mardi 23 octobre 2012

Najat Vallaud Belkacem et le " génie " homosexuel


Najat Vallaud-Belkacem ( Vallaud pour l'intégration, Belkacem pour ne pas oublier le bled ) s'est encore fait remarquer avec une déclaration qui titille les réacs-plus-réacs-que-moi. L'occasion faisant le larron, certains en profiteront pour balancer quelques saloperies homophobes, mais bon..., n'est pas parfait qui veut. Mais revenons à NVB, qu'a donc dit ce modèle d'intégration ? " Aujourd'hui, ces manuels scolaires s'obstinent à passer sous silence l'orientation LGBT (lesbienne, gay, bi et trans) de certains personnages historiques ou auteurs, même quand elle explique une grande partie de leur œuvre comme Rimbaud. "
 
Passons sur l'appellation moderneuse LGBT, sans doute aurait-elle pouffer de rire Rimbaud et Verlaine, et concentrons-nous sur le propos. Il s'agirait donc de signifier aux élèves que si Rimbaud est Rimbaud, Verlaine, Verlaine et Cocteau, Cocteau, c'est parce qu'ils étaient gays. Une partie de leur génie viendrait de leur homosexualité; ne pas le savoir, ne pas l'apprendre serait méconnaitre l'auteur et apprécier faussement leurs œuvres.
 
Et alors, il est où le problème ? Qu'est-ce qui peut donc ascagasser nos réacs dans les propos de la Najat ? Je ne comprends pas vraiment. Comme l'écrivait l'étrange Gripari, cité par l'Amiral, : " Avant tout, il faut mettre chaque chose à sa place. La sexualité joue un rôle important dans la vie, c’est vrai, mais elle n’est pas la vie. La vie, la vraie, c’est aussi tout le reste : le métier, le travail, les loisirs, les arts, les sciences, la politique, le sport, et aussi l’œuvre à faire " . N'y-a-t-il pas contradiction à dire dans la même phrase que la sexualité joue un rôle important dans la vie et lui dénier juste après cette importance ?

La sexualité est fondamentale dans le comportement, la construction, la réalisation et l'accomplissement de chacun. Si elle n'est pas toute la vie, elle est partie intégrante. La  sensibilité homosexuelle, que d'aucuns qualifieront de sensibilité féminine, influe incontestablement sur la vie et l’œuvre des personnes homosexuelles. Jean Paul Gaultier ne serait pas Gaultier sans cela. Cocteau, Colette, Yourcenar, Cambacérès, Wilde, Proust, Kierkegaard, Genet, Foucault ( Michel ), Le Luron ou Klaus Nomi... non plus. N'y-avait-il pas une part de génie ou un brin de folie créatrice chez tous ces gens-là ? Comment bien saisir la justesse des Amitiés Particulières, de Querelle de Brest, d'A la recherche du temps perdu ou du Portrait de Dorian Gray en faisant l'impasse sur la spécificité des auteurs ?

J'ai souvenir que lorsque j'eus à passer le bac de Français, il nous fallait tout savoir des auteurs étudiés mais à l'époque, et de chaque côté de l'estrade, il n'eut pas été de bon goût d'évoquer le particularisme de certains auteurs. Avec le recul et mon émancipation, force était de constater qu'à relire ces gens-là, sachant, les histoires racontées prenaient un tout autre sens. Bien plus vrai. Occulter, cacher ou taire l'homosexualité de ces personnages ( écrivains, artistes, stylistes, peintres, politiques...) serait falsifier leurs histoires et ne pas chercher à véritablement les comprendre. Un mensonge par omission. Indubitablement, c'est leur orientation sexuelle qui a fait les génies ( bons ou mauvais ) qu'ils sont devenus.

Pour toutes ces raisons, NVB a, pour une fois, parfaitement raison. L'orientation sexuelle des personnages historiques, écrivains ou artistes ne peut plus aujourd'hui être passée sous silence lorsqu'ils sont enseignés. Il ne s'agit pas de faire leur coming-out, les 3/4 sont 6 pieds sous terre et se foutent royalement de ce qu'on pourrait dire à leur sujet, juste de ne pas nier leur réalité. Si par contre, par ce biais, il s'agit de faire la " promotion " de l'homosexualité - et connaissant nos socialistes boboïdes... - nous serions sur une toute autre mayonnaise: la perversion ( ou détournement ) de la vérité.

Folie passagère 1403.
 
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

65 commentaires:

  1. Enfin bon, si l'homosexualité devient une norme, une référence personne ne sera plus la pour en parler dans 50 ans !!! alors sans faire d'homophobie quelconque cela est et doit rester une exception. donc niet pour le mariage (ils, elles ont le PACS) et encore moins l'adoption !!

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  2. Cher Corto, je ne savais pas que l'homosexualité de Proust ou les aventures de Rimbe et du pauvre Lélian étaient à ce point passées sous silence :)

    Ensuite, il ne s'agit pas de dénier l'importance de l'homosexualité dans la vie, mais dans l'oeuvre; or voilà qu'un ministre affirme "que l'homosexualité de Rimbaud explique une grande partie de l'oeuvre de R"; c'est incroyablement réducteur, certains trouveront que c'est carrément faux, d'autres que l'explication psycho-biographique de l'oeuvre des écrivains n'a de toute façon aucun intérêt; bref, ça n'est pas à un ministre de dicter sa loi, même si c'est la mode, surtout dans les domaines qui ne les concerne pas.

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    1. @gato: ben si justement, c'était le cas du temps ou j'etudiai en 1980/85, jamais il n 'était fait mention de l homosexualité de ses gens. Et dans le livre de Français au programme l'année dernière du fils de mon voisin, non plus, j ai vérifié.

      Et contrairement a ce que tu pense, moi j estime que l'homosexualité a obligatoirement une importance à prendre en compte pour comprendre l œuvre de ces " génies ". Certes pas la seule explication mais une partie.
      Cambacéres par exemple, homme politique de 1er plan, comment comprendre qu'a son époque il ait réussi a dépénaliser l'homosexualité si l on ne sait pas qu il était lui-même homo . Comment comprendre Cocteau sans savoir qu il en était? Impossible, cela n aurait pas de sens. Il ne sagit pas de réduire leur talent ou leur génie à leur homosexualité juste de la prendre en compte car elle est indissociable de leur personnalités.

      Après pour le ministre... elle emet une idée, et en tant que personnage politique pourquoi pas, mais ne dicte pas une loi.

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    2. "Comment comprendre Cocteau sans savoir qu il en était?" - en le lisant, peut-être ? :)

      Pardon, je suis fatigué, là, et n'ai pas envie de pondre une tartine, mais le cas Proust est intéressant dans le débat; laissons de côté les considérations qui portent ouvertement sur l'homosexualité ds la Recherche (Charlus etc); on sait que la description de la passion amoureuse dans La Prisonnière est basée sur une ou des expériences homo, bref, qu'Albertine est en fait un Albert; or, si on ne le sait pas, ça ne change rien à la vérité de l'analyse; bref, pour Proust il n'y pas en ce cas de différence entre la passion hétéro et la passion homo. Et de fait, savoir qu'il était homo, insister dessus, est-ce que ça ne dénature pas le caractère universel de cette description ? Autrement dit, n'est-ce pas réduire la portée du texte d'en faire un texte homo ?

      (à la hache tout ça)

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  3. La sexualité est fondamentale dans le comportement, la construction, la réalisation et l'accomplissement de chacun.

    Now, that's begging the question (pardonnez moi, je ne trouve pas mieux).

    Personnellement j'ai un critère d'interprétation très simple : il faut essayer de comprendre l'auteur comme il se comprenait lui-même. Donc s'il a indiqué que selon lui sa sexualité était importante pour comprendre son oeuvre, alors OK pour en parler. Sinon, non.
    Sinon on subordonne ce qu'a écrit l'auteur à des théories à la validité pour le moins contestable. On ne le lit plus avec tout l'attention qu'il mérite, et, dans le fond, on n'y retrouve que ce qu'on y a déjà mis (à savoir : la sensibilité homosexuelle, ou le complexe d'oedipe, ou que sais-je).

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    1. @aristide:

      qu'est-ce qui a bien pu pousser Genet à écrire avec tant de réalisme Querelle ?

      Tu réponds à la question et je reviens vers toi après diner :)

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    2. Ah, mais j'ai bien dit que pour certains auteurs leur sexualité était importante.
      Mais qu'elle le soit pour certains ne prouve en rien qu'elle le soit en général pour tous les auteurs, ou même simplement pour tous les auteurs homosexuels.
      Donc je retourne à mon critère, le seul à mon avis qui soit objectif : comprendre l'auteur comme il se comprenait lui-même. C'est-à-dire en fait le lire sans préjuger de ce qu'on va y trouver.

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  4. l"c'est leur orientation sexuelle qui a fait les génies..." écris-tu, Corto. Cela n'est-il (j'hésite à employer la forme interro-négative) pas également le cas pour les hétéros ? (*étonné*)

    La sexualité de Lyautey en fait-elle un meilleur soldat ?

    Ce qui est socialiste, c'est de vouloir étiqueter ; je la trouve (NVB) bien stigmatisante, pour le coup. Quelle gourde ! À moins qu'elle l'ait ouverte pour buzzer !

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  5. @al west:

    " La sexualité de Lyautey en fait-elle un meilleur soldat ? " Je ne sais pas mais il fallut attendre 2011 pour que par exemple les USA accepte de reconnaitre ( au moins dans les textes ) que l homosexualité n'était pas préjudiciable à la carrière. Quant à la France, si officiellement un pédé peut faire un bon militaire, va t'en voir comment cela se passe ds les casernes ...

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    1. Je pense que nul n'a à étaler ou devoir étaler sa vie privée. Parlant de la sexualité, c'est pire que tout depuis la libération idoine, il me semble, mais peut-être ai-je la vue faussée (je ne parle pas spécifiquement des homos, cela s'entend, et les hétéros n'ont de leçon à donner à personne), mais d'une façon générale, indépendamment de la bourde de NVB et de ses LGBT (elle n'en est plus à une près), que la sexualité d'un Wilde ou d'un Hoover ait influé sur leurs destins, ok. Mais on ne doit pas plus les occulter que les révéler, sauf à vouloir en annexer l'héritage.

      Cela n'a rien à voir avec ta réponse sur la vie des casernes, que je n'ai ceci dit jamais vue sous cet angle-là ! (*auréole*) Désolé pour le hors-sujet.

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  6. Franchement qui réclame ce genre de mesure ? Personne ! Pas même les homos ils me semble.
    C'est comme le mariage homosexuel: c'est l'ultra minorité de la minorité qui le réclame. Et l'on prend la société française toute entière en otage avec cette connerie.
    Je ne me suis pas homo mais il me semble que la plupart de ces derniers ne sont pas si mécontents d'être à la marge. C'est même ce qui fait leur spécificité.

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    1. @fredi m: qui réclame ce genre de mesure ? En l occurrence NVB.
      D'ailleurs et sans tomber ds le progressisme stupide, avancerait-on beaucoup si on cessait de demander ou de réclamer ?

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  7. marianne ARNAUD23 oct. 2012, 19:20:00

    Et que répondrez-vous, mon cher Corto, à ceux qui prétendront que si ces homosexuels de génie ont été géniaux c'était justement parce qu'à leur époque l'homosexualité n'était pas acceptée ?
    Personnellement je trouve carrément grotesque de vouloir expliquer le talent par l'orientation sexuelle quelle qu'elle soit.

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    1. @marianne: c'est curieux ( mais pas nouveau ) comme vous montez sur vos grands chevaux lorsque le billet traite d'homosexualité.

      " Personnellement je trouve carrément grotesque de vouloir expliquer le talent par l'orientation sexuelle quelle qu'elle soit. " Qui a prétendu cela ? Personne !

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    2. @Corto : À la première lecture de ton article, j'ai eu tendance à penser comme Marianne. Si j'ai personnellement un peu trop entendu le message, m'étonne pas que celle-ci, que l'on commence à connaître un peu quand-même, ait démarré au quart de tour.

      En fait, il n'est pas question de dire que l'homosexualité est la condition incontournable au génie ou au talent. Elle en est une composante mêlée à une bonne dose de marginalité et juste ce qu'il faut de rejet pour libérer l'esprit de certaines contraintes ou conventions.

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  8. Moi j'avoue que ça ne me dérange pas du tout dans les biographies, mais dans les manuels d'histoire, je pense que ça pourrait venir troubler l'essence de l'information dans son contexte historique. Car après, si on le met pour chaque personnage dans les livres d'histoire, les gamins s'interrogeront souvent à travers la nature sexuelle, et ne prendront plus en considération le seul fait historique.
    Je trouve que c'est pas gégène pour l'histoire, en revanche c'est très bien pour apporter de la reconnaissance aux homos découvrant leur sexualité avec un certain malaise. Du coup je serai pour des cours d'éducation sexuelle et civique, mais pas le mélange de l'histoire et du sexe. Ca me paraît vicieux.
    Car je comprends le fait qu'être jeune homo dans un vieux pays comme le notre n'est pas chose aisée.
    C'est un peu comme le mélange de la politique et du spectacle, quand on ne sait plus très bien si on veut nous divertir ou si on veut nous mettre des trucs en tête.

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    1. Mais dans la littérature, ça me dérange pas du tout. Je voulais préciser.
      Bonne soirée mister!

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    2. @Pierre : Aussi vicieux que la réalité de l'Histoire de France. Il existe un bouquin qui relate assez fidèlement les sous-entregents ainsi que les conséquences sur notre histoire. J'essaierai de remettre la main sur les références à l'occasion car, si je me souviens bien, en guise d'Histoire de France nous avons plutôt vécu une gigantesque histoire de c... :)

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  9. Nier une orientation sexuelle non, la mettre en avant non plus. Et puis ça dépend à quels gosses on en parle : en CE1 ou bien au collège...
    Je pense aussi que citer l'orientation sexuelle d'un tel pour expliquer le sens de son oeuvre est imparfait : la sexualité humaine infiniment subtile et complexe fait partie d'un tout et il serait malvenu de la présenter comme on mettrait ses couilles sur la table.

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  10. A ceci près que Colette n'était pas lesbienne mais bisexuelle. Elle a d'ailleurs, à l'époque de son aventure avec Missy, fréquenté le salon littéraire de Natalie Clifford-Barney, une américaine, lesbienne intégrale, qui avait choisi de vivre à Paris vers 1890. Ce salon était fréquenté par bon nombre d'artistes femmes qui partageaient son goût pour la bottine et de son propre aveu, Colette ne s'y sentait pas à l'aise, pas à sa place. Elle a d'ailleurs eu quelques aventures avec de très jeunes hommes, dont le fils de son second mari, Henry de Jouvenel, aventure narrée dans son roman "Le blé en herbe".

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  11. quelle importance qu'un auteur soit homo ou hétéro, on ne lit pas un auteur, on écoute pas un compositeur en se disant, " ah ! il était homo ! " on va dire aux mômes, vous écoutez BACH, il était sans aucun doute hétéro ou vous lisez COCTEAU, il était homo, et à part ça ? on va remonter jusqu'à quand ? Jeanne d'Arc était-elle lesbienne ? Vercingetorix hétéro ? et si François 1er à gagné Marignan c'était parce qu'il était quoi ? on finit par tomber dans la caricature maintenant avec ces histoires ! ça va finir par " énerver" ceux qui étaient encore relativement neutres sur toutes ces questions et qui vont finir par dire, qu'il y'en a marre de toutes ces conneries et que l'orientation sexuelle doit revenir à un silence reposant chacun faisant de son c.. ce qu'il veut su moment qu'il la ferme !

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    1. @BOUTFIL : Je suppose qu'intégrer dans les biographies l'orientation sexuelle des auteurs et autres intellectuels ou artistes étudiés en classe n'a pas qu'un but informel. L'idée est à tout coup de lutter contre l'homophobie dans un sens et de rassurer quelques esprits adolescents en souffrance dans la foulée.

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  12. Il paraît que Newton est mort puceau. Il faudra le spécifier aussi dans les bouquins pour faire plaisir aux abstinents ? Mais était-il à tendance homo ou hétéro ? D'ailleurs l'homosexualité commence où : aux fantasmes, à un essai une fois dans sa vie même à contre-coeur, à l'exclusivité de la pratique ? Faudra-t-il ensuite expliquer qui avait des tendances sadiques, masochistes, partouzardes, voyeuristes, passives ou pédophiles ? Qui était éjaculateur précoce, frigide ou onaniste ? Qui allait aux putes ou était du genre exclusif et fidèle ? Parce que ça doit influer aussi sur l'oeuvre des créateurs.

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  13. Oui, la sexualité fait partie de la vie. Pour les homos plus que pour les hétéros sans doute à cause des pesanteurs et des conventions sociales. Et encore, ce n'est pas certtain.
    Mais pousser le raisonnement comme vous le faites, c'est un peu forcé.
    Elle fait aussi partie de la vie des hétéro.
    Il ne faut pas tomber dans le piège des élucubrations sociétales des socialistes en mal de reconnaissance médiatique qui essaire d'embringuer sous leur bannière tous ceux qu'on peut racoler sans que ça grève le budget. Ils ont déjà réussi à faire croire qu'on est pas vraiment homo si on n'est pas de gauche!
    Je suis entièrement d'accord avec le commentaire d'Anonyme.

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  14. Excellent initiative de cette ministre dont j'ignorais même l'existence. En tout cas, elle est gonflée!

    En même temps, vouloir valoriser une minorité en milieu scolaire en exploitant des talent d'une telle force évocatrice est toujours une arme à double tranchant.

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    1. Quel intérêt de valoriser une minorité qui par la force des choses ne peut que rester minoritaire ? Pour un homo talentueux, combien de pousse mégots qui nourriront une certaine aigreur à cause de leur absence de talent et donc de reconnaissance ? De là à penser que les associatifs (Act Up, etc.) ont trouvé dans le militantisme agressif (et inepte) le moyen de briller en dépit de leur désespérante normalité en termes de génie et de talent, il n'y a qu'un pas.

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    2. C'est une idée très militante, j'en conviens. Mais si elle peut apaiser les esprits et favoriser le vivre ensemble, en particulier chez les ados dont le manichéisme à géométrie variable n'est plus à démontrer, je ne vois pas où est le mal. Je ne dis pas non-plus que cela n'amène pas d'autres problèmes appelant à des discussions auxquelles les profs ne sont pas vraiment préparés mais ça vaut peut-être quand-même le coup d'essayer non?

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    3. Etant conservateur au sens "kirkien" du terme, je vous réponds non.

      Pour éclairer quelque mon propos : http://www.kirkcenter.org/index.php/detail/ten-conservative-principles/

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    4. @koltchak91120 : J'ai survolé la chose. Cela se tient, j'en conviens. Mais j'avoue ne pas pouvoir adhérer à une telle philosophie.

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  15. AVIS ! : " En fait, il n'est pas question de dire que l'homosexualité est la condition incontournable au génie ou au talent. Elle en est une composante mêlée à une bonne dose de marginalité et juste ce qu'il faut de rejet pour libérer l'esprit de certaines contraintes ou conventions. "

    Point barre.

    Je suis toujours aussi surpris des réactions lorsqu'un billet aborde sous un angle ou sous un autre l'homosexualité.

    Je ne dis qu une chose c'est que la sexualité d'un artiste ou d'un écrivain interfère forcément dans ses créations et que l'on ne peut comprendre TOTALEMENT l'oeuvre du bonhomme en occultant ce fait. En ce sens, NVB a raison. Après et comme je le précise ds mon billet; les intentions de celles-ci peuvent être suspectes.

    Il ne s'agit pas dans mon esprit de tenir comme aboutie l idée que la sexualité d'un auteur FAIT son oeuvre juste que son oeuvre serait mal comprise sans connaitre cette spécificité.

    Quant à l'anonyme de 21:40, 1) je ne vois pas le rapport et 2) je le trouve, son com, nul et non avenu.

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    1. Bah ton blog est quand-même orienté plutôt à droite (je dis "plutôt" car le sarkosysme a ses bases à droite mais n'a rien de commun avec la droite antique que l'on connaît) avec des lecteurs et commentateurs généralement en adéquation, en tout ou partie, avec tes idées. Alors forcément, quand tu sors de la droite ligne attendue par tes commentateurs pour exprimer des sentiments plus personnels (ouverts?), ça coince. En fait, tu te heurtes exactement aux mêmes écueils sur lesquels ton leader charismatique s'est dernièrement vautré.

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    2. @didie: merci ! Commentaire pertinent.

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    3. marianne ARNAUD24 oct. 2012, 09:48:00

      Dire qu'un commentaire est "nul et non avenu", mon cher Corto, est votre droit le plus strict, à condition toutefois que vous expliquiez pourquoi.
      Moi je trouve, au contraire, une pertinence certaine à ce commentaire, et je regrette seulement que son auteur se cache derrière l'anonymat.

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    4. @marianne A.: Je regrette également qu'anonyme n'ait pas laissé au-moins une petite signature sinon plus.

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  16. Si ces manuels scolaires voient le jour, je n'ose imaginer le chemin de croix des professeurs de littérature dans les quartiers :

    - Eh m'dame, y disent que le texte que vous nous faites étudier a été écrit par une dalepé. Wolla sur l'Coran, moi j'refuse d'étudier ça. C'est haram et trop l'hachouma.

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    1. Trop drôle ! :D

      Pas sûr qu'il y ait moins de gays dans les quartiers qu'ailleurs (sauf aux endroits où ils se rassemblent bien-sûr), Coran ou pas.
      Pratiquement tou(te)s les homosexuel(le)s catholiques étaient soit liés à Dieu soit mariés en couples homme/femme au siècle dernier et même encore quelques-uns aujourd'hui pour faire "comme tout le monde".

      Et comme la religion musulmane n'est pas moins hypocrite que la religion catholique, Zéro-zéro balle au centre !

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  17. Quelques remarques complémentaires à celles de Gato et Aristide, auxquelles j'adhère.

    L'exemple de Rimbaud est particulièrement mal trouvé, puisque l'homosexualité de celui-ci, si elle est indéniable, fut aussi très particulière, et comme une parenthèse dans son existence. En Afrique, par exemple, il cessa de l'être. Il est donc mensonger de le présenter comme un homosexuel ; tout juste peut-on dire qu'il eut une période d'homosexualité. Mais bien sûr, nos amis LGTB sont les champions de l'essentialisation et pratiquent le réductionnisme à outrance.

    Le commentaire de Vallaud-Belkacem est absurde et même scandaleux, comme cela a été dit d'ailleurs par l'auteur du billet, en ce qu'il assimile homosexualité et mouvement LGTB. Il est tout à fait certain qu'à peu près tous les pédés de l'histoire aurait pleuré de honte devant les revendications actuelles de ce mouvement, à commencer par les Grecs. On oublie dans cette affaire qu'il n'y a pas UNE forme d'homosexualité dans l'histoire, mais plusieurs. Celle des Grecs, justement, n'ayant qu'assez peu à voir avec celle de tel couturier d'aujourd'hui.

    Valaud-Belkacem est encore moins légitime sur ce sujet du fait de sa double nationalité et de ses responsabilités marocaines. Je doute fortement que ce loyal sujet du roi évoque là-bas ne serait-ce que subrepticement cette question qui, en France seulement, lui paraît si essentielle. En ce domaine on est au-delà de l'hypocrisie, dans un genre de schizophrénie.

    Pour finir, je ferai remarquer que la sexualité n'a pas la même importance selon l'orientation sexuelle. Ce blog même en témoigne : les homosexuels d'aujourd'hui semblent lui accorder une importance centrale, comme un axe autour duquel tourne toute leur existence (si c'est le cas, plaignons-les). Une telle obsession sexuelle, chez les hétéros, serait vite classée dans la catégorie de la perversion, en tout cas de l'outrance douteuse (cf. DSK). Je crois que beaucoup d'homos actuels ne sont en fait que des obsédés sexuels qui trouvent dans l'homosexualité le meilleur moyen de pratiquer leur art, et que bien souvent cela n'a strictement rien à voir avec l'amour. Les couples homos ne durent pas, nous disent en tout cas les statistiques (et je précise : durent beaucoup moins que les relations hétéros). Cette obsession sexuelle devrait sans doute être prise en compte dans l'approche d'oeuvres "d'homos", mais encore faudrait-il montrer qu'il s'agit "d'homos" comme on les connaît aujourd'hui, sexuellement obsédés, fous d'images du corps (cf. tous les sites d'homos), etc. Il est assez drôle de voir nos modernistes échevelés enrôler sous une même bannière tous les pédés de l'histoire, comme si l'homosexualité avait toujours et partout été la même.

    Et si l'attention frénétique portée à la sexualité n'était qu'une lubie de nos modernes homos ?

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    1. @marco polo: Bcp d'homos actuels ne seraient que des obsédés sexuels... Tiens donc. Il y aurait beaucoup a dire sur cette phrase ce que je me garderai bien de faire ici compte tenu de l'état d'esprit de certains commentateurs dès lors qu'il s'agit d homosexualité

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    2. Je pensais bien que ce passage de mon intervention risquait de vous déplaire, mais cela me semble l'évidence. Toute la culture "gay" est hypersexualisée, très proche en fait de l'érotisme ou de la pornographie. Regardez n'importe quel bouquin illustré consacré à cette "culture", par exemple le "Découvertes gallimard" (si mes souvenirs sont bons), et vous verrez qu'il y est surtout question de corps athlétiques plus ou moins dénudés, dans des poses toujours suggestives, avec des accessoires plus ou moins grotesques (y compris la plume dans le cul). On trouve cela chez les hétéros aussi, bien sûr, mais il n'y a pas de "culture hétéro" comparable; le sexe n'est pas, chez les hétéros, ce qui est toujours mis en avant (si j'ose dire). Regardez aussi la "gay pride", spectacle dégradant d'obsédés se vantant d'aimer se faire enc... Et tout cela dit ouvertement et écrit sur les pancartes.
      Je n'y suis pour rien, moi, si une certaine catégorie d'homos ne parlent que de bite. Je n'y suis pour rien, moi, si tout, sur votre blog, veut montrer que vous aimez les beaux corps masculins, jeunes, bronzés et surtout musclés. Difficile de ne pas vous imaginer très intéressé par le sexe, alors même qu'en réalité on aimerait s'en foutre (si j'ose dire derechef). Vos analyses nous intéressent plus que vos aventures anales, dont vous avez le bon goût de ne pas nous entretenir (merci) tout en les suggérant quand même. Pourquoi ? J'en déduis que beaucoup d'homos ont un problème avec le sexe. C'est d'ailleurs un lieu commun dans le monde homo que "les femmes ne savent pas suc...". On voyait ça écrit dans les pissotières de mon enfance.
      Franchement, je n'imagine pas Socrate tomber dans une telle sexualisation de l'existence.
      Et qui vous dit que je ne suis pas moi-même homo, mais écoeuré de l'image que les homos renvoient ?
      Bon, ce n'est pas le cas, mais ça pourrait !

      Rien d'homophobe chez moi (j'ai d'excellents amis pédés... Mais il paraît que ce genre d'argument prouve plutôt la turpitude de celui qui l'emploie, tant pis). J'en ai seulement assez de voir du sexe partout. Alors si on pouvait ne pas en rajouter dans les manuels scolaires, ça nous laisserait respirer.

      Et à part ça, j'aime bien votre blog, et je suis sûr que vous êtes quelqu'un de sympathique. Nothing personal.

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    3. @marco polo: je reviendrai sur un point de votre com. Le pourquoi de la présence de quelques photos de beaux mecs su mon blog puisque c'est la première fois que l on me pose, même indirectement , la question.

      Oui j aime les beaux corps d'homme mais telle n'est pas la raison de la présence de ceux-ci sur mon blog.

      Ces photos y sont uniquement, dans mon esprit pour en " banaliser" la vision. Force est de constater que si le corps des femmes est totalement dévoilé ds les journaux, les séries télés, les films etc... C'est beaucoup plus rare dès qu il s'agit d'hommes. Comme si la " chose " était taboue.

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    4. @marco polo: Ben si les homos ont des problèmes avec le sexe, il me semble que les hétéros en ont beaucoup plus avec celui des autres apparemment... :D
      Si ce n'était la petite histoire qui contredisait la grande. Pour avoir beaucoup bossé en milieu exclusivement masculin, je peux dire que les mecs ne pensent qu'à ça. Ils passent leur temps à mater les filles et sortir des blagues bien grasses à carrément machistes. J'estime à environs 1 heure de palabres gaulois sur ce que peut comporter de discussions hors boulot proprement-dit en une journée. Et encore, quand ils n'en parlent pas, suffit de suivre leur regard pour savoir qu'ils ne sont pas tout à fait à ce qu'ils font. Il n'y a vraiment que quand bobonne est à côté qu'ils font gaffe, et encore...

      Les images de mecs musclés imberbes qu'affectionnent les gays ne sont que les Lolo Ferrari et autres gravures de calendriers genre Michelin devant lesquelles bavent tous les hétéros de la planète. Il n'y a pas de quoi en faire un plat.

      En fait, il n'y a qu'un truc qui perturbe systématiquement l'hétéro en général face à l'homosexualité. Les gays portent un sorte d'androgénie naturelle qui n'a rien à voir avec l'aspect physique et perturbe l'analyse des vieux capteurs reptiliens des bons hétéros qui se respectent. Mais çà, nous les homos, on y peut absolument rien. C'est à vous les hétéros de mettre de l'ordre dans vos pensées plutôt que de systématiquement faire retomber la faute sur ceux qui sont et seront de toute façon encore là à devoir supporter vos excès de testostérone pendant des siècles et des siècles.

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    5. Ben voyons, vous les homos vous êtes tellement mieux...
      Il n'y a qu'un défaut à votre "analyse", c'est que je ne me définis pas par ma sexualité, en ce sens je ne suis pas un "hétéro". Il ne m'est strictement jamais venu à l'esprit de dire quelque chose comme "Nous, les hétéros".
      Libre à vous de vous réduire vous-même à votre comportement sexuel, mais pour ce qui est des leçons d'ouverture... d'esprit, vous repasserez.
      Cela dit en toute amitié.

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    6. @marco polo: Cela dit en toute amitié...mais non sans quelque ironie !

      Pour info, il ne me semble pas que Didier soit gay.

      Et ou avez-vous vu que les homos s'estimaient tellement mieux ? Nulle part à ma connaissance.

      Et vous n avez pas be soin effectivement de dire " nous les hétros " puisque l'hétérosexualité est considérée comme la norme.

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    7. @marco polo: Les Homosexuels se définissent par leur sexualité? Pas vraiment mais ils sont sempiternellement obligés de répondre aux mêmes attaques qui portent précisément sur celle-ci alors comment faire autrement que d'en parler? Et en plus, quand ils parlent d'amour, d'autres ne voient que du sexe et encore du sexe. Il ne faut pas s'étonner que les débats virent irrémédiablement à l'excès et deviennent vite stériles.

      @Corto: Un peu (beaucoup?) si quand-même ! Mais il est vrai que je suis aux antipodes de ce que l'on peut attendre ou imaginer du gay "type".

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    8. @didier : oups ! j aurai du m'en douter. Mon gaydard a merdé :)

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    9. @Corto : En fait, les gens sont souvent plus interpellés par ma personnalité que ma sexualité je crois...

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  18. Corto, j'ignore quel manuel vous aviez au lycée dans les années 80, mais j'ai sous les yeux le manuel "Littérature,XIXe" de chez Nathan, 1986, sous la direction de Henri Mitterand qui,dans la biographie de RImbaud, dit ceci (p.494):
    [...]il rencontre Verlaine et, en juillet 1872, entreprend avec lui une errance à travers l'Europe. Cette quête passionnée et douloureuse, où se mêlent les "encrapulements" (drogue, alcool, homosexualité) s'achève dramatiquement en Belgique, en juillet 73: Verlaine le blesse d'un coup de révolver et est emprisonné". A noter que le néologisme encrapulement, entre guillemets, est une citation, une invention de Rimbaud, c'est ainsi qu'il a nommé ses expériences.
    Est-il nécessaire qu'un manuel en dise plus?
    Il est donc inexact de dire que les manuels n'ont jamais parlé de l'homosexualité de Rimbaud.En revanche, jamais les manuels n'ont parlé de la compagne de Rimbaud en Abyssinie.Je souscris au subtil commentaire de Marco Polo.Comme le montre l'excellent livre de Marcellin Pleynet, "Rimbaud en son temps", l'homosexualité de Rimbaud n'a été qu'une période , une EXPERIENCE au même titre que la drogue et l'alcool. Et cette notion d'expérience renvoie à la singularité irréductible de Rimbaud, elle prend place dans un parcours poétique et mystique absolument singulier et, par là même, universel. De même, les expériences de Proust, de Genêt, renvoient à leur irréductible singularité.Le mouvement LGBT aurait fait vomir ces esprits libres qui ne se sont jamais rangés sous aucune bannière idéologique, qui n'ont jamais dit "nous".
    La déclaration de NVB est une saloperie contre la littérature. Elle voudrait réduire des œuvres aussi inépuisables que celles d'un Rimbaud, d'un Proust, d'un Genêt, à une idéologie à la mode du moment, dans certains milieux.(Et Marco Polo a tout à fait raison de parler de l'obsession sexuelle des homos, à ceci près que c'est aussi une obsession hétéro, caractéristique de notre époque postmoderne) Une œuvre géniale est inépuisable, Corto, on ne la comprend jamais TOTALEMENT comme vous semblez le croire , elle vit dans le temps et le temps l'éclaire progressivement.

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    1. marianne ARNAUD24 oct. 2012, 10:25:00

      Je souscris à 100% !
      Je regrette seulement, que chaque fois qu'il s'agit d'homosexualité, notre ami Corto tombe toujours dans les pièges grossiers qui sont tendus à notre société que d'habitude il sait déjouer, sur les autres sujets.

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  19. Je pense que l'activité sexuelle influe davantage sur l'art que l'orientation.

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  20. Valaud-Belkacem à besoin de faire parler d'elle , ne pas tomber dans ce piège à polémique , quelle importance la sexualité de chacun , il y a plein de déviation dans l'acte sexuel , l'homosexualité dans la plupart des cas est l'amour comme les hétéros, de savoir si tel écrivain est homo n'apportera jamais rien sauf pour les tarés , mes amis homos sont en couple depuis 40 ans , moi divorcé et remarié où est la différence ? Demandez à la Belkacem de faire pareil avec les auteurs de son pays , les notres nous les connaissons et le génie dans l'art n'a pas besoin de commentaire sexuel.

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  21. Bonjour Corto, je partage pour une fois totalement le contenu de votre billet ainsi que le commentaire complémentaire que vous y avez apporté :
    "Je ne dis qu une chose c'est que la sexualité d'un artiste ou d'un écrivain interfère forcément dans ses créations et que l'on ne peut comprendre TOTALEMENT l'oeuvre du bonhomme en occultant ce fait. En ce sens, NVB a raison. Après et comme je le précise ds mon billet; les intentions de celles-ci peuvent être suspectes.

    Il ne s'agit pas dans mon esprit de tenir comme aboutie l idée que la sexualité d'un auteur FAIT son oeuvre juste que son oeuvre serait mal comprise sans connaitre cette spécificité."
    Je pense aussi au sort d'Oscar Wilde...

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    1. @fanfanchatblanc: merci, je vois que tu as parfaitement saisi, compris et bien lu mon billet.

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  22. Et bien quoi Corto ?
    Qu'est devenu notre échange sur la police de la pensée ?

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  23. Mais encore une fois, cette spécificité a toujours été reconnue dans les manuels!C'est autre chose, que veut NVB. Quand elle parle d"orientation" sexuelle en donnant l'exemple de Rimbaud, elle falsifie la biographie, la personne et donc l'œuvre de Rimbaud. Rimbaud n'avait pas d'"orientation" sexuelle homosexuelle, il a délibérément voulu faire cette expérience comme les autres expériences de la drogue, de l'alcool. Lisez le livre de Marcellin Pleynet, "Rimbaud en son temps" (Gallimard) et surtout,lisez ou relisez "Une saison en enfer" et "Illuminations". Il n'a eu qu'une seule expérience homosexuelle, qu'un seul amant, Verlaine. Ensuite, "il a pris femme en Abyssinie,(où elles ont réputation de grande beauté) encouragé par un autre ami italien de son âge, Augusto Franzoj. Il vécut avec elle à Aden (1184) à l'étage de l'agence Bardey, s'efforçant de l'instruire." écrit aussi A.Borer dans "Rimbaud , l'heure de la fuite". Dire que Rimbaud avait une "orientation" homosexuelle, c'est falsifier son œuvre dont l'inculte Nadia Vallaud-Belkacem n'a probablement jamais lu une ligne. Rimbaud n'est ni Proust, ni Genêt, ni Pasolini et j'en passe. Que des gens d'une telle ignorance crasse disent ce qu'il faut mettre dans des manuels scolaires, c'est ça qui me révolte le plus. Ce n'est pas aux politiques de dire ce qu'il faut mettre dans les manuels d'histoire ou de littérature.

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  24. Dame du Mt à quoi bon.
    Corto est allé se faire voir ailleurs.
    C'est dans sa nature.

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    1. @fredi m :

      "Dame du Mt à quoi bon.
      Corto est allé se faire voir ailleurs.
      C'est dans sa nature. ":

      Voila pourquoi je n ai pas donné suite à votre ébauche de demande de débat.

      Merci à l avenir de bien vouloir ne pas polluer cet espace.

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  27. Erratum : lire la date 1884 au lieu de... 1184!

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  28. Corto: oublions hier soir et faisons la paix des braves.
    (même si vous n'avez pas réellement répondu à ma question initiale)

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  29. Madame VB est parfaitement en phase avec la mode. Il est de bon ton, dans certains milieux bobos, de faire des homosexuels autant d'êtres sacrés, quand bien même ils seraient aussi médiocres que d'autres. Je pense, comme Dame du Mt, qu'elle ne connaît pas grand chose à la littérature, mais qu'elle espère ainsi se faire mousser.
    En revanche, Madame VB me semble légèrement à côté de la plaque, lorsqu'elle prétend qu'il y a censure sur ces questions.
    Je ne crois pas qu'il y ait encore beaucoup de manuels scolaires de français en seconde ni en première. Les élèves travaillent en lisant et en analysant des livres, que leur prof de français leur apprend à aimer et à comprendre. Je ne me souviens pas que mes profs à moi ait été gênés pour nous parler de l'homosexualité de tel ou tel. Mais en littérature, comme ailleurs ( et là, je suis absolument d'accord avec Marco Polo), il convient de ne pas tout fourrer dans le même sac. Si tant est que l'homosexualité d'un auteur puisse avoir de l'importance, elle n'est pas une grossière étiquette uniforme.
    Avant le lycée, je crains que la majorité des élèves (ceux qui savent lire, s'entend) soit encore un peu noyée dans ses hormones, pour goûter aux nuances d'un texte "sexué". Au prof de juger de l'intérêt de la chose. Quant aux élèves de l'école primaire, je doute qu'ils voient un quelconque intérêt à entendre parler de l'orientation sexuelle d'un auteur.
    Qu'on foute donc la paix aux homosexuels, artistes ou non. Autant il était immonde de la clouer au pilori, parce qu'ils "en étaient", autant il est pénible de leur rendre un culte aujourd'hui.
    Que la sensibilité des génies littéraires (et autres) soit exacerbée, d'accord. Que leur homosexualité leur donne une couleur particulière, sans doute, mais ils n'ont pas l'exclusivité. Il est des hétéro géniaux aussi. Et puis pas mal de gens inclassables.

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  30. @lo: tu as sans doute raison. Moi ce que je voulais dire avec ce billet c'est que l'homosexualité d'un auteur ou d'un artiste ou d un homme célèbre a forcément une importance capitale dans le ton de ses réalisations. C'est bien souvent cette sexualité hors-normes qui les révèlent, qui les font sortir du lot. Il est donc important de le prendre en compte quand on les étudie. Après bien sur c'est une question d age pour la prise en compte de cette spécificité. Au lycée, c'est adéquat, avant non.

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  31. Ne pas répondre à fredi c'est d'un conformisme....

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