Je veux de la politique, vite !

Vous savez, c'est très bizarre mais moi qui aime tant parler de politique, je dois reconnaître que celle-ci fait absolument tout pour que je ne m'intéresse pas à elle. Avouez qu'en ce moment c'est creutitudes ou platitudes, non ? Rien d'excitant, de transcendantal, en un mot comme en cent, rien de bandant, même pas le feuilleton DSK.

Les écologistes, qui avant étaient les Verts et sont aujourd'hui EELV sans qu'on ne voit très bien la différence, se la jouent socialistes: primaires, batailles d'ego, je te nique, tu me niques... Hulot, séduit par Borloo, trouble le jeu, Jolie-Joly se voit menacée sur sa droite par l'écolocoptère et Duflot, à part balancer des messages dignes d'une gamine de 14 ans sur twitter, je ne comprend toujours pas ce qu'elle fout là.

Les socialistes, eux, ne savent plus très bien où ils en sont. DSK a mis le bronx à Solférino et tout le monde semble égaré. Aubry, pas Aubry; Hollande mais tout sauf Hollande et Royal en rase campagne. Ils ne savent plus vers quel sein, oups, quel saint se tourner. Le Projet, pourtant adopté, sera forcément amendé puisque chaque candidat aux primaires aura la possibilité de donner sa propre vision.

Le NPA n'est plus que l'ombre de lui-même, orphelin du petit facteur, je n'ai même pas réussi à enregistrer si il avait un nouveau timonier. Pour le PC, c'est la bérézina, 30% des électeurs au sortir de la guerre, à peine 1,93% des suffrages aux dernières présidentielles; il est même en train de se faire dévorer tout cru par un Méluche aux borborygmes assourdissants mais médiatiquement bienvenu. Tenez, d'ailleurs c'est quoi la différence entre le Front de Gauche, le PC, le Parti de Gauche, le NPa ? Même les militants y perdent leur latin, alors moi...

Et la droite dans tout cela, la droite honorable s'entend. Elle se fissure, sans doute juste le temps d'une campagne et d'un premier tour à venir. L'UMP, le Centre, le NC, Villepin et Borloo qui se coucheraient bien dans le même lit, le Modem ? allo ? le Modem ne répond plus, Fillon qui met le bazar à l'Hotel de Ville, Copé qui prêche pour faire bosser les "récipiendaires" du RSA (pourquoi pas d'ailleurs), Ciotti qui se prend pour super-maton; sans compter les dérapages de communications incontrolés en matière de sécurité routière.

Non, franchement tout cela ne fait pas très sérieux. On en viendrait presque à souhaiter une journée de la jupe à l'assemblée, histoire de se rincer l’œil ( on me dit dans l'oreillette que ce serait prévu ) et de trouver quelque chose d'intéressant à croquer. L'encéphalogramme de l'activité politique est désespérément plat, raplapla, lénifiant ( adj., amollissant, qui ôte toute énergie...).

En fait, en ce moment, je n'en vois que 2 qui font tranquillou leur petit bonhomme de chemin. L'un parce qu'il a enfin adopté la posture qu'il aurait du prendre dès le début, Sarko. L'autre, la bougresse, parce qu'elle trace seule son sillon en tirant sur tout ce qui bouge, Marine.

Il serait tout de même temps que tout ce beau monde se secoue un peu les puces: des débats, des idées, des propositions,des projets (solides et concrets), du changement, une révolution, une mosquée qui brûle, un krach boursier, que sais-je encore mais réveillez-moi ces feignants ! On se fait chier !

Folie passagère 697.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr