lundi 20 février 2012

Véolia: laissons les chiens aboyer mais virons Frérot !


Alors, il y a une rumeur qui court: Henri Proglio et Nicolas Sarkozy magouilleraient pour imposer Borloo à la tête de Véolia en remplacement de l'actuel boss Antoine Frérot. Ce petit arrangement entre amis se ferait pour remercier Borloo de s'être retiré de la course à la présidentielle. Comme si le fortuné Borloo avait besoin de cela pour vivre.

Quelle idée saugrenue !  Mais si tel était le cas, la chose serait bien évidemment scandaleuse. 

La gauche, le PS et tout ce qui compte d'anti-sarkozystes pavloviens en ce pays s'insurgent et crient au scandale. Les principaux intéressés démentent vigoureusement. Trop tard, le mal est fait. Si tu veux tuer ton chien, claironne qu'il a la gale: généralement, ça marche.

J'ai eu beau chercher dans la presse, y compris chez les Merdapart et autres Libé, je n'ai pas pu trouver le moindre article écrivant autre chose que: possible nomination, rumeur, éventualité, il se pourrait, Borloo pourrait, Sarko et Proglio se seraient entendus, Borloo serait pressenti... Nous sommes donc bien dans le domaine de l'hypothèse, du bruit qui court, de la rumeur qui enfle. Mais pas une couille-molle de journaliste pour oser affirmer que oui... ou que non...

On peut prêter à Sarko bien des défauts mais de là à l'imaginer se livrer, en ce moment précis de son/notre histoire, à ce genre de carabistouilles si énormes qu'aussitôt dévoilées elle lui pèteraient à la figure, j'ai du mal.

Que Borloo, dont le carnet d'adresses doit être aussi lourd qu'un bottin téléphonique, cherche à se recaser dans le privé, pourquoi pas, mais pourquoi en ce cas choisir un si mauvais cheval ? Que Proglio ait pensé à lui, possible, mais personne n'ose ou peut l'affirmer. Alors...

La seule chose qui dans cette histoire mérite l'attention et se passe volontiers de suppositions et de conditionnels passé ou présent, c'est que cette entreprise, Véolia, est dans une sale posture: 15 milliards d'euros de dettes, un cours en bourse qui s'est effondré de 61% en un an et un résultat 2011 qui laisse apparaître une dette de 328 millions d'euros. D'avis de spécialistes, ces résultats extraordinaires seraient le fruit du plan stratégique ambitieux mis en place par l'actuelle direction du groupe.

Alors aujourd'hui, à propos de Véolia, la seule certitude que l'on ait ( et que personne ne semble avoir noté ) c'est qu'il semble évident qu'il faille changer de direction. Frérot out !

Pour le reste et en attendant, laissons les chiens aboyer...

Folie passagère 1055.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

8 commentaires:

  1. L'info est fausse et démentie de tous les côtés, mais ça n'a pas empêché absolument tout le monde en dehors de la majorité de hurler à l'outrage sur ce sujet, et tout cela avec un temps d'antenne disproportionné. On est bien parti pour une campagne zéro réflexion.

    Le summum de la stupidité : Benoît Hamon qui déclare à cette occasion vouloir "lutter" contre le "monde du business". Eh bien si on cherche à pourrir les entreprises françaises, faudra pas s'étonner qu'elles ne créent pas d'emplois...

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  2. @xerbias: et personne pour condamner cette presse, largement acquise a Hollande, qui balance des rumeurs puisqu'incapable de certifier le truc.
    Je suis écoeuré par ces comportements.
    Quant à Hamon, no comment, on va rester poli. Mais c'est vrai qu on frise le degré zéro pour l instant. Et comme tu dis temps d'antenne complètement disproportionné pour une rumeur, un bruit de chiottes !
    beurk!

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  3. Flop flop flop flop flop ! Il pleut chez Toi???? (véolia va devoir intervenir si t'es inondé!!) Borlo devra trouver un autre parachute doré!!!:):)

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  4. faut pas être malin pour penser que Borloo va aller se mouiller..il déteste l'eau !

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    1. Rhô, Boutfil, prendrait-il son pastis sec, comme ça ?

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  5. Je ne me sens pas plus endroit de demander que Frérot s'en aille, mon cher Corto, que de demander la nomination de Borloo à la tête de Veolia, cette grande entreprise doit sans doute avoir un conseil d'administration dont c'est le boulot.
    Par contre je suis en droit de me reporter avec nostalgie sur ce fleuron des entreprises françaises qu'était la Compagnie générale des eaux ou encore la Générale des eaux !
    Cette entreprise fondée en 1853, qui a eu un tel succès boursier qu'en 1854 elle permit la création par décret impérial de la Société générale, donne l'impression de courir à son déclin depuis que le mirobolant Jean-Marie Messier avait acheté les studios de cinéma Universal en transformant la Compagnie en "Vivendi" ce qui faisait sans doute plus chic et fric !
    Et voilà que Veolia, dernier avatar de la CGE, se trouve aux prises de multiples problèmes, je trouve que c'est navrant.

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    1. @marianne: je ne me sens pas ce droit là non plus mais tt de même, la seule question qui vaille c'est de savoir si l actuel patron est à la hauteur. Il semblerait que non.
      Pour Véolia, il reste éventuellement, comme vs le signalez, la nostalgie de la grande époque de la CGE.
      Quant à la polémique sur Borloo, on en parle quasiment plus ce matin, les médias auront fait leur ouvrage: le mal est fait. Souvent à tort.

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