jeudi 11 octobre 2012

A propos du droit de grève...

En Allemagne, quand il y a une grève, c'est un évènement; en France, on en a tellement l'habitude qu'une journée de grève, c'est un quasi non-évènement.


Hier, il y avait grève chez Prestalis. Prestalis, c'est une société qui a le quasi-monopole de la distribution des journaux en France. Alors quand le syndicat du livre, où ce qu'il en reste, débraye, il n'y a plus de quotidiens dans les kiosques ou dans nos boîtes aux lettres. C'est une conséquence de  ce qu'on appelle le droit de grève.

L'autre conséquence, c'est le préjudice subi par les journaux et par les kiosquiers.

Les journaux n'ont plus qu'à mettre au pilon ce qui avait été imprimé: gâchis énorme ! Sans compter le manque à gagner en recettes publicitaires et en chiffre d'affaire. Compte-tenu des difficultés de la presse écrite, ce préjudice est forcément important. Pour les kiosquiers, idem, perte de chiffre d'affaire tant sur les journaux non disponibles que sur les ventes dérivées.

Journaux et kiosquiers sont-ils indemnisés ? Non.

La journée de grève sera sans doute payée aux grévistes.

Le droit de grève est une avancée fondamentale qu'il n'est même pas pensable de remettre en cause.

Sauf qu'il en va de la presse comme des autres secteurs: Le droit de grève accordé aux uns ne devrait pas nuire au droit et à la liberté de travailler pour les autres.

Si ?

Folie passagère 1382.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

18 commentaires:

  1. Et bien mon cher Corto (attention, je suis vulgaire aujourd'hui), tu n'auras plus qu'à acheter du PQ pour t'essuyer, radin, va ! (Désolé, je m'apprêtais à te répondre que vu le niveau de la presse en France, tu n'allais pas perdre grand chose, comme quand Jacques Etienne et moi-même nous trouvons contraints à nous sevrer de notre shoot quotidien de RSC™).

    Amicalement.
    Al.

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  2. Post-Scriptum : Ceci n'enlève évidemment rien aux désagréments subis par tous les autres acteurs du secteur, bien entendu.

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    1. @al west: ce qui est comique tout de même c'est qu'on pense à tout réformer sauf le droit de grève. L'arme fatale en France !
      Explique moi ce paradoxe, on est un des pays occidentaux avec la plus faible représentation syndicale, 8% maxi de la pop active et pourtant le pays où il y a le plus de grèves.

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    2. Et oui, et ils vont nous faire croire que leurs observatoires servent à quelque chose après ça. Ils aiment pointer les choses qui ne servent à rien, pire, remettre en cause ce que nous avons de meilleur, et pérenniser ce qui nous ralentit: 35 h, retraites à 6O ans, droit de grève...

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  3. Personnellement, je suis pour restreindre le droit de grève aux gens vivants au bord de la mer.

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    1. @didier goux: pourquoi pas, on serait moins emmerdé par l afflux de touristes et d'estivants chaque été

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  4. La situation de monopole de cette entreprise donne à ce syndicat tous les pouvoirs de nuisance possibles. Leur chantage aboutit presque toujours à la satisfaction de leurs revendications. Les dommages collatéraux, ils s'en foutent comme les agents SNCF qui laissent les voyageurs en rade !
    Y'a pas quelqu'un qui a dit "ta liberté s'arrête où commence celle des autres" ? De toute évidence ceci ne concerne pas le sacro- saint droit de grève !
    Et en France, le rapport de force a depuis longtemps remplacé le dialogue entre personnes responsables.
    Petit exemple : Il y a 2 ou 3 ans, dans la boite de mon mari, grosse grève pour une augmentation de salaire. Au bout de 15 jours, ils l'ont obtenue, se glorifiant d'avoir fait céder la direction sans se rendre compte que les 15 jours de grève avait bouffé (et même plus )l'augmentation obtenue ! Un vrai dialogue aurait évité ce gachis où finalement tout le monde est perdant.

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    1. Nana, je suis convaincu que la gauche doit entretenir ce principe de lutte des classes afin d'exister. Opposer les riches aux pauvres est un fabuleux carburant pour faire aller les gens dans un sens. Clairement, la gauche française n'a jamais cherché à réunir au mieux les ouvriers et patrons (droite non plus, remarquez), afin que tout le monde gagne assez de fric. Le fric est un taboo en france. Donc, il est normal pour un gôche (la moitié du pays) qu'on traie un maximum le patron, même si celui-ci est vachement sympa.
      En France on ne peut pas être gentil si on est riche.
      Il n'y a pas de culture d'entreprise en France, il n'y a que de la jalousie.

      Les Marx et cie, au trou! Qu'ils aillent chez Chavez avec toute leur clique, et tout ira pour le mieux, on pourra enfin travailler.

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    2. Tout à fait, pierre, comme l'a si bien écrit Philippe Némo, la france est aveuglée par le socialisme. Moi, je vais même plus loin et je dis qu'Elle en est carrément malade et c'est bien plus grave qu'un rhume !

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    3. Je vais dans votre sens. Les symptômes qui se multiplient un peu partout font clairement plus penser à une maladie qu'à un remède. J'ai lu qu'il était entrain de se tramer un joli plan macabre encore une fois: les 32 heures au lieu de 35! On va y venir..

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    4. @nana: " aveugle du socialisme " c'est tout a fait vrai et quand tu as le malheur de proposer autre chose, pan !, on te dit de la fermer ou que tu es facho

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    5. @pierre: on fait courir beaucoup de bruits pour essayer de diaboliser nos gauchos. pas besoin d'en rajouter, ils vont droit dans le mur tout seuls.

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  5. Dans les autres pays quand on parle des français, on parle de râleurs, grévistes, fainéants... Avec le droit de grève ce ne sont pas seulement les français qui trinquent... les touristes aussi et avec eux c'est une très belle image de notre pays qui s'exporte...

    Mais en France, on s'en fous, on croit toujours qu'on est le centre du monde!!! Alors quand on a un monopole et qu'on peut paralyser tout le pays et l'économie par la grève, ça serait bête de se priver... On revendique, on râle, on critique mais on veut toujours plus d'argent en faisant le moins possible tant qu'à faire... Et les syndicats sont si puissants qu'ils font ce qu'ils veulent en toute impunité...

    C'est ça le made in France...

    Titi

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    1. @Titi: je confirme et pour avoir beaucoup voyager, notre réputation a l etranger est double: Paris, les filles, la gastronomie, la cote d'azur et fut un temps " champion du monde "
      et puis l'autre côté, l'un des pays avec lequel il est le plus pénible de bosser ou d'entreprendre

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  6. Derrière ses affutiaux de fraternité bonhomme, la France est en réalité restée figée dans ses hiérarchies. Mine de rien, on vit tiraillés entre deux mondes totalement opposés: les élites ou supposées telles, qui se comporte comme l'ancienne noblesse, la classe en moins; et les héritiers des sans-culottes qui ne jurent que par la force de la gueulante et de la pétoire. L'une et l'autre tendance restent braquées l'une contre l'autre, persuadées qu'elles sont de leur supériorité et nourrissant l'une à l'égard de l'autre une haine tissée de clichés.
    Voilà pourquoi les dirigeants des grosses boîtes, nourris à la mamelle des Grandes Ecoles et pétris d'arrogance, dirigent les cols bleus comme du bétail. Et voilà pourquoi les employés, gavés de propagande "républicaine", considèrent les cols blancs comme l'ennemi à abattre.
    Aucun dialogue n'est possible. Tout le monde se crispe très vite et la grève tient lieu de barricade.

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  7. @Lo: " Voilà pourquoi les dirigeants des grosses boîtes, nourris à la mamelle des Grandes Ecoles et pétris d'arrogance, dirigent les cols bleus comme du bétail. " faut voir a pas généraliser tt de même.
    Dans un ex boulot, je passais mon temps a rencontrer des chefs d entreprise et visiter des usines ou entreprises et je n en ai jamais vu traiter leur employés comme du bétail. Que certaines grandes boites considèrent les salriés comme une variable d ajustement, c'est certain mais ce n est pas la majorité.

    Par contre pour les employés, bien manipulés ou bien utilisés par les syndicats... qu ils considèrent les cols blancs comme des pourris, c'est vrai.
    Quant à la grève, elle est devenue tellement habituelles qu'elle s'est dépréciée d elle même. On attends que ça passe, on fait e gros dos et basta.

    J ai même connu une boite qui provisionnait ds ces comptes un % du Chiffre d'affaire pour risques sociaux !

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  8. A propos de Prestalis, anciennement NMPP et du syndicat du livre : http://koltchak91120.wordpress.com/2010/04/20/la-racaille-syndicale-dans-ses-oeuvres/

    Le paragraphe sur l'affaire de 1991 est particulièrement éloquent quant à ce que ces gens ont derrière la tête, sous leur air faussement bonasse de défenseur des damnés de la Terre.

    Et c'est moi qu'on traite de malade lorsque je dis qu'on doit les éliminer.

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    1. @koltchack: a relire effectivement je me souviens de cette histoire de fusils cachés. Enfin,quelle histoire ? Puisque personne n'a été sanctionné. Circulez y a rien a voir

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