jeudi 5 avril 2012

Combattre Hollande... jusqu'au bout !


Un espèce d'olibrius bien pensant et moralisateur semblait reprocher à votre serviteur, sur un autre blog bien évidemment, de faire subir à ce lieu d'écriture et d'expression des dérives honteuses; du genre de celles que dénoncent régulièrement les associations droitsdelhommistes abondamment abreuvées de subventions publiques. Bref, ce blog, et donc moi même, nous éloignions des fondamentaux (?) qui firent le relatif succès d'A toi l'Honneur !

Et bien oui, j'assume pleinement. Non pas les supposées dérives mais d'avoir donné à ce blog un ton résolument plus politique.

Pourquoi ? Et bien simplement parce que je considère qu'il y a un temps pour tout. Nous sommes à quelques encablures d'une échéance importante: la désignation du prochain président de la république. Depuis des mois, j'ai regardé et écouté les offres qui nous étaient faites. J'ai regardé débouler et analysé les différents prétendants au trône, y compris ceux qui ont explosé en vol depuis. Et peu à peu, je me suis dit qu'il n'y avait pas de raison que nous laissions aux degauches le monopole de la discutaille sur le net. J'estime que les choix que nous avons à faire sont trop importants pour ne pas en laisser l'exclusivité ou un droit de préemption à ceux du camp d'en face. J'ai trouvé que la blogosphère dite de droite "fréquentable " était bien trop atone vis à vis de la gauchosphère. J'ai pensé qu'il était normal d'exprimer avec mes petits doigts sur le clavier ce que trop souvent on n'osait pas dire.

Ainsi, je me suis clairement exprimé par exemple sur l'énormité que me semble être le souhait d'accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales. Ce n'est pas du racisme, c'est du bon sens anti-communautariste. J'ai écrit que lors de mes pérégrinations parisiennes, je constatai que le visage des voyageurs de ( ma ) banlieue avait changé: un simple constat non une stigmatisation pour employer un mot qui fait frétiller la bande à Lozès. Deux exemples de ce que je considère, pour le coup, comme des dérives non assumées par nos dirigeants; ceux-là même qui depuis 40 ans ont laissé s'installer des phénomènes qui ne pouvaient qu'apporter à terme des éléments de fractures entre Français.

J'épluche les programmes des différents candidats depuis des semaines et compte tenu de mon histoire, de mon environnement et de mes convictions, j'ai annoncé clairement apporter mon soutien, faute de mieux, à Sarkozy. Et alors ? Pourquoi de grands couillons, qui ne font rien d'autre que de défendre leur champion, me dénieraient ce droit ?

Alors après, il y a ce dont on peut discuter, débattre et puis ce qui relève de l'intuition, de l'affect, du sentiment. Hier, je me suis attaché à regarder et écouter Hollande en meeting à Rennes. Chose faite, un profond désarroi et de l'abattement m'ont envahi: Comment imaginer cet homme président de la république ? Impossible. Comment imaginer que tant de démagogie, tant d'irréalisme, tant de légèreté, tant de suffisance et tant d'inexpérience puissent un jour, peut-être, diriger le pays ? Impossible. Comment accepter le " projet " de société que Hollande propose ? Impossible. Comment comprendre qu'une partie des Français puissent voter pour cet homme et tout ce qui va avec ? Impossible.

Vous l'aurez donc compris, le retour sur les " fondamentaux " d'A toi l'Honneur, et je m'en excuse bien volontiers, ce n'est pas pour tout de suite. J'essaierai, autant que faire se peut et aussi longtemps que possible, de partager avec les quelques 700 visiteurs uniques quotidiens ( qu'ils en soient remerciés ) ma conviction que si bien des choses sont possibles, rien ne justifie à mes yeux et à mon intelligence ( que certains, les mêmes, trouvent plus que limite ) la victoire éventuelle d'un Hollande. La fonction visée ne supporte pas l'amateurisme et l'inexpérience.

Ainsi,ce blog sans prétention et tout petit dans la blogosphère, avec bonheur et sans doute parfois maladresses mais avec un parti-pris assumé, se consacrera autant que nécessaire et au moins jusqu'au deuxième tour de l'élection à combattre les velléités des degauches de porter Hollande à la présidence.

Maigre contribution, possible, mais contribution tout de même.

Faut pas déconner tout de même !

Folie passagère 1111.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

14 commentaires:

  1. marianne ARNAUD5 avr. 2012, 19:49:00

    Et si on reprenait l'histoire de la candidature de Hollande depuis l'origine, mon cher Corto, on s'apercevrait de deux choses assez extraordinaires pour être citées :
    1 - Le candidat de la gauche et de tous les anti-sakozystes de gauche et de droite, était DSK.
    2 - Après son "explosion en vol" comme l'écrivait Monsieur Colombani, auquel j'avais présenté mes condoléances, il a été remplacé, comme dans un tour de passe-passe, par Hollande, au même niveau dans les sondages que DSK !
    C'était incompréhensible, concernant un homme à qui tous les socialistes les plus marquants ne trouvaient que des défauts : Fabius, Ségolène, Montebourg, Aubry, pour ne citer que les principaux.
    Eh bien, il semblerait que les Français sont en train de se rendre compte que ces socialistes-là n'avaient pas tort, c'est tout !

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    1. @marianne: oui il y a avec ces sondages que je refuse de prendre en compte quelque chose de curieux. mais bon... Ce qui me sidère en effet c'est que même ds son camp, le Hollande est contesté voire raillé; Enfin ça c'était avant le résultat des primaires. Les choses semblent avoir changé pour ses amis. Sans doute l’appétit grandissant des "amis" de Hollande pour les palais nationaux se manifeste-t-il. Et tant pis pour les déficiences évidentes du bonhomme.

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  2. "Deux exemples de ce que je considère, pour le coup, comme des dérives non assumées par nos dirigeants."

    Là, je serais moins affirmatif que vous. A partir du milieu des années 70 nos gouvernants avaient à faire le choix entre la polis et la natio, comme en leur temps les romains de la république puis de l'empire. Le choix entre le droit du sang ou celui de la citoyenneté par le droit du sol. A vôtre avis, quel choix ont-ils fait ?

    Pour Rome, le mal mis du temps à se manifester parce que c'était un système fort. Dans l'intervalle ce gain permis de créer de nouvelles légions pour les conquêtes et d'autres pour la protection des frontières. Lentement mais sûrement ce choix instilla dans les esprits des vrais citoyens romains le désintérêt de la défense du pays, après tout n'y avait-il pas des masses de barbares pour risquer leurs vies ? Le commerce, regardé comme vulgaire tomba entre les mains des grecs, des juifs. La politique et l’administration furent laissés, pour une grande partie, aux affranchis du palais impérial. La population romaine connu alors le chômage de masse et on inventa la préfecture de l'annone, forme ancestrale de l'assistanat, pour qu'elle se tienne tranquille. Puis enfin vide de toute énergie, incapable du moindre sursaut salvateur, Rome tomba, sans se défendre.

    Pour la France, le temps défile plus vite. N'est pas Rome qui veut. Ses citoyens ne sont plus intéressés par la chose publique, ils n'ont plus de vraie certitude chevillées au corps, ils n'ont plus l'amour de la patrie, de nos traditions, de notre culture, et quand on voit la proportion de soldats qui ne sont pas français par le sang, on se dit qu'ils n'ont même plus le goût de la chose martiale.

    Ces dérives ont été analysées depuis que l'histoire existe. Elles ne pouvaient donc être inconnues des politiques qui se sont succédés.

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  3. @koltchack: mais ou m as tu vu écrire que les 2 dérives que je pointe étaient inconnues de nos dirigeants successifs. je dis juste qu ils ont laissé faire faute d'oser prendre les mesures qui s'imposaient. Quant aux Français, j ai l habitude d dire qu on a les dirigeants que l on mérite et que l'on élit ou qu on laisse élire ( abstention )

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  4. Je sais, je pointais juste le fait que ce qui a été fait l'a été en toute connaissance de cause. Que c'est la conséquence logique de l'idée républicaine. J'ajoute que votre poulain s'inscrit dans cette même logique :

    « Je pense que les Français attendent une France d’après. (…) C’est une France où l’expression “Français de souche” aura disparu. »
    Nicolas Sarkozy – Juillet 2006

    « L’objectif, c’est relever le défi du métissage. (…) Ce n’est pas un choix, c’est une obligation. (…) On ne peut pas faire autrement. Au risque de nous trouver confrontés à des problèmes considérables. Nous devons changer (…) partout en même temps, dans l’entreprise, dans les administrations, à l’éducation, dans les partis politiques. Et on va se mettre des obligations de résultat. Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. »
    Nicolas Sarkozy – décembre 2008

    Le choix de la décadence assumée, désirée.

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    1. marianne ARNAUD6 avr. 2012, 08:13:00

      Si je suivais votre pensée, je ne pourrais pas me revendiquer comme française, puisque je ne suis pas "française de souche". Mieux je ne possède pas une goutte de sang français.
      Que ferez-vous alors de moi ?

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    2. @koltchak: il me semble qu il a alors plutot bien evolué depuis.
      Pour sa citation de 2008, j'y vois au contraire la volonté de prendre le problème à bras le corps: relever le défi du métissage ! Parce que c'est bien d'un défi qu'il s'agit. Après reste a savoir comment...:)

      @marianne: bah, comme on dit chez moi, vs etes une pièce rapportée qui a accepté les règles du jeu ! :)

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    3. Marianne, entendons-nous bien, je ne suis pas opposé à l'arrivée de migrants, encore faut-il qu'il y ait une politique claire, nette et précise.
      Bon nombre de pays pratiquent l'immigration dite de travail, n'entrent que le nombre désiré de professionnels d'un métier recherché. Cela permet non seulement de réguler les flux mais également de ne pas s'encombrer de gens uniquement attirés par l'assistanat.
      Quant à la nationalité, elle ne devrait pas être octroyée sur le simple fait de naître dans notre pays. Là encore, on observe un peu partout que beaucoup de pays se fondent sur un faisceau plus ou moins dense de critères tels que la maîtrise de la langue, la connaissance de la culture, des traditions, des lois et bien une loyauté indiscutable. Lorsque je regarde les rejetons afro-maghrébins je vois une majorité d'étrangers porteurs de papiers français.
      Reste que pour qu'un pays soit sain, il convient que les minorités restent minoritaires et se plient aux us et coutumes du pays d'accueil. Ce qui est loin d'être le cas.

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  5. Je lis régulièrement votre blog (politique :-)) et comprends votre désir de faire barrage à Hollande. Pour ma part, j'hésite encore. Je suis tant désapointée par les politiques français qui sont tous des socialo-étatistes que finalement je me prends à rêver que je pourrais voter Mélanchon afin de mettre la France direct dans le deep c.ca total et en finir plus vite. Même mon chirurgien-dentiste a fait état de l'admiration qu'il avait pour le gugusse, avec des frissons à l'idée que ce tribun allait prendre tout l'argent aux riches. A part les bouches, dents et gencives, la culture de mon chir-dent s'arrête là. Pôvre France.

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  6. @dame ginette: Bienvenue ici ( meme si j ai soupçonné un moment voir derrière ce commentaire qqu'un d'autre ). Que nos hommes politiques ne soient pas ce qui se fait de mieux, c'est 1 fait ! mais dela à voir melenchon prendre le guidon,il y a une marge enoooorme. Alors entre le revolutionnaire de tribune et une guimauve hollandaise, la solution s impose: Sarkozy ! Cqfd !
    Et puis vs pouvez changer de dentiste, le mien est est en plus pianiste mérite et spécialiste du Japon :)

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  7. Il y a qq mois, j'ai décidé de me mettre des flux rss sur des blogs de tout bords, histoire d'écouter ça et là les avis et critiques concernant les candidat et affiner mon choix. En fait je suis carrément indécise entre gauche et droite, il y a des idées qui me plaisent des deux côtés.
    Finalement j'ai laissé tomber tous les autres blogs et ne lis plus que le vôtre mon cher Corto. Je ne supporte plus l'hypocrisie et les fausses justifications des "degauches" comme vous les appelez, leur propension à dire "c'est de la faute aux riches / aux patrons / à la finance...". Ils bossent où ces gens-là ? Qui leur fournit un job ?
    Maintenant ce dont je suis maintenant sûre, c'est que je ne voterai pas Hollande. Les idées c'est une chose, le personnage qui les porte en est une autre, à mon avis tout aussi importante.
    Or "la guimauve", je trouve qu'elle a au contraire un discours de gueulard (du mélenchonisme ?!), toujours très empressé, parfois même il en bégaie, son discours n'est jamais posé, réfléchi. Et on voudrait que ce type là nous représente à l'international ?
    Hollande n'a pas l'image que l'on se fait d'un Président de la République, il n'a pas le charisme, l'attitude, le recul... l'habit est bien trop grand pour lui.
    Il est le candidat "par défaut" de la gauche, à mon avis lui-même n'avait absolument pas envisagé qu'il pourrait être à cette place il y a un an. Perso, sa voix, son visage, son attitude me filent des boutons.
    Alors que Sarko a tout de même mis en place des choses, et valorisé l'image de la France sur un plan international.
    Alors même s'il y a des choses avec lesquels je ne suis pas d'accord avec lui... mon choix s'affine.

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  8. @dame luce ou dame ginette: merci pour ta fidéité et du moment que tu ne votes pas pour Hollande, bienvenue ! Hollande le candidat effectivement par défaut d'un PS toujours en recherche d un leader, toujours nostalgique d'un mitterrand.

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  9. D'accord ou pas d’accord (l'avantage ici est qu'on peut le dire), en tout cas un coup de chapeau, c'est la documentation cher ami...
    Et pour ce post, oui...d'accord !

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  10. @francis: merci ! (Pas libre le 17 au soir ?)

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