vendredi 17 octobre 2014

Moscovici, Bruxelles et le Doubs: petits arrangements... électoraux


Pour tout comprendre des tenants et aboutissants d'une nomination au poste de commissaire européen... ou comprendre l'embarras du PS à voir partir Moscovici trop tôt...

" Pierre Moscovici préfère peut-être ... ne pas être nommé commissaire européen. Ou alors, pas tout de suite. Blague ? Non : rumeur insistante dans les travées du Parlement de Strasbourg. 

Explication ? Le « commissaire désigné » français est, à stade toujours député français. « En mission » selon les règles en vigueur à l’Assemblée nationale. Depuis le 5 mai, et pour six mois au maximum. Soit, donc, jusqu’au 5 novembre. Or, la Commission européenne, que dirigera Jean-Claude Juncker, doit en principe entrer en fonction le 1er novembre, ce qui forcera M. Moscovici à démissionner la veille.


Où est le problème ? Dans le Doubs. Où, si « Mosco » doit abandonner son siège de député avant la fin de sa « mission » de député, sera organisée une élection partielle. Que l’UMP, mais surtout le FN, ont de fortes chances de remporter, ravissant ainsi un autre siège au PS.

En revanche, s’il allait jusqu’au terme de sa mission – et devenait commissaire après le 5 novembre – M. Moscovici serait automatiquement remplacé par son suppléant, sauvant ainsi un siège pour le PS.

Au Parlement européen, certains affirment dès lors que le responsable français verrait d’un bon œil la commissaire slovène désignée pour les transports, Violetta Bulc, échouer lors de son audition, avant la plénière du mardi 22. Ou qu’un nouveau débat houleux sur les attributions du discutable candidat hongrois Tibor Navracsics serait également le bienvenu puisqu’il priverait M. Juncker de l’indispensable vote sur l’ensemble de son collège, lequel ne serait finalement pas mis en place avant la mi-novembre, au plus tôt. Les plus audacieux avancent même que le président Juncker lui-même participerait au jeu, à la demande du PS français.

Trop énorme pour être vrai ? Sans doute. L’histoire témoigne, en tout cas, du climat un brin énervé qui règne au Parlement. L’entourage de M. Moscovici se veut, en tout cas, formel : s’il doit délaisser son mandat français à la mi-octobre, le futur commissaire se soumettra de bon gré à cette règle absolument impérative, jure-t-il. Et tant pis pour le Doubs…"


Article de Jean-Pierre Stroobants paru sur Le Monde.fr sous le titre: "La Commission Juncker et la politique du Doubs"

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

7 commentaires:

  1. Je n'écris rien, je serais injurieux.
    Le confrère de Nigel Farage risque d'avoir raison un jour ou l'autre. "they will hang you, and they will be right"

    Popeye

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    1. @Popeye: c'est loin "un jour ou l'autre " ?

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    2. @ Popeye
      Tout comme moi.
      Déjà 2 fois en 5mn que je m'auto-censure !

      Je m'inquiète : c'est moi qui suis énervée ?
      Ou si ce sont ces crétins qui poussent les bouchons de "plus en plus trop loin" ?

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  2. Tu vois le mal partout , Pierrot n'a-t-il pas dit qu'il ferait mieux son travail en tant que commissaire européen que ministre de l'économie et des finances .

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    1. @Claude Henri: Mais c'est bien sûr: nul un jour nul toujours !

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    2. @ Corto
      Tout à fait vrai. Le seul problème étant qu'ils sont les seuls à (vouloir) l'ignorer.

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  3. "Et tant pis pour le Doubs... Tant mieux surtout !!! Après avoir ruiné la communauté d'agglo de laquelle il était le président, on a vu de quoi il était capable en tant que ministre de l'économie française ?. Alors revoter pour la députation, beaucoup s'en font une joie... Quant à repousser la date fatidique, je crois que l'Europe commence vraiment à me fatiguer...

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