dimanche 16 septembre 2012

L'avortement post-natal... assisté !

Hier au cours d'un dîner, l'un des convives me parla d'un truc qui m'a paru tellement incroyable que je m'étais résolu à mettre sur le compte de l'alcool et des bons vins ses divagations. Au réveil, scrupuleux, et accordant tout de même un minimum de crédit à mon interlocuteur, j'ai fouillé et j'ai trouvé...


On n'arrête pas le progrès. Il y a eu les FIV, la GPA, la PMA - revenue au premier plan de l'actualité avec la problématique du mariage " pour tous " - il y a maintenant, en gestation, si j'ose dire, l'APN: L'avortement post-natal. Un truc qui devrait plaire à Modernoeud.
 
Dans la revue médicale vachement sérieuse, Journal of Médical Ethics, deux très éminents chercheurs, une australienne et un milanais, militent pour la reconnaissance de l'avortement post-natal: "  le droit de tuer un nouveau-né devrait être éthiquement permis dans toutes les mêmes circonstances que l’est l’avortement. Ces circonstances incluent les cas où les nouveau-nés […] peuvent être un risque pour le bien-être de sa famille. " Tout en distinguant l’euthanasie (acte qui consiste à faire mourir quelqu’un dans son propre intérêt) et l’avortement post-natal (tuer dans l’intérêt des personnes impliquées), les auteurs mettent en avant les « bonnes raisons d’avorter même si le fœtus est en bonne santé » : critères de coût social, psychologique ou économique pour les parents ( source: Causeur, à lire ici ).

En gros, donc, si le chiard que vous venez de pondre ne vous satisfait pas pour une raison ou pour une autre, raison qui n'aurait pas forcément rapport avec la " viabilité physique " du dit- bambin, une nouvelle opportunité, préconisée par ces deux chercheurs en bio-éthique ( sic ), pourrait vous être offerte: le zigouillage post-natal. Les modalités d'exécution sont-elles en cours d'élaboration ?

" Une seule société, dans l’histoire, refusa de se poser la question de l’humanité. Les Spartiates furent les seuls à éliminer à la naissance les enfants qu’ils estimaient incapables de porter les armes ou d’engendrer de futurs soldats. Or de Sparte, il ne reste rien, ni poète, ni musicien, pas même une ruine." ( Théophane Le Méné pour Causeur );

l'APN devrait être éthiquement permis, qu'ils ont écrit. Ethiquement... Bien, bien, bien...

Sur ce, bon dimanche à tous !

Folie passagère 1349.
Journal of Medical Ethics défend Publishing après la naissance Avortements article
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

37 commentaires:

  1. Ces braves gens ne font qu'esquisser timidement une idée que je défends depuis des années : le droit à l'avortement prolongé jusqu'à 25 ans après la naissance. En effet, beaucoup d'enfants passé les premiers babils deviennent carrément chiants. Surtout à l'adolescence. S'ils se savaient susceptibles de se voir avortés, cela ramènerait certains à plus de sagesse. Pour les autres, eh bien, vogue la galère !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @jacques etienne: j'entends bien mais comment les enfants pourraient-ils ne pas être chiants avec les parents qu ils ont et qui avec leurs conneries leur " montre " l exemple

      Supprimer
  2. On y va, on y va... Je n'ai pas encore lu ce qu'en dit Causeur mais j'avais déjà évoqué ça au mois d'avril en décortiquant l'argumentaire des deux "bioéthiciens":

    http://leplouc-emissaire.blogspot.fr/2012/04/de-leuthanasie-prenatale-livg.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @le Plouc: n ai pas mu tout ton billet mais là avc ces deux " chercheurs " ont va bine plus loin que l'avortement thérapeutique, l 'euthanasie ou autre forme d eugénisme et toussa puisqu ils le disent: avortement post natal y compris pour des raisons de couts ou de confort familial

      Supprimer
    2. z'avez donc pas lu mon billet jusqu'au bout ^^

      Supprimer
  3. Heuuuuu...
    Je vois bien une catégorie de population pour laquelle l'avortement post natal assisté (sans limite d'age!) serait une bonne idéee.
    (en fait, on y viendra mais ce sera douloureux)
    (pour les mal-comprenants, ça s'appelle la guerre civile...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. " pour les mal-comprenants, ça s'appelle la guerre civile. "

      Quitte à choquer, j'en viens parfois à la souhaiter. Non, en fait j'en viens à la désirer. Rien de bon ne peut sortir des urnes car le système est verrouillé et les partis dits de pouvoir s'entendent comme larrons en foire.

      Il reste quoi ?

      Le Franco ou le Pinochet providentiel qui remettraient le pays sur les rails ? Si c'est hautement souhaitable, les chances qu'il puisse se trouver dans les rangs de l'armée quelques généraux avec une conscience véritablement patriotique (dans le sens "éviter au pays de sombrer et au peuple français de disparaître dans le grand melting pot programmé"), ces chances donc sont infinitésimales.

      La guerre civile ? S'il le faut. Il ne faudra juste pas se tromper de cibles. Viser les virus avant de s'attaquer aux symptômes.

      Supprimer
    2. @koltchack: le grand soir a la sauce "réac" ? :) si parfois, j en viens aussi à le souhaiter , je n y crois pas 1 seule minute. Sauf a espérer un sursaut national en réaction à un vaste bordel initié par la gauche.

      Supprimer
  4. Est-ce que vous entrevoyez maintenant ce qu'Aristide, Didier Goux et votre serviteur tentions de vous expliquer dans les commentaires du billet sur Barbarin ? Soyez assuré que dans quelques années, si la digue vient à rompre, que des associations feront du battage pour défendre ce droit à disposer de la vie à peine née. On avorte déjà, on envisage d'euthanasier, un pas supplémentaire serait logique si d'aventure nos gouvernants se piquaient de céder à n'importe-quelle marotte du moment.

    L'imagination des tarés est infinie. Leur céder ne serait-ce qu'un pouce est criminel.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @koltchack: oh mais j avais bien compris, je ne suis pas né d'une quiche. Les propos de Barbarin étaient provocateurs et j estime que l'eglise n a pas a jouer ds la provocation.

      Ceci dit, nous sommes d accord, l'imagination des tarés, généralement " progressistes, est incommensurable

      Supprimer
    2. D'autant que je viens d'entendre Michel Sapin soutenir à la télévision que dans notre République laïque c'était à l'état de dire ce qui était bien et ce qui était mal.

      Supprimer
    3. @marianne: et voila, j'étais de bonne humeur, bonne soirée bonne journée et Paf ! vous me parlez de Michel Sapin ! Je vous en veux :)

      Supprimer
  5. Est-ce parce que je suis nouvelle maman que j'ai pleuré de rage ? Foutues hormones et vive le progressisme ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Blandine: félicitations à la nouvelle maman et désolé si ce billet a pu te heurter. mais va falloir s y habituer: c'est le progrès ! ( beurk ! )

      Supprimer
    2. Plutôt que des félicitations, tu viens faire la nounou ?

      Supprimer
    3. @blandine: semaine en 8 pkoi pas mais pas celle qui vient, c'est vacances !

      Supprimer
  6. Il y a des moments où je partage l'avis de Jacques Etienne.

    Je serais curieux qu' un de ces professeurs nous explique la différence qu'il y a entre l' APN et l' eugénisme. Alexis Carrel fut ostracisé pour moins que ça.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @granpas: ben disons que l'APN est ceci de pratique: c'est expéditif. L'eugénisme, ça prend du temps !

      Supprimer
  7. Et si on commençait par avorter ces pseudo scientifiques juste pour voir ce que ça donne...
    Ces gens là n'ont (je l'espère) jamais eu d'enfants, car s'ils en avaient eu, ils sauraient ce que c'est que de voir ce petit être totalement à la merci de ses parents, se blottir instinctivement dans les bras de ses parents, ou chercher le sein de sa maman...
    Bref, de la bêtise humaine dans toute sa splendeur... A vouloir jouer les Dieux, les hommes finiront par devoir payer un jour la facture... (et ça à déjà un peu commencé...)

    Moi aussi, je suis une jeune maman, et jamais je ne pourrais comprendre qu'on puisse porter 9 mois un être dans son ventre et vouloir le tuer alors qu'il vient de naître... La folie ça existe, mais je ne savais pas que certains scientifiques faisaient partie de cette catégorie...
    Titi

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ben, Titi, pourquoi diable un scientifique ne pourrait-il pas être fou ?

      Et... plus que de la folie, ça me semble glacialement pragmatique, non ?

      Supprimer
    2. @titi: mais l'histoire est remplie de scientifiques jugés fous de leur vivant et glorifiés des années plus tard ! ces gens sont des ' progressistes " ds ce qu il y a de pire: rien n arrête leur démarche. Chercheurs et scientifiques en bio-ethique qu ils sont ! ça fait peur car gageons que certains porteront une oreille attentive à leurs travaux

      Supprimer
  8. C'est "bio-éthique"? Alors là, il n'y a rien à dire. On se demande même pourquoi on a fait la guerre à Hitler. Quelle perte de temps, d'énergie, de pognon, de vies humaines! Alors qu'il suffisait de considérer le national-socialisme d'un point de vue "bio-éthique".
    Je me demande même si l'argument "bio-éthique" ne pourrait pas être utilisé longtemps après la naissance. J'ai eu un voisin qui m'a vraiment empoisonné l'existence et la caution bio-éthique m'aurait bien arrangé..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @pangloss: Va dire à un juge que tu t es débarrassé de ton voisin pour des raisons bio-ethiques...

      Supprimer
  9. mon Dieu ! ils sont devenus fous !!! en tant que mère et grand mère, je n'imagine pas qu'une femme qui vient d'accoucher puisses envisager ça ! certaines les abandonnent, ne veulent pas les voir, mais elles les confient à d'autres femmes elles les font adopter, ces gens sont des monstres qu'il faudrait flinguer rapidement avant qu'ils ne fasses plus de dégats !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @boutfil: fous ou / et scientifiques que rien n arrêtent dans leurs travaux ?

      remarque qu actuellement tout juste avant la naissance, il est permis, en cas de handicaps sévères d'abréger le zinzin. alors un peu vant ou juste après , hein, ou est la différence ? On marche sur la tête.

      Supprimer
  10. Bah c'est un geste éco-citoyen.
    Non ? Ah ah ah

    RépondreSupprimer
  11. Voila mon we s'était bien passé, pas vu ni lu d'info, un bon we...et puis j'arrive ici et pan, voila que les quelques heures qui me séparent du début de la semaine deviennent une horreur...beurk beurk!! monsieur Corto, je ne vous remercie pas.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Jacqueline: Milles excuses mais moi aussi j en suis tombé sur le cul. pas de raisons que je partage pas.

      Supprimer
  12. Hum, un signe que la société de consommation doit aussi atteindre cette partie de la vie? Là du coup, j ene suis pas persuadé que ce soit une bonne évolution.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @seb_stbg: Bienvenue ici ! Il y a peu un célèbre animateur gay de la Tv française a été faire emplette aux USA d une petite fille, faute de pouvoir se " fournir " en France. Tout est Marché, suffit de le vouloir... ou de le refuser.

      Supprimer
    2. Et d'avoir les moyens aussi ;)

      Supprimer
  13. Il semblerait, mon cher Corto, qu'en France nous ne sommes pas en retard quand il s'agit de cauchemars éthiques.
    Lisez donc l'article du JDD d'hier intitulé "Quand les nouveau-nés meurent de faim à l'hôpital...", vous verrez que chez nous il s'en masse de belles aussi.

    RépondreSupprimer
  14. Rendons à César... La citation que vous faites de Théophane le Méné est en réalité un extrait où il cite lui même le Professeur Lejeune. Découvreur de la trisomie 21. En passe d'être béatifié. Par ailleurs, on va vous vendre l'avortement post natal en vous disant : hé bien voyez vous cela permettra de diminuer le nombre d'avortements ( anté nataux !!) car cela évites les erreurs de diagnostics et de tuer des bébés sains... Il est temps d'avoir une vision vraie de l'homme non ?

    RépondreSupprimer
  15. Horrible ! Quelle conception de l'éthique !
    Les bras m'en tombent...

    Je propose, moi aussi, qu'on commence par eux. Et ensuite, STOP immédiat.

    J'en ai des frissons. Ce sont vraiment de grands malades mentaux. A neutraliser au plus vite.

    Franzi.

    RépondreSupprimer
  16. Pas seulement les Spartiates. Les Japonais ont longtemps régulé leur population par l'infanticide (des filles surtout). Les Inuits aussi. En cas de menace de famine, les vieux étaient priés de se laisser mourir sans rechigner et on éliminait les petites filles surnuméraires. Il y a sûrement d'autres exemples.
    Dans tous les cas, il s'agit de sociétés en situation de surpopulation quasi permanente, où la survie du groupe primait sur tout. Faut-il penser que nous en sommes arrivés là?

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.