les arabes...le dimanche !
Folie passagère 714.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
On a le même à Pacy-sur-Eure : sept jours sur sept, de l'aube à bien après le crépuscule. Ils sont en fait trois, et tous plus agréables les uns que les autres. Bref : irremplaçables.
RépondreSupprimer@didier goux: oui mais attention, le mien d'arabe, c'est un grand, comme un supermarché, p'tre bien 500 m², le truc qui se voit de loin
RépondreSupprimerBien ce billet...
RépondreSupprimer@falcon: thanks !
RépondreSupprimerA moins que je me trompe, ce n'est pas "le travail" qui est interdit le dimanche... c'est "faire travailler" quelqu'un. Nuance !
RépondreSupprimerEn clair : on ne peut pas forcer un(e) salarié(e) à bosser. Mais les entrepreneurs peuvent travailler quand ils veulent !
Quand à "la famille", ça ne pose pas de problème puisse ce n'est pas des salariés... juste des "bénévoles" !
Très bon billet, mon cher Corto, qui prouve que ceux que vous appelez "les Arabes", lorsqu'ils veulent s'intégrer et même s'assimiler, ils savent le faire, pour le plus grand bénéfice de notre société.
RépondreSupprimer@marianne: merci. Et en plus ils exploitent, et sur ce coup je trouve ca bien, une faiblesse de notre système qui veut qu'on interdise le travail le dimanche.
RépondreSupprimerEncore une fois : le travail le dimanche n'est pas "interdit", il est réglementé.
RépondreSupprimerQuand les personnes homosexuelles auront enfin les mêmes droits que les hétéros et qu'ils auront l'occasion de vivre seuls avec un jeune enfant, ils comprendront que devoir travailler le week-end pose quelques problèmes de "garde" ! Et la galère que vivent tant de femmes (caissières et vendeuses de certains magasins notamment), qui sont fortement "incitées" à bosser le dimanche !
Quand aux "arabes qui s'intègrent" si bien, c'est une blague ! Contourner les règlementations sur le travail du dimanche, en faisant bosser sa famille, c'est une preuve d'intégration au modèle français ?
@ Thierry
RépondreSupprimer"Arabes qui s'intègrent si bien, c'est une blague !"
Ils ne s'intègrent peut-être pas au "modèle français" mais au peuple français à qui ils rendent un service que d'aucuns jugent incommensurable, si j'en juge par le succès que leurs officines ont partout où elles existent en France, et cela me paraît beaucoup plus intéressant.
@thierry: tu ne m enlèveras pas de l'idée que tant de réglements engendrent une quasi-interdiction. Il y a des tas de pays ds le monde où le travail dominical n'est pas réglementé et cela se passe très bien, y compris pour les familles
RépondreSupprimerJe trouve un peu aigre-doux de voir l'intégration là où, comme Thierry, je perçois un piétinement magistral du droit du travail. Ouvrir en continu tous les jours de l'année, soit. Il m'est toutefois d'avis que le grand nombre de "bénévoles" ferait s'évanouir le premier inspecteur du travail venu... N'étant pas grand spécialiste de la question je prends des pincettes mais j'ai comme un léger doute.
RépondreSupprimerCela étant dit, et passant sur le "service rendu" (tiens qu'en pensent les harkis du service rendu à la nation ?) le coté positif est le triomphe de la méritocratie : bosser ainsi, j'en suis incapable et c'est en cela que je les félicite. Pour le reste je m'en remets à mon scepticisme.
@tambour major: salut toi ! Comment va jean François ?
RépondreSupprimerPour le reste tu as sans doute en partie raison pour les "bénévoles". je ne retiens que 2 choses de ma promenade dominicale: l'arabe , lui, il est ouvert, pas Carrfour. Et deuxio, je n ai toujours pas compris pourquoi le travail dominical est interdit en France
@TM: oups ! pas "interdit ", Thierry va me reprendre, trop-trop réglementé
RépondreSupprimerCet "interdit" ou "excès de réglementation" est la marque de l'influence chrétienne, ni plus ni moins... On y viendra.
RépondreSupprimerEt Jean-François va bien... je crois qu'on ne devrait pas tarder à avoir des nouvelles ^^
RépondreSupprimerAch, et moi, ch'aime bien les chuifs, lorsqu'ils travaillent (même les dimanches !!) pour moi et pour rien en plus dans mon betit camp de travail de Bergen Belsen, ach, fous foyez, che ne suis pas antizémite, ch'aime les chuifs lorsqu'ils font un effort pour s'adapter à la place qui leur refient tans la soziété !! Et après, lorsqu'il zont ein bischen fatikés, ils me servent à produire de l'eau chaude ! Fraiment, che les adore !
RépondreSupprimer@tambour major: on y viendra... ? possible mais bien moins rapidement que pour d'autres aspirations justement a cause du poids "religieux " de la question
RépondreSupprimer@malaberg: Ah ben sur ce coup là c'est toi qui est d'une connerie sans nom ! Tiens je laisse meme ton commentaire pour que les gens qui passeraient puisse voir à quel point.
J'assume completement. Ma connerie ne fait pas le poids face au cynisme de ton message.
RépondreSupprimer@malaberg: ou vois-tu du cynisme ?
RépondreSupprimerTu te moques de moi ? Le message entier suinte de cynisme ! La question est plutôt "où n'en vois-je pas ?"
RépondreSupprimerTiens, je crois savoir ou c'est, cher voisin :)
RépondreSupprimer@el camino: Tu comprendras que je n ai pas voulu citer la ville, des fois qu'un escadron d'inspecteurs du travail fassent fermer la boutique !
RépondreSupprimerEt ces vacances portugaises ?
tres bon ce billet
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