En 2010, Jean-Paul Huchon est élu Président (PS) du Conseil Régional d'Ile de France. Il a mené campagne contre Dame Pécresse; logique, il a gagné. Mais patatras, embrouilles et carabistouilles, les comptes de campagne du monsieur ne sont pas très clairs, il est donc menacé d’inéligibilité. S'en suivra une procédure menée par le Conseil d'Etat qui conclura qu'il n'y a guère de motifs d'annulation de la dite élection. Huchon reste donc Président mais devra rembourser ses frais de campagne qui se montent à 1,6 million d'euros.
Sans viser particulièrement monsieur Huchon dont je me fous royalement si ce n'est qu'il gère la région que j'habite, nous avons tout de même, dans cette histoire, un drôle de cas d'école.
Nous apprenons donc que Jean-Paul Huchon a dépensé plus de 1,6 million en frais de campagne. C'est donc qu'il disposait d'une telle somme. Premières questions: comment les a-t-il obtenus? Piochage dans les caisses du Conseil Régional, sans doute pas. Cagnotte personnelle? Non, cela se saurait. Emprunt bancaire? Garanti par qui ? Par le PS ? Par l'Etat? Par le Conseil Régional? Avec ou sans intérêts ? Enveloppe mise à disposition par l'Etat ?
Peu importe, de quoi nous mêlerions-nous, l'important est de savoir qu'il avait les sous et qu'il les a dépensé pour se faire réélire. Et comme, il a été élu, il a pu rembourser sans problème les sous empruntés (à qui ?).
Sauf qu'il doit rembourser aujourd'hui les pépètes qu'on lui avait préalablement remboursé afin qu'il puisse, le Huchon, rembourser à son tour ceux qui lui avaient, à l'origine, prêté le pognon. Vous suivez ?
Vient donc logiquement la dernière question: Comment va-t-il faire, Huchon, pour rembourser l'argent alors que nous savons qu'il n'en dispose pas puisqu'il avait emprunté pour pouvoir le dépenser.
Ce billet prouve sans doute ma méconnaissance du système officiel de financement non-occulte des campagnes électorales. Et bien, justement, j'aimerai qu'on éclaire ma lanterne. Pas vous ?
Ben, c'est vrai, quoi, tous les journaux (quand ils paraissent avec l'aimable autorisation du syndicat du livre CGT) nous annoncent qu'Huchon doit rembourser mais aucun ne nous explique comment...
Folie passagère 728.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
À mon avis, c'est Anne Sinclair qui les lui a filées, les patates…
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerElle a déjà récupéré la caution ?
Corto,
Il a un parti derrière lui... On parle de Huchon mais je suppose (je suppose, seulement) que c'est pour symboliser ses listes.
Et dame Pécresse, elle dit quoi, mon cher Corto ?
RépondreSupprimerJ'espère qu'elle n'a jamais fait un seul mensonge de sa vie, car sinon elle ne pourrait plus dire grand chose.
@didier goux: Vous croyez ?
RépondreSupprimer@nicolas: ce qui ne résoud pas mon pb: D'où vient le pognon et ou est-il ?
@marianne: le rapport avec Huchon ?
Ceci dit la Pécresse m'a toujours attristé tant elle est...triste
Le pognon il vient du PS et de dons également car ces derniers sont déductibles des impôts.
RépondreSupprimerCorto,
RépondreSupprimerJe confirme les propos de Christophe. Certains partis politiques ont des moyens considérables. Par contre, pour le cas précis objet du billet, je ne sais pas exactement. J'imagine que l'échelon national va avancer le pognon et que les fédérations vont rembourser sur quelques années...
@christophe et nicolas: je me doute bien qu'il vient du parti le pognon. Ben mazette, sont riches alors pour pouvoir préter a un mec qui n'est pas solvable :)
RépondreSupprimerIl était solvable à l'époque.
RépondreSupprimerEt entre nous, il faudrait condamner tous les maires qui ont fait la promotion de leur action dans la revue municipale dans les six mois avant l'élection.
Eh bien moi, je reste persuadé que la p'tite Pécresse, elle doit être bonne sous l'homme. Faudrait brancher DSK sur le coup, pour être sûr.
RépondreSupprimer@nicolas: ah ben d'accord mais alors ds ce cas tous les maires, droite ou gauche, ok ?
RépondreSupprimer@didier goux: j adore cette expression "bonne sous l'homme " Dommage ça le fait moins en version homo "bon sous l'homme"
Mon cher Corto,
RépondreSupprimerNe donnez pas dans la panoplie de Didier Goux qui a déjà employé cette expression chez vous.
J'ai même le souvenir précis de ce que je lui avais répondu, mais moi, j'ai horreur de me répéter : c'est trop nul !
Corto,
RépondreSupprimerOui, bien sûr !
Ce que je voulais dire, c'est que Huchon semble directement visé, là, alors que, d'une part, il n'a probablement rien fait (c'est sans doute son adjoint aux transports qui a validé un machin fait par un spécialiste de la communication) et que tout le monde fait pareil ! Huchon a juste en charge la plus grosse collectivité en France, après l'état...
Mais si le ministère des transports fait une campagne pour dire que la sécurité routière s'est amélioré mais qu'il faut poursuivre les efforts, en janvier prochain, Nicolas Sarkozy, s'il est réélu, ne devra pas déclarer cette campagne dans son budget...
@marianne: M'enfin, j ai le droit de dire ce que je veux ici. Il ne s'agit pas de donner ds la panoplie, juste de dire que je trouve cette expression originale et drôle.
RépondreSupprimer@nicolas: normal qu il soit visé. quand bien même n'a-t-il pas commis la bourde, c'est lui le chef, il est donc responsable, non? C'est pas comme cela que ça marche?
Corto,
RépondreSupprimerOui. Je n'ai pas dit le contraire. C'est comme pour Laurent Fabius qui traine une casserole au cul pour avoir signé un formulaire (le sang contaminé) il y a plus de 25 ans.
(je pourrais trouver des exemples à droite, comme Dominique Baudis qui reste toujours suspect aux yeux de certains).
Comique de répétition alors, mon cher Corto !
RépondreSupprimerJe l'aime bien, moi, cette expression. Elle a un côté Bérurier des années cinquante qui me ravit.
RépondreSupprimer@ Didier Goux
RépondreSupprimerMoi aussi, je l'aime bien, patate !
Mais ce n'est pas une raison.
Ces histoires de comptes de campagne sont inextricables. Et le code électoral doit être assez fantaisiste quand on voit l'issue de ce conflit, comme pour la soi-disant affaire Woerth/Bettencourt dans son aspect politico-financier d'ailleurs...
RépondreSupprimerLe vrai problème est que ces histoires ne sont pas prêtes à redorer le blason de nos onéreux élus, elles font toujours douter des uns et des autres.
@didier: crois tu que nos élus en ont vraiment quelque chose a faire de redorer leur blason ?
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