Je voudrais me faire le relai d'un documentaire vu par hasard sur Arte avant-hier soir. A voir ou à revoir ici " Les millions disparus de l'Europe ".
Un documentaire édifiant sur l'art et la manière de détourner les subventions européennes. Le premier cas est presque rigolo. Un agriculteur danois cherchant à se faire plaisir et à arrondir ses fins de mois décide de créer deux pistes de ski sur son terrain. L'Europe paiera au nom du " développement touristique local et de l'animation des campagnes pour les jeunes "... Non contente de ne financer que les travaux d'édification de ces 2 pistes, l'Europe financera aussi l'achat de canons à neige et la dameuse adéquate. Logique pour un endroit où il ne neige jamais. Le tout pour environ 150 000 euros. Les pistes sont maintenant ouvertes et ne servent... qu'à envi" ron 2 000 personnes par an.
Le deuxième cas est nettement moins drôle de par le montant des sommes ici détournées mais plus encore en terme de sécurité alimentaire.
Une entreprise française de fabrication de beurre, les établissements Fléchard, réalise qu'en exportant du beurre qu'elle fabriquerait, elle pourrait bénéficier de subventions à l'exportation. Au marché français le bon beurre made in Normandie, à l'exportation, le beurre frelaté. Pour ceci faire, Fléchard achetait à un prix dérisoire auprès d'un mafieux sicilien, un " beurre " concentré daubé contenant jusqu'à 50% de matière grasse animale, un peu d'acide et quelques autres produits chimiques. L'entreprise importait cette merde en Normandie, la reconditionnait et l'exportait un peu partout hors-Europe. La culbute est magnifique, Fléchard se mettra plus de 23 millions d'euros de subventions dans les fouilles avant que son dirigeant ne soit arrêté et condamné à quelques mois de prison. Plus irréaliste encore, on apprend que la communauté européenne pratiquait des prélèvements de ce beurre frelaté mais que la mission de contrôle s'arrêtait aux prélèvements uniquement, aucune analyse n'a été effectuée ( ni même prévue ). Le manège aurait pu continuer quelques années si un ex-cadre de l'entreprise n'avait jugé que trop, c'était trop ! L'entreprise existe encore et est toujours dirigée par les mêmes personnes.
La conclusion des journalistes est sans appel: 474 conseillers sont à votre disposition dans toute l'Europe pour vous aider à dénicher, sans grand effort ni maints justificatifs, une partie des milliards que Bruxelles met à votre disposition ! Suffit de demander, d'un peu de paperasse, d'un projet à peu près ficelé et à vous le pognon ! Et vive l'Europe !
Edifiant !
( NB: Pour ne point trop vous énerver, je n'ai pas relevé le cas de cette autoroute sicilienne en construction depuis plus de 10 ans et dont les subventions, sans cesse renouvelées, atteignent le milliard d'euros )
( NB: Pour ne point trop vous énerver, je n'ai pas relevé le cas de cette autoroute sicilienne en construction depuis plus de 10 ans et dont les subventions, sans cesse renouvelées, atteignent le milliard d'euros )
Folie passagère 1297.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Pas vu ce reportage mais ce que tu racontes là ne m'étonne guère.
RépondreSupprimerJe me demande d'ailleurs comment ils peuvent gérer l'attribution des subventions. Les demandes doivent pleuvoir. Quand on voit comment cela se passe à l'échelle d'une simple commune ou d'un conseil général...
Il faut dire aussi que le budget européen est colossal, de quoi tenter pas mal d'indélicats.
Gardons l'Europe et foutons dehors les eurocrates!
RépondreSupprimer@pangloss: et tous les gauchistes avec ! dixit !
SupprimerComme disent certains élus... il y a de l'argent, il sffit d'aller le chercher. Sauf que cet argent sort de notre poche.
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