mardi 24 juin 2014

Le Conseil d'Etat a décidé : Vincent Lambert doit mourir

(Vincent Lambert,  CHU de Reims, 2012)

Qui pouvait en douter, c'est tellement dans l'air du temps. Comme on dit... 

"Vincent Lambert ne sera pas maintenu artificiellement en vie. Le Conseil d'État l'a décidé. Après quatre jugements en faveur de son maintien en vie en un an et demi, la justice française a validé la légalité du processus de mort entrepris par deux fois par le CHU de Reims, ordonnant ainsi l'arrêt de l'alimentation de ce jeune handicapé, devenu tétraplégique après un accident de la route en 2008. Les dix-sept juges ont ainsi suivi la position du rapporteur public Rémi Keller, qui, vendredi dernier, avait préconisé l'arrêt des soins de Vincent Lambert. Le Conseil d'État a jugé que sans capacité de communication, avec un état de conscience dégradé et aucun espoir d'amélioration, le maintien de l'alimentation et de l'hydratation du jeune homme avait pour seul effet de le maintenir artificiellement en vie, ce qui constitue pour eux une «obstination déraisonnable», contraire à la loi. (...)."

Peu importe la position que l'on peut avoir vis à vis de l'euthanasie, voilà que c'est à l'Etat que l'on demande de se prononcer sur la vie ou sur la mort d'un individu. L'Etat, encore et toujours, toujours plus intrusif, toujours plus prégnant. Et ces mots qui ont quelque chose d'insupportable: Le conseil d'Etat a décidé,  la justice française validant la légalité d'un processus de mort,... Lisez ces mots à voix haute, entendez-vous ? L'Etat décide, la justice valide un processus de mort. Cette même justice, ce même Etat qui s’enorgueillissaient d'avoir aboli la peine de mort en 1981. Trente ans après, un père, une mère et une partie de la fratrie perdent leurs droits à continuer un bout de chemin avec Vincent parce que l'Etat et la justice en ont décidé ensemble. 

Vincent qui n'avait jamais exprimé par écrit quelles seraient ses volontés au cas où...

Beaucoup de dégoût et de colère à l'annonce de ce jugement. "Obstination déraisonnable" qu'ils ont dit et n'est-ce pas complètement déraisonnable que l'Etat et des juges interviennent dans une pareille histoire ? N'y-a-t-il pas une obstination totalement déplacée de la part des juges à se mêler à ce point de l'intimité d'une famille. Pouah !

Combien de temps faudra-t-il attendre avant qu'il ne s'invite plus encore, l'Etat, dans nos foyers, dans nos vies, dans nos chambres ? A quand la fin de vie décidée en haut lieu d'un enfant avec une maladie "incurable" (comme en Belgique) ? A quand la validation d'un processus de mort pour des personnes lourdement handicapées ? Quand cesserons-nous de déléguer à cette puissance supérieure les responsabilités que l'on ne veut pas prendre ?

Non, ce n'est pas juste, ce n'est pas à un Etat sans foi ni amour que l'on peut demander de valider un processus de mort sur un ami, un frère ou un compagnon.

Je ne sais plus quoi dire si ce n'est qu'avec ce genre de décision, l'avenir n'est pas serein. N'est-ce pas Mauricette ?

Folie passagère 2345.
D'accord, pas d'accord: atoillhonneur@voila.fr

43 commentaires:

  1. Le Conseil d'Etat, n'est-ce pas la plus haute juridiction administrative?
    Des fonctionnaires vont juger de notre vie et de notre mort. Au secours!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Pangloss: " vont juger " ? "ont jugé" voulais tu dire parce que l on peut parier sans problème que cela fera jurisprudence.

      Supprimer
  2. Ma première réaction a été de dire ' c'est immonde".
    Contre l'avis de ses parents, un juge et ses accolytes décident de condamner à mort une personne. La sentence sera exécutée par déshydratation et dénutrition soit en crevant de soif et de faim. Je redis : c'est immonde.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Ifuku: c'est effectivement immonde mais se pratique tous les jours. Non, peu importe la méthode, il n y en aura aucune d" humaine" mais que ce soit des juges, des fonctionnaires qui décident de cela, c'est encore plus immonde, pardon, totalitaire, presque.

      Supprimer
  3. Moi j'ai mal à la tête. Mais je ne le dis à personne au cas où...

    Le Page.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Le Page: on ne sait jamais... même si le sujet ne prête guère à la plaisanterie.

      Supprimer
  4. C'est triste ! C'est simplement un échec dans le dialogue à l'intérieur d'une famille et avec le corps médical ! Qu'une telle situation qui relève de l'intime soit tranchée par le conseil d'état ne rend guère confiance dans cette société qu'on nous prépare ! Triste et inquiétant ... Marguerite

    RépondreSupprimer
  5. Quand on vous dit que l'état s'occupe de tout, de la naissance au cercueil...dormez tranquille, vous n'aurez plus de décision difficile à prendre...voilà pour la forme. Maintenant sur le fond, cette question est bien trop complexe pour émettre des jugements à l'emporte-pièces...Là, tout de suite, bien portante, je dirais que j'aimerais qu'on abrège ma vie si elle devenait comme celle-là...mais dans la situation, est-ce-que j'aurais toujours les mêmes certitudes, est-ce-que je ne voudrais pas rester encore un peu malgré tout ?...bien difficile de répondre, heureusement l'état prendra cette décision à ma place et même à la place de ma famille, plus de prise de tête...
    Sans compter que ces gens-là ne sont à une contradiction près...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @nana: l état prendra la décision à ta place, à la place de ta famille qui se déchirera peut etre sur le sujet de savoir si on t exécutes tout de suite et de quelle façon... Il y a 15 ans déjà Muray prédisait cela: nous sommes tellement avide de "festif" que nous déléguerons à l Etat tout ce qui peut venir perturber ce dit 'festif". A nous les plaisirs, à l Etat de réguler tout le reste: y comrpis la mort et la façon de mourir.

      Supprimer
  6. marianne ARNAUD24 juin 2014, 20:56:00

    La justice a aboli la peine de mort pour les criminels, mon cher Corto, mais force est de constater qu'elle vient de la rétablir pour les handicapés. Car ne nous y trompons pas, Vincent Lambert n'est pas en fin de vie, au contraire, il a une force de vie hors du commun puisqu'il a survécu à 31 jours où les médecins avaient interrompu son alimentation pour le faire mourir sans y parvenir.
    Gageons qu'ils auront mis au point d'autre procédures plus expéditives.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @marianne: absolument d accord avec vous et adhère totalement au discours de la mère de Vincent: il n est qu un handicapé

      Et dans le même temps, j apprends que pour le docteur Bonnemaison qui a empoisonné 7 personnes, pardonnez du peu, il a été requis QUE 5 ans de prison avec sursis ! Comment mieux nous faire comprendre que la vie ne compte plus pour grand chose ? Comment pour ne pas encourager les" anges de la mort " condamnés à si peu, on nous instille le fait que l euthanasie n'est même plus un assassinat mais un simple délit.

      Supprimer
  7. On savait déjà que l'on avait un gouvernement de menteurs et de voleurs, mais en plus ce sont des assassins. Voilà l'euthanasie de l'état nazi...

    Un pays où on juge qu'il est digne de faire mourir de faim et de soif un handicapé EST un pays nazi

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Marc: je ne l aurai pas dit de cette façon mais il y a de ça.

      Supprimer
  8. C'est inhumain cette mort lente décidé par un état qui doit défendre le citoyen et c'est d'un manque de courage et de lâcheté de laissé faire la "nature" . Les Ponce Pilate qui se lavent les mains après avoir pris une décision qui me révulse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Claude Henri: on devrait envoyer ces juges devant le lit de Vincent le jour où on lui retirera ses perfs, qu ils mesurent la portée de leur jugement et que juste après, ils serrent la main des parents de Vincent en les regardant dans les yeux.

      Supprimer
    2. @ Claude-Henri
      Oui, c'est complètement inhumain de "laisser faire la nature" et de jouer cyniquement à Ponce-Pilate.
      Et c'est tout aussi inhumain de s'acharner à faire vivre quelqu'un contre son gré.
      Car si Vincent Lambert n'a pas eu la possibilité d'écrire son souhait, il l'a souvent indiqué oralement. Et, en tant qu'infirmier, en toute connaissance de cause. Ce qui n'exclut pas forcément qu'il ait pu changer d'avis. Mais, dans pareil cas, que faire ? La décision relève de la famille qui préfère se déchirer et aller en justice (!!! ???) plutôt que se souder et chercher la moins mauvaise décision.
      ********************
      Ci-dessous, mon commentaire posté sur l'interview de Léonetti (Le Figaro) :

      "Si je n'adhère pas, mais alors pas du tout, à l'acharnement thérapeutique, je réprouve également cette façon de se laver les mains en "laissant faire la nature"..
      Autrement dit, de regarder quelqu'un mourir de de faim, de soif, par asphyxie ou autre... C'est à mes yeux d'une lâcheté et d'une cruauté sans nom.
      Quant il ne reste plus aucun espoir, pourquoi personne n'a-t-il le courage de soulager des souffrances interminables et inutiles ? Fut-ce au prix d'une dose létale d'anti-douleur ?
      On a le devoir d'avoir pitié et des animaux. A l’évidence, l'homme est moins qu'un animal, puisqu'il n'a pas droit à cette compassion.

      Histoire vécue :'o(..."

      Supprimer
  9. bonsoir corto

    "ce n'est pas just, ce n'est pas à un Etat sans foi ni amour
    que l'on peut demander de valider un processus de mort "

    Qu'est ce qui est juste de nos jour ?
    Alors que l'on envoie chaque année plusieurs dizaines de milliers d'embryons à la poubelle ?
    L'euthanasie est la suite logique .
    Tout comme la polygamie sera la suite logique du mariage zinzin

    Tiens , vous dites un état SANS FOI
    commenceriez vous à réfléchir sur la laïcité ?

    cordialement

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @jmespe: quand je dis " foi" je ne désigne pas de religion particulière, j entends par là l'absence de foi en l homme et d espérance. Quelle valeur accordent-ils à l homme pour se prononcer sur sa mort ? aucune.

      Pour la polygamie, suite a l arrestation de tout un réseau de trafiquants de drogue en région parisienne, un syndicaliste flic disait de la façon la plus naturelle possible dans le poste, comme si la chose était d'une banalité affligeante: a la tête du réseau, un homme polygame avec ses trois épouses ( épouses qu il a dit, pas femmes) et ses 12 enfants !

      Supprimer
    2. @Jmespe: j oubliais; pour la laîcité, telle qu elle est présentée et défendue aujourd'hui, c'est de la connerie qui fait ni plus ni moins le lit de la musulmanisation et la mort programmée de la religion catholique

      Supprimer
  10. comment juger une telle demande de la part des juges du Conseil, la décision est terrible, c'est effectivement prononcer une peine de mort, ont-ils si peu de conscience ces juges

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Boutfil: si peu ou pas du tout. mais de toute façon il est trop tard, ils ont rendu leur verdict, alors comme dit plus haut, faudrait les convier autour du lit de Vincent le jour où l on arretera les perfs !

      Supprimer
    2. @ Corto
      Pour mon mari, j'y étais. Et je lui tenais la main.
      C'est dur, très dur. Mais c'est aussi une richesse et une force pour supporter la suite...
      C'est lui qui m 'a donné l'énergie, pendant ses deux semaines de mort clinique.
      Surtout quand, malgré cet état, et à la grande surprise des infirmières, il se tournait vers moi lorsque je m'approchais pour lui faire un petit bisou...
      11 ans après, je le remercie encore chaque jour. :-)

      Supprimer
  11. AVIS ! La cour européenne, suite au recours déposé par les parents de Vincent Lambert, suspend la décision du conseil d Eta !

    RépondreSupprimer
  12. Mon cher Corto,

    Pour une fois, je vous trouve bien injuste.
    Auriez oublié votre capacité à prendre du recul ? Ce qui vous caractérise et que j'apprécie tant ?

    Il ne faut pas tout confondre : on peut penser ce qu'on veut de cette décision, mais pas reprocher aux Juges d'avoir statué.
    Ils ont été saisis à maintes reprises par la famille, par les deux positions extrêmes et, pour une fois, ils ont fait leur boulop. Bien ou mal, selon les avis personnels de chacun, mais ils l'ont fait.

    LA faute vient de la famille. Mais comment le leur reprocher dans une situation aussi difficile et douloureuse ?
    Ils ont tous droit à notre compassion et à notre empathie.
    Le problème majeur étant que la famille est séparée en deux clans:
    * d'un côté, les parents et une très faible partie de la fratrie (2 sur 8) qui vivent cela de loin et s'arc-boutent sur l'idéologie et les principes de leur religion (catholicisme ultra-conservateur) ;
    * de l'autre, la femme et une très grosse partie de la fratrie (6 sur 8) qui vivent cela au quotidien (au moins pur ce qui concerne sa femme) et demandent pitié et compassion.

    Constats :
    1. Aucune des deux parties ne veut céder quoi que ce soit. Même pas par respect pour leur proche agonisant...
    2. La seule solution acceptable serait un consensus familial. On voit bien qu'il est ici totalement in concevable et inenvisageable. QUE FAIRE ?
    3. Il faudrait connaître la position de patient : on la connaît, même s'il n'a pas eu l'opportunité de l'écrire.
    4. Agé d'une petite quarantaine, qui est susceptible de connaître au mieux ses pensées ou ses souhaits ? Sa femme ou ses parents ? Ne pas oublier que les 3/4 de sa fratrie ont la même avis que sa femme...
    5. Alors, comment faire pour sortir de cette douloureuse (et assez sordide) impasse ? Et voilà comment des Juges se retrouvent obligés de statuer dans un domaine auquel, a priori, ils ne devraient pas toucher...
    *******************
    * J'ai déjà raconté à plusieurs reprises comment j'avais accompagné mon mari dans sa terrible agonie (mort asphyxié en18h de souffrance, malgré son état de mort clinique...) imposée par les Ponce-Pilate locaux.
    * Même acharnement, deux ans plus tard, pour un ami très cher (mon frère d'âme).
    * Pour ce qui me concerne, j'espère avoir plus de chance qu'eux et que Vincent Lambert : ayant beaucoup plus de printemps au compteur que lui, j'ai eu le temps et l'expérience suffisante pour écrire MA volonté. En outre, je suis entrée dans une campagne intensive de rénovation => à chaque opération, je n'omets jamais de renouveler la consigne.
    J'exige qu'on ait pour moi la même humanité et la compassion qu'on offre aux animaux.
    Parce que je le vaux bien... ;o)

    RépondreSupprimer
  13. Pour compléter l'analyse, voici quelques extraits d'un article du Figaro.
    Remarquable interview d’une spécialiste en ce domaine, analyse totalement dépassionnée, factuelle et constructive.

    "La médecin Anne-Laure Boch propose (de) refonder une médecine qui ne cède pas aux sirènes de la technicisation à outrance mais retrouve son premier rôle, le soin."
    PREMIER RÔLE DE LA MÉDECINE : LE SOIN. Trop souvent oublié...

    "L'affaire Vincent Lambert n'a rien à voir avec une quelconque insuffisance de la loi Leonetti. Chez ce jeune homme en état végétatif chronique, sans espoir d'amélioration, maintenu en vie depuis des années par des moyens artificiels, la loi permet de pratiquer une limitation ou arrêt des traitements actifs (LATA), aboutissant à une mort paisible. Le problème est que les membres de la famille ne sont pas d'accord entre eux sur l'opportunité de cette LATA. Et cela n'a rien d'exceptionnel! C'est même très fréquent dans ce genre de situation."
    LE PROBLÈME EST BIEN QUE LES MEMBRES DE LA FAMILLE NE SONT PAS D'ACCORD ENTRE EUX.
    Tel est bien là le fond du problème. Doit-on privilégier l'amour pour les siens et le respect de leurs décisions, ou leur imposer des convictions qui ne sont pas les leurs ?

    "Le problème n'est pas de «laisser mourir» ou de «faire mourir» tel ou tel patient au nom d'une position dogmatique plaquée sur une réalité particulière. Le problème est de remettre en perspective, à chaque intervention diagnostique ou thérapeutique, les moyens engagés et le projet de vie de la personne. Si on s'astreignait systématiquement à cet exercice, on se rendrait compte que beaucoup de traitements sont inutiles, futiles voire cruels eu égard à la situation du malade. Au lieu de se focaliser sur la durée de la vie, forcément limitée, on s'occuperait de sa qualité. Ce que la médecine moderne sait d'ailleurs très bien faire! Les progrès en matière de soulagement de la douleur, de soins palliatifs et de confort, ont été immenses. Il suffit bien souvent de changer de point de vue pour recentrer les efforts médicaux là où ils sont nécessaires: le soin dans toutes ses dimensions humaines, au lieu de l'acharnement thérapeutique, qui est un emballement technique."
    BEAUCOUP DE TRAITEMENTS SONT INUTILES, FUTILES VOIRE CRUELS. Oh que oui !

    Article vraiment très intéressant. A lire sur le Figaro :
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/06/23/31003-20140623ARTFIG00333-ce-que-revele-l-affaire-vincent-lambert-des-derives-de-la-medecine.php

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En prime, un commentaire à cet article, que je trouve particulièrement frappé au coin du bon sens :

      " Jean NIASBA
      Elle a raison.
      Le mieux est l'ennemi du bien et il ne faut pas vouloir faire du neuf avec du vieux. Voilà ce que je répète aux jeunes médecins et paramédicaux, où à quiconque abordant le sujet.
      L'affaire Lambert et le procès de Bayonne sont deux ultimes avatars de la mise aux normes à outrance des situations extrêmes qui n'ont besoin que de bon sens et d'humanité.
      Il n'est pas besoin d'une n-ième loi proposée par un élu en mal de notoriété ni de comités-théodule, dont le temps de grattage d'entrejambe est payé par nos impôts.
      Dans les deux cas cités, une mini-commission de 3 médecins choisis pour leur sagesse et leur humanité, facile à mettre en place dans chaque pôle hospitalier aurait pu choisir le destin des patients.
      Au lieu de cela, on assiste au déchirement familial et judiciaire dans un cas, et au procès d'un confrère qui a cru pouvoir tout décider tout seul.
      Le 23/06/2014 à 21:42"

      Autre commentaire de la même personne, mais sur un autre article :
      "Sans tout ce tapage, il y a longtemps que les médecins humains et attentionnés qui le soignent l'auraient accompagné vers la mort dans la dignité."

      Supprimer
    2. @Franzi: le problème n est pas moi qui n aurait pas pris de recul mais bien les jugess qui eux n en ont pas pris en statuant sur un cas qui n aurait jamais du aller en justice. Si j ai bien compris avec le Conseil d Etat , c'est la 5eme fois que le cas passe en justice. Pour moi, la chose est entendue: ce n'est pas à la justice administrative ou judiciaire de statuer sur ce genre de cas. Et comme ils ont obligation de statuer puisque nous sommes dans un monde où il nous faut sans cesse déléguer à d autres les responsabilités que l on ne veut pas prendre, les juges auraient du à chaque fois confirmer le maintien des soins. A la famille de régler le problème avec les médecins quitte à ce qu elle se mette d accord dans 5 ou 10 ans ou jamais.
      Encore une fois ce n est selon moi pas à des juges de prendre la décision de maintenir un homme en vie.

      Je dois m en aller, je reviens plus tard

      Supprimer
    3. @Franzi: Donc, si, je reproche aux juges d avoir statué et de s'être prononcé, en ce qui concerne le Conseil d'Etat, pour la cessation des soins ce qui impliquait une mort peu " humaine"..
      Ceci dit, j en veux aussi à la famille qui pour des raisons parfaitement identifiées pour les parents, moins évidentes pour l épouse et le neveu, n ont pas été foutus de se mettre d accord.

      Supprimer
    4. @ Corto
      Sur le fond, nous sommes donc bien d'accord. :-)

      1. Une telle affaire n'aurait JAMAIS dû aller en Justice. A mes yeux, les premiers Juges auraient été bien inspirés de déclarer la demande IRRECEVABLE. Maintenant que le processus a été enclenché, il n'est plus possible de revenir en arrière. Et les procès vont continuer à s'enchaîner de façon systématique et durable...
      En revanche, j'estime qu'exiger de le maintenir en vie (contre sa volonté) est une prise de position aussi inacceptable que l'inverse.
      "A la famille de régler le problème avec les médecins." => 1 000% d'accord avec cette phrase.

      2. Moi aussi, j'en veux beaucoup à la famille qui ne sait pas faire preuve d'assez d'amour pour chercher ensemble la moins mauvaise solution pour ce pauvre homme.
      Mais, dans une situation aussi douloureuse, comment leur jeter la pierre ?
      C'est triste. Infiniment triste. Et si déplorable...

      C'est afin d'éviter une telle situation que, dès la mort de mon mari, j'ai pris mes dispositions. Ce qui présente de nombreux avantages :
      * Pratiquer l’acharnement thérapeutique à mon encontre ou m'obliger à végéter comme un légume sont 2 éventualités qui me révoltent et me sont totalement insupportables. Je VEUX empêcher ça.
      * La mort faisant partie de la vie, qui peut s'arroger le droit de régenter la mienne à ma place ? PERSONNE.
      * Certes, il n'est pas certain que ma volonté soit respectée. Mais, au moins est-elle connue de façon incontestable... Et gare à ceux qui la violeront !
      * Elle décharge les autres, et surtout ma famille, de cette lourde responsabilité. Et de l'incertitude qui pourrait se transformer en remords ou en angoisses...
      * Je ne voudrais pas voir ma famille se déchirer et, au final, exploser pendant que moi, j'aurais subi des choses inacceptables et clairement refusées.

      Je peux être très gentille, mais je peux aussi devenir un vrai pitbull si l'on me pousse dans mes derniers retranchements.
      Alors, je conseille de ne pas passer outre ma volonté, faute de quoi je promets de revenir hanter les cauchemars de ceux qui ne l'aurait pas respectée... ;o)

      Supprimer
  14. A la tienne Étienne, bon anniversaire !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @anonyme: merci cher anonyme !

      Supprimer
    2. @anonyme: merci cher anonyme !

      Supprimer
    3. @ Corto

      Et ben, bon anniversaire de ma part aussi. :-)
      Drôles de discussions pour fêter ça !...

      Supprimer
    4. @franzi: chut, personne ne le sait :)

      Supprimer
  15. Comme Franzi, la famille est responsable de cette affaire, je vais plus loin, n'y aurait il pas une sordide affaire d'héritage derrière ce combat de chiens.

    Pour avoir eu mes deux parents devenir des légumes, je peux vous assurer que ma sœur et moi même nous étions sur la même longueur d'onde, l'arrêt de l'acharnement médical mais ce qui est incroyable, les médecins ne voulaient pas nous écouter.

    Ce que je remarque ce matin chez les commentaires des journalistes, c'est qu'ils n'évoquent que la position des parents désignés d'office comme des catholiques obtus pour rester correct mais aucun sur celle de l'épouse et du neveu, aucune question sur leurs motivations qui sont peut être moins nobles que l'on veut nous le faire entendre.

    Pour terminer, l'épouse ou le neveu qui désirent tant la mort de Vincent, on devrait leurs donner une aiguille pour lui donner la mort comme les condamnés par injection.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Grandpas: les motivations de l epouse et du neveu me semble aussi moins "nettes" que celles des parents. Et pour avoir écouté plusieurs fois le neveu, j ai un peu de mal à croire sa sincérité.

      Supprimer
    2. @ Grandpas
      Moi aussi, je me suis posée des questions sur le thème d'un éventuel héritage. Mais tout le monde n'est pas Crésus. Et en la matière, nous n'avons pas les informations. Qui ne nous regardent nullement.

      J'ai aussi pensé à un éventuel désir de remariage (le divorce étant interdit dans de telles conditions). Mais le mariage n'est vraiment plus une nécessité de nos jours. Et rien n'empêche(rais) que se femme se refasse une vie. Sans le petit papier...

      Quant au neveu, il est arrivé là comme un cheveu sur la soupe et je ne vois pas très bien ce qu'il vient y faire.
      Mais pourquoi ne parle-t-on jamais des 6 frères qui soutiennent l'épouse ?

      Et pourquoi ne respecte-t-on pas la volonté qui, si elle n'a pas été écrite, a été plusieurs fois oralement exprimée par cet infirmier. En tant que tel, je suppose qu'il avait mesuré la portée de ses propos.
      Est-ce un raisonnement trop logique et trop respectueux pour être entendu ?

      Supprimer
  16. marianne ARNAUD25 juin 2014, 08:35:00

    Tout ce que dit Franzi serait bel et bon si Vincent Lambert était en fin de vie. Mais il ne l'est pas. C'est un handicapé. Il en existe entre 1500 et 1700 en France qui sont dans le même état que lui.
    Va-t-on tous les exécuter ?
    Ce matin, à la radio, la désinformation allait bon train : "fin de vie", "acharnement thérapeutique" etc.
    Vincent Lambert est un homme jeune et en bonne santé avant qu'il n'ait subi son accident. Il est handicapé cérébral mais toutes ses fonctions vitales sont intactes. Il n'a pas de perfusion pour se nourrir et respire sans assistance respiratoire. On ne peut donc pas parler d'acharnement thérapeutique.
    Il ne peut en aucune manière être concerné par une loi sur la fin de vie.
    Pour lui le problème se pose de la manière suivante : va-t-on continuer les soins comme pour tous les handicapés qui ont besoin de soins ou va-ton le laisser mourir pour ne plus avoir à le soigner ?
    A propos : quelles sont les dernières nouvelles de Schumacher ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @marianne: d accord avec toit et avec cette position défendue par les parents: Vincent lambert est handicapé non un légume. Je pense etre suffisamment au fait de la condition des handicapés pour penser ainsi.Je rappelle même qu il y a 3 ans , son épouse l a fait sortir pour aller à un mariage d'un de ses frères et sœurs . Sur les photos, il y avait du sourire chez le Vincent et depuis quand fait-on sortir un légume pour aller à un mariage ?

      Supprimer
    2. Quelques précisions sur l'état de Vincent Lambert :
      http://www.francetvinfo.fr/societe/justice/affaire-vincent-lambert-ce-qui-oppose-l-epouse-et-la-mere_627689.html

      Et ce qui, selon moi, devait conduire la famille à une décision évidente, bien que difficile et douloureuse :
      "La plus haute juridiction administrative française estime que l'arrêt des traitements "correspond à la volonté" de Vincent Lambert. "Il résulte de l'instruction qu'il avait, avant son accident, clairement et à plusieurs reprises, exprimée le souhait de ne pas être artificiellement maintenu en vie", a expliqué Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d'Etat."
      Extrait de l'article :
      http://www.francetvinfo.fr/societe/debats/le-conseil-d-etat-preconise-l-arret-du-traitement-qui-maintient-en-vie-vincent-lambert_630983.html

      Supprimer
  17. Robert Marchenoir25 juin 2014, 11:11:00

    Entre les nazis, la polygamie... les commentaires sont de top niveau mondial.
    Manque plus qu'un peu d'islamophobie... qui s'y colle ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Robert marchenoir: Nous attendions tous votre venue pour relever le niveau de nos pitoyables commentaires.

      Supprimer
  18. Et le docteur Petiot/Bonnemaison a été acquitté après avoir reconnu plusieurs empoisonnements de sang-froid : il vaut mieux être empoisonneur que manifestant contre le mariage pour tous, on y est moins sujet à la prison.
    Avis à tout ceux qui veulent partir en vacances sans s’embarrasser de leurs vieux parents, c'est les soldes et le prix du cocktail létal s’effondre : juste un peu de sursis.

    Jugement "politique" sous pressions des lobbies : il suffit de lire les déclarations de l'avocat général.
    Le délitement de la France, de la morale publique et de l'intelligence s'accélère.

    Nicolas

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.