Mais que se passe-t-il donc ? Les ferments d'une révolution sur le vieux continent seraient-il en train de poindre ? Les printemps arabes feraient-ils florès ? Le parfum du jasmin viendrait-il chatouiller les naseaux de notre jeunesse ?
Espagne, Portugal, Grèce, Roumanie, Angleterre, Italie... Des manifestations de plus en plus impressionnantes secouent les capitales de ces différents pays. Les socialistes se prennent une déculottée en Espagne, les conservateurs une claque en Allemagne. Les droites et les gauches au pouvoirs ne voient même plus leurs brebis s'égarer. En France, cela démarrerait timidement par un Paris Del Sol, place de la Bastille où depuis quelques jours 2 à 3 cents jeunes se mobilisent contre tout et rien.
A plus ou moins grande échelle, partout les causes sont les mêmes: chômage (40% chez les moins de 25 ans en Espagne), pouvoir d'achat, absence de perspectives, ras le bol d'un capitalisme spoliateur, refus d'une rigueur pourtant nécessaire, sentiment d'abandon, corruption, suffisance affichée des oligarchies, perte des repères traditionnels, platitude des discours politiques, perte de confiance, prise de conscience des insuffisances étatiques, dépossession de souveraineté...
Il ne s'agirait même plus d'indignation, Hessel a un train de retard, mais plus simplement d'une profonde envie de changement, un folle envie de plus de justice. Le pain et les jeux ne suffiraient-ils plus à calmer les ardeurs de populations fatiguées et éreintées par une crise dont on ne semble pas voir le bout.
Les peuples grognent. Aurait-on des raisons de s'inquiéter ?
Les peuples grognent. Aurait-on des raisons de s'inquiéter ?
Folie passagère 677.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
http://reelledemocratie.com/
RépondreSupprimerca commence toujours par le net...
Le moins qu'on puisse dire, mon cher Corto, c'est que tout le monde a l'air d'être pris de court, non ?
RépondreSupprimer@marianne: je crois aussi qu'on aurait tort de ne pas prendre au sérieux ces mouvements.
RépondreSupprimerou de se réjouir ?
RépondreSupprimercoucou
RépondreSupprimerbon ba nous y voila...Les frémissement agite la surface pour laisser probablement place à un situation chaotique que nos médias et politiques dissimulent soigneusement...Quelques sources laissent filtrer les courants abyssals qui détermineront l'équilibre futur du monde...Je te vois Corto :)en train de sourire derrière ton clavier :)Non je suis pas un de ses allumés qui prédisent la fin du monde...
"Les peuples grondent"
RépondreSupprimerOui, enfin... Quel pourcentage de la population ? Et quid de la majorité silencieuse ? Ce n'est pas forcément ceux qui font le plus de bruit qui sont représentatifs d'une société.
Loin de moi l'idée de sous-estimer ce tralala, mais pour l'instant, je trouve ça assez ... ridicule. Cf le billet d'H16 sur le sujet.
@ktrine: a voir...
RépondreSupprimer@jean charles rey et Gérard mentor: il ne s'agit pas de prédire la fin du monde, juste d'observer ces frémissements. Et de se dire qu'effectivement il y a tout de meme un profond malaise un peu partout. Alors certes ca peut paraitre ridicule ce qui se passe en Espagne, le problème c'est qu'il n y a pas qu'en Espagne. Et si le repli sur soi ne prend pas le dessus, ca pourrait mettre la cafetière en ebullition
Bof...
RépondreSupprimercomme en 1830, comme en 1848, comme en 1870, quelques uns grognent. Ils s'expriment, on les écrase et leurs copains du peuple en redemande. Tut rentre dans l'ordre et on est reparti pour 30 ans...
Puis quand l'eau frémit il suffit d'éteindre le feu...
Eusèbe
@eusèbe: et tu fais comment pour éteindre le feu ?
RépondreSupprimerJe ne sais pas... mais certains vont bien y penser pour nous! Ils sont payés pour ça, moi pas !
RépondreSupprimerEusèbe