Cela s'appelle: " Sur le concept du visage du fils de Dieu " et fut offert en spectacle aux festivaliers d'Avignon cette année.
On vous dira que c'est de l'art, du théâtre. On essaiera de vous faire comprendre ce que l'auteur, Roméo Castellucci, invité régulier du festival, a voulu dire. Vous aurez l'obligeance de convenir qu'à l'art, rien ne saurait résister, ni l'outrage, ni la censure, encore moins le voyeurisme. Vous vous féliciterez de respirer, béât, les odeurs de merde généreusement libérées aux bons moments. On vous demandera de vous laisser aller à l'empathie à peine mêlée d'effroi, que Diable, il s'agit d'une oeuvre, rien que d'une oeuvre, juste une mise en scène !
Rien que pour vos yeux, la bande-annonce:
On vous dira que c'est de l'art, du théâtre. On essaiera de vous faire comprendre ce que l'auteur, Roméo Castellucci, invité régulier du festival, a voulu dire. Vous aurez l'obligeance de convenir qu'à l'art, rien ne saurait résister, ni l'outrage, ni la censure, encore moins le voyeurisme. Vous vous féliciterez de respirer, béât, les odeurs de merde généreusement libérées aux bons moments. On vous demandera de vous laisser aller à l'empathie à peine mêlée d'effroi, que Diable, il s'agit d'une oeuvre, rien que d'une oeuvre, juste une mise en scène !
Rien que pour vos yeux, la bande-annonce:
Vous lirez sans rechigner que rien ne sert de s'offusquer, ce n'est qu'une création alliant le son, les images et les corps (ici). N'ayez pas peur, juste un itinéraire menant de la condition humaine à la condition divine (ici). Et si par malheur bonheur, vous croisez l'artiste, il vous dira:
" Sous le visage du fils de Dieu, dans un salon d’une suprême élégance, un vieillard au corps délabré, sans un mot crache sa révolte, sa souffrance, ses dégoûts, se décharge de tout ce qui l’encombre, comme pour se délivrer du monde policé qui l’entoure, auquel il appartient, et dont il se voit prisonnier. À ses côtés un homme, son fils, pareil à ce qu’il fut et ne veut plus, ne peut plus être, le suit, le soigne, tente de le ramener aux convenances."
Alors, si vous ne voyez en cette œuvre aboutie ( applaudie ? ) que blasphème, foutage de gueule, gachis artistique, gaspillage d'argent public, total irrespect pour la religion et théâtralisation merdique, dormez tranquille, Modernoeud s'en tape et cela prouvera que vous ne comprenez rien à ce qu'est l'art !
Folie passagère 761.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Il y en a, paraît-il mon cher Corto, qui se complaisent dans l'abjection.
RépondreSupprimerCette pièce a l'air d'être faite pour eux.
Et tant pis si cela fait fuir les spectateurs, ils sont grassement subventionnés.
Personnellement je n'ai pas regardé la vidéo jusqu'au bout.
@marianne: Faut dire que le début n'invite pas à poursuivre, le truc, c'est que c'est à la fin que tout advient: gamins lapidant l'image du Christ, visage de celui-ci maculé etc...
RépondreSupprimerRemarquez, mon cher Corto, que si cette année ils n'ont eu que les odeurs de merde, les spectateurs ont bien de la chance, car je crois me souvenir qu'il n'y a pas si longtemps, les acteurs avaient carrément pissé sur les spectateurs des premiers rangs !
RépondreSupprimerOn se civilise doucement.
Oh lala, les connards !
RépondreSupprimerMarianne, moi non plus, je n'ai vu que le début, ça a suffit à ma compassion pour le vieillard qu'on exhibe. Mais il l'accepte, c'est ça le pire.
Quels sont les abrutis qui vont voir ça ?
eh oui, parait qu'il y a des connards qui payent ( cher ) pour voir cette cochonnerie..j'ai pas pu non plus voir jusqu'au bout! mais jusqu'où iront-ils pour se prendre pour des artistes et des intellos ces bobos " merdeux" ?
RépondreSupprimerfaut rien dire, on va encore passer pour des réacs et des ringards.....
Et alors, Boutfil ?
RépondreSupprimerJ'aime mieux être une réac ringarde que spectatrice consentante d'un tel avilissement du "théâtre".
Faut dire les choses. Tant pis si on nous prend pour ce qu'on est ;)
Je ne savais pas que ça allait si loin. C'est vraiment des blaireaux.
RépondreSupprimer@carine: le vieillard qu on exhibe , il est comédien, acteur, volontaire alors qu on ne compte pas sur moi pour le plaindre.
RépondreSupprimer@marianne: on se civilise doucement... comme vs dites
@boutfil: ouaip, y en a qui paye pour aller voir et d'autres qui financent... Soupirs...
Ceci dit je me demande qui est à blamer: le "créateur" qui se complait dans une création dégueu qu'il trouve sans doute géniale, les spectateurs qui s'esbaudissent de pareilles images en s'infligeant pareilles souffrances ou les critiques qui encensent ce truc ! 9a fait pitié pour le théâtre et l'art en général
@vlad: et bien si, a coté de cette merde, l'offense faite à Piss Christ, c'est que dalle
Cool, du théâtre en odorama! :P
RépondreSupprimerC'est marrant mais vous, à droite, quand vous parlez d'art c'est pour dire que cela n'en est pas... Sinon, vous parlez de culture... :D
Ne l'ayant pas vu je ne peux pas en parler plus mais ce "trailer" ne me semble pas si terrifiant. Sauf que cela ne me donne pas trop envie d'en voir plus. :)
@Didier
RépondreSupprimerC'est pas de l'art c'est de la merde. Y'a besoin d'être de droite pour voir et sentir ça ? :))
Corto:
RépondreSupprimerBien sûr !
Mais on a de la compassion (non souhaitée par le metteur en scène, je suppose) pour l'image qui est donnée du vieillard.
Celui qui a de vieux grands-parents ne peut que grincer...
@dider: monsieur plaisante je suppose :) ce trailer n est pas terrifiant, et d'un il ne donne pas envie de voir cette merde et en plus il est très mal fait
RépondreSupprimer@carine: apparemment oui le metteur en scène n'est pas à cela près.
Vlad,corto,
RépondreSupprimerarrêtez parce-que si vous continuez je vais finir par courir voir ce curieux spectacle... :D
@didier: t'as raison, je crois qu il va passer à Paris, peut-etre alors en reparlera-t-on
RépondreSupprimerLe 'in' est terminé !
RépondreSupprimerTirons la chasse !
Allons voir des spectacles dans le off !
:)
C'est pas le budget de ça que Martine Aubry veut augmenter avec l'argent des gars qui bossent en heures supplémentaires ?
RépondreSupprimer@ ah bon ? c'est ça la " culture" de gauche ? c'est marrant moi qui avait des tendances gauchistes dans ma jeunesse dans les années 60 ( ben oui ... ) j'allais au TNP voir Jean Villard et je voyais de belles choses, avant gardistes mais pas merdeuses.....je dois vieillir pour ne plus comprendre ce qu'est l'art.....
RépondreSupprimerEt voilà que je me suis trompée de billet pour mettre mes souvenirs de festival d'Avignon, mon cher Corto.
RépondreSupprimerAucune importance !
(suite du com posté ailleurs !)
Cette année-là et puisque nous nous étions déplacées, une amie et moi, nous avions pris des places pour LA pièce du IN où Samy Frey avait la vedette : mon amie étant amoureuse de Samy Frey et moi, pas loin.
Résultat des courses : nous sommes parties à l'entr'acte avec bon nombre de spectateurs, tellement la pièce était chiante !
Je crois que ça s'appelait "Nathan".
@gildan: je crois, oui, que le in finissait hier. Tout est nickel au off ?
RépondreSupprimer@falconhill: tout a fait ! non mais franchement démagogie a 2 balles la Martine sur ce coup là
@boutfil: t as été de gauche toi ? Mouarf ! ça nous rajeunit pas. L'exemple de ce bilet n 'est meme pas avant gardiste, tout juste provocateur.
@marianne: Sami Frey, je craque
Ceci est un plan ORSEC :
RépondreSupprimerQuelqu'un sait où est passé Eusèbe ?
@marianne: en vacances peut être ? j'm'en va lui envoyer un email
RépondreSupprimerMarianne,
RépondreSupprimerAh oui.Samy Frey tout à fait mon genre !
Corto, bas les pattes ! nous voilà franchement
en concurrence sur ce terrain et ne me dites
pas qu'il est PD, car là je ne vais pas m'en remettre. Olive
Marianne,
RépondreSupprimerC'était en 1997, et nous étions toutes jeunes !
Si si. Et la pièce c'était Nathan le sage"
dont je viens d'aller voir un extrait rien que
pour mater Sami et entendre sa voix ...Hum
Olyvette;
Je n'ai pas non plus regardé la vidéo jusqu'au bout, et pourtant j'ai quelques heures de vol...C'est terrifiant ce truc ! Et pourtant si j'ai bien compris, le sujet de cette merde c'est la solitude des personnes âgées et sans doute la maltraitance qui se développe de plus en plus envers cette population. C'est une chose qu'il faut dénoncer, y compris par l'expression artistique sous toutes ses formes. Mais pour moi, l'art doit suggérer et une œuvre artistique est aboutie lorsqu'elle a convaincu le spectateur du bien fondé du sujet abordé. Je sais qu'il y d'autres conceptions de l'art, c'est un sujet dont on débattait en philo en classe terminale, ce qui remonte à loin en ce qui me concerne...
RépondreSupprimerLe mystère "Olive" s'éclaircit pour moi !
RépondreSupprimerQuelle mémoire : cela fait déjà presque 15 ans !
Je me souviens d'une pièce où Sami Frey disait des trucs et des machins d'un air pénétré auxquels, soit je ne comprenais rien, soit que ce n'était pas intéressant. J'hésite !
Je me souviens que la moitié du théâtre avait battu en retraite.
Mais cela reste un bon souvenir. Surtout à cause du restaurant dans ce jardin d'une maison bourgeoise dont nous avions fait notre cantine, loin du bruit, de la fureur et des frites de la foule d'Avignon.
@olive et marianne: je vous laisse à vos souvenirs enchantés par la voix superbe de sami qui comme chacun sait est PD !
RépondreSupprimermais non, je blague, Olive.
@kalondour: si seulement l objet de cette "pièce " avait été de dénoncer la condition ds vieux et la maltraitance, mais même pas, c'est un truc sur un fils qui en "chie "pour aider son vieux père qui s'oublie mais qui peut être trouvera le salut avec Dieu et son fils, Jésus. Bref un voyage de la "condition humaine à la condition divine " ( c'est pas moi qui le dit).
Sauf que le visage du fils de Dieu ne mérite rien d'autre, tel un humain, d'être caillassé et maculé pour punir le Père de n'avoir pas fait l homme a son image. Tu suis ?
Moi je ne suis pas, mon cher Corto, mais je viens de lire que dans certains pays de culture protestante on ne montrait même plus le Christ en croix parce que ce n'était pas correct !
RépondreSupprimer@boutfil: ""l'esprit de Jean Vilar, n'en déplaise à certains, est toujours là". Martine Aubry, le 26 juillet 2011 !
RépondreSupprimerAvant de mettre en lien un de mes articles, vous auriez pu prendre le temps de le lire. Vous avez préféré vous en tenir au titre. Quelle paresse! A l'image de votre "article"...Depuis quand juge-t-on une pièce de théâtre sur un extrait vidéo?
RépondreSupprimerParesse...
Pascal Bély
www.festivalier.net
@pascal bély: mais je l'ai trouvé très bien votre article!
RépondreSupprimerDepuis quand ? mais on juge une piece de théatre sur les critiques qu'on en lit. et maintenant en plus, on peut meme avoir des "bandes annonces", comme au cinéma. Et de tt cela on se fait une opinion qui donne ou pas l'envie d'aller voir. Concernant cette "pièce", aucune envie, un grand dégout devant ce qui est, pour moi, qu'une merde sans nom , C'est tout sauf du théatre. Juste la recherche d un buzz
Vous laissez penser dans votre article que je n'ai pas aimé cette pièce ("total irrespect pour la religion et théâtralisation merdique"). Or, c'est faux. Vous n'avez lu que le titre de mon article! Ce fut un grand moment pour les festivaliers. Si vous aviez été dans la salle, vous auriez entendu la standing ovation qui a duré plus de 20 minutes. Vous auriez vu la longue file d'attente des spectateurs sans billet. Et comme moi, vous auriez constaté les mines bouleversées de pas mal de festivaliers (dont je fais partie...)
RépondreSupprimerC'est vous qui recherchez le buzz. Le théâtre n'a rien à voir avec ce vocabulaire là. Le théâtre ne se juge pas à partir d'un extrait vidéo. Parce que c'est fragile. Parce qu'entrer dans une oeuvre demande du temps. Parce qu'une pièce dure généralement longtemps. Parce qu'une scène n'est pas un écran...
Accepteriez-vous que je porte un jugement définitif sur votre blog à partir d'un extrait d'un article où vous tronquez les propos d'un auteur?
Pascal Bély
Ps: pour vos lecteurs, voici l'article.
Au festival d’Avignon, Roméo Castellucci fait chier.
Je reste assis. Sidéré. Pas un mot. «Sur le concept du visage du fils de Dieu» de Roméo Castellucci est une épreuve. 20h10. Je suis vidé.
À mon arrivée, l’immense visage de Jésus. Théâtral. Il est une scène, une mise en abyme. Les quinze minutes qui précèdent le début de la représentation sont interminables. Il interroge ma manière de regarder le monde. Où en suis-je ? Je ne baisse pas les yeux, ce n’est pas le moment, car je ne sais plus très bien où j’en suis…
Sur scène, l’appartement paraît luxueux, mais ce n’est qu’apparence. Le lit est dans le salon et une petite table fait office de ligne de démarcation entre trois fonctions biologiques essentielles : dormir, bouffer, regarder la télévision. Et chier. Car le vieux monsieur qui habite là se fait dessus. Nous sommes quasiment dessous. Son fils, probablement de passage, croit pouvoir s’en aller. C’est une vieille croyance. Le temps s’étire. S’écoule. Le liquide malodorant est partout. Son père se liquéfie. Tout deux entrent en guerre contre cette merde:
"-tu sens mauvais, tu es vraiment un cochon, tu sais, Papa."
"-"
"-Mais non, je plaisante. Tu sais, on sent tous mauvais quand on le fait. Ça va Papa ? Est-ce que l’eau est trop froide ?"
Je suis un voyeur fasciné. Je cherche d’où vient cette putain de merde. Il ne change pas de canapé à chaque représentation tout de même ? Ça pue . Cela empeste, mais les gestes du fils chassent l’odeur : l’amour est un don surnaturel. Il le nettoie, le déplace, le rechange, s’agenouille, se relève. Cela n’en finit pas. C’est un chemin de croix, sous l’œil impassible de Jésus. Cette liturgie me touche jusqu’à prier pour lui : «faites qu’ils puissent partir». Pitié pour eux. Merde, je suis à presque à genoux.
Mes voisins rient, c’est plus fort qu’eux. Ils chient du rire. Je me retiens.
Le fils pose sa main sur le dos du père pour le laver. Il s’arrête. Bouffée de chaleur et d’émotion face à cette image pieuse. Jésus est dans la merde. Moi aussi. Le blanc. Je vois du blanc. Cette main de Dieu, cette main du diable…Comment vous l’écrire…Cette merde me revient. Du sang du Christ, au sang impur qui abreuvait nos sillons jusqu’à la merde du vieux…Est-ce là notre chemin ? Cette main sur ce dos est un miracle : de la Shoah à ce geste, toute l’humanité se nettoie pour recréer sans cesse la toile, celle qui redonne visage à notre regard, à la figure du«bon berger».
Le théâtre dans ses yeux.
Nous n’avons plus que cela.
Oh, mes théâtres…
Pascal Bély – Le Tadorne.
@pascal bely: et bien vous avez un style tout a fait particulier mais lorsque j ai lu, et relu aujourd'hui votre article, je pensais avec certitude que vous n'aviez point aimé cette pièce. J'impute donc ma mauvaise comprehension a votre façon d'écrire.
RépondreSupprimerQue cette pièce ait été un succès ne m 'étonne pas en soi. le genre humain aime assez souvent se rouler ds la fange. Dit-on. En voici un parfait exemple.
J'avais lu le deuxième billet avant celui-là.
RépondreSupprimerJe ne comprends rien à vos imprécations au sujet de ce vieil homme que son fils lave. Les infirmières font cela tous les jours et le trouvent normal. Elles ne s'arrêtent pas pour gémir. Sont efficaces. Et en même temps elles consolent, jusqu'à devoir entendre quelquefois : "C'est vrai que vous êtes habituée..." Certaines paroles sentent plus mauvais que la merde.
Par contre je ne saisis pas bien le lien entre la condition humiliée d'un vieux et le portrait de Jésus profané. Je vais retourner à l'autre billet.