Il faut partir quelques jours en Aveyron pour sentir à quel point, nous-citadins sommes complètement intoxiqués à l'information. Alors que Le Figaro titre "François Hollande se veut rassurant en Corse" et que Libé se gargarise de la mort de Giap, Le Berry Libre claironne en Une que les girolles sont là quand La Depêche annonce un concert de gospel à Laguiole.
Oui c'est en lisant les titres des journaux à la boulangerie-bar-tabac-épicerie-mercerie du coin que je me suis rendu compte du décalage énorme qu'il peut y avoir entre les villes, les grandes et la province avec tous ces petits bleds paumés. Là où je suis, c'est un peu le trou du cul de la France, 3 maisons dont 2 ruines; au village, l'hiver, 500 habitants. Une boulangerie, une auberge communale et une charcuterie artisanale. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des gens vivent ici, toute l'année. C'est dingue! Les vaches, les moutons, la pêche, la chasse, les champignons et le minimum d'activité et de passage pour pouvoir se dire que non, le village n'est pas fantôme.
Sont-ce les préoccupations des gens du coin les mêmes que les notres, nous, gens de la ville ? Sans doute que non. Nos billets de blogs ont-ils quelque importance, sont-ils lus par les gens d'ici ? J'en doute. Les arguties politiciennes parisiennes parviennent-elles jusqu'aux oreilles de la crémière toute crottée et du paysan buriné ? Les infos revêtent-elles autant d'importance pour eux que pour nous? A priori, le temps du 20h à la télé ou de l'apéro à l'auberge et puis c'est tout, juste ce qu'il faut, pour savoir. Il y a fort à parier que le maquignon se fout comme de l'an 40 des naufragés de Lampedusa quand le blogueur de gouvernement en fera un billet pour s'en offusquer pendant que le blogueur eurosceptique chargera l'Europe de tous les maux. Ce soir, je demanderai au loufiat ce qu'il pense du CICE, de l'AME ou de la garantie jeune... Je sais d'avance ou peu s'en faut ce qu'il m'en dira. "Une garantie jeune ? La belle affaire, z'ont qu'à bosser ces grands couillons, est-ce qu'on nous payait à rien foutre, nous? Tout ça c'est de la politique." Voilà ce qu'il me dira, suffisamment fort pour que les z'aut' z'entendent et opinent du chef; on ne contredit pas le taulier. C'est drôle mais je sens que je n'ai même pas à les questionner pour savoir, je suis sûr que La Marine les intéresse bien plus que Pépère ou Copé. On est pays, ici.
Le loufiat, comme ses copains, voit bien que le prix des trucs et des machins augmentent et que les clients ne boivent plus qu'un coup ou deux tandis qu'avant ils se pintaient allègrement. La vie est dure, qu'il dit, mais on bosse, on fait avec ! Ils le disent les bouseux, droite ou gauche, c'est pareil, on est dans la merde. Mais ils vivent plutôt bien, les gens d'ici. Ils n'ont pas les mêmes besoins, les mêmes envies. Au bistrot, tu passes pour un extraterrestre avec ton smartphone. Au bout du comptoir, il y a encore un téléphone à cadran et une vieille machine ou tu mets une petite pièce pour avoir quelques cacahuètes.
Aujourd'hui, il pleut à seaux. Cela n'a aucune espèce d'importance, ça mouille et tout le monde de spéculer sur les kilos de champignons qu'on ira ramasser demain. Et puis, hein, après la pluie, le soleil, qu'ils disent. Nous, c'est aux prévisions de l’indéboulonnable Sophie Davant que nous nous fierons; eux, c'est au sens du vent et au temps qui passe.
Ici, on ne courre pas pour ne pas louper, qui un métro, qui un RER ou un train de banlieue - faut-il être con pour courir après un métro -, ici, on débauche quand on débauche qu'ils disent, quand on a assez bossé pour aujourd'hui, faut en garder pour demain. Ils n'ont pas à courir, ils habitent à côté, au bout du chemin ou au hameau d'à côté.
Alors que je m'étonnai du nombre de hameaux vides et abandonnés que j'avais traversé en venant ici, la dame me répondit que ce n'étaient pas ceux-là qu'il fallait regarder mais bien tous ceux qui étaient en cours de rénovation. Elle me fit comprendre, non sans que je devine quelques craintes dans son propos, que l'exode rural semblait avoir pris fin. Certes les enfants du pays étaient partis mais les citadins réinvestissaient les lieux. De plus en plus.
C'est bien mais faudrait pas que ça change not' pays, qu'elle m'a dit.
Folie passagère 1931.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Etant dans la campagne (je n'ai pas de téléphone portable non plus), je vis ce que tu décris et on ne peut pas louper le décalage entre les préoccupations parisiennes et celles des gens simple. Dans nos petits villages on se connait tous et on s'informe de ce que devient une famille dont on a pas eu de nouvelles récemment entre voisins, quand on invite quelqu'un à déjeuner, on offre un bon repas copieux et beaucoup de monde jardine et bricole, pour fabriquer soi-même ses ressources et ne pas oublier d'où qu'elles viennent.
RépondreSupprimerCependant il est vrai qu'on est plus éloignés de la grande ville mais elle offre quoi? Plus de magasins? Suffit d'acheter seulement ce dont on a vraiment besoin tout pépère à la petite supérette du coin. Plus de fêtes, de manifestations etc...? On a aussi les nôtres. Hélas ce n'est pas forcément orienté pour les jeunes et force de constater que beaucoup de ruraux ont les cheveux blancs. Couplé avec le manque d'emplois, ce sont les deux raisons fatales.
Dernier point si les citadins reviennent, ça se passe pas toujours bien. De nombreuses affaires évoquent des coqs ou des clochers d'églises qui gênaient les nouveaux résidents.
@Judex: de ce que je vois ici, en effet, pas beaucoup de jeunes. Ils partent tous ou presque, si ce n'est ceux qui reprennent la ferme.
SupprimerEn tout cas ce qui semble évident, c'est que les gens se contentent de ce qu ils ont et n ont pas l air plus malheureux que les citadins, bien au contraire
L'arrivée des bobos (pour faire bref) va tuer cette France-là plus sûrement et plus cruellement que la désertification et l'exode rural d'il y a un demi-siècle. Car ils vont vouloir (et obtiendront) des fêtes des voisins, des "maisons pour tous", un festival de musiques du monde, un atelier de sensibilisation aux arts de la rue, etc. La campagne va devenir festive à marche forcée, et elle en mourra.
RépondreSupprimerÀ ce sujet, il faudrait que je vous retrouve deux ou trois Exorcismes spirituels de Philippe Muray “qui ne sont pas dans un pot”, comme aurait dit Léautaud.
@didier goux/ Apparemment ceux qui arrivent ici de la ville pour s installer ont dans la cinquantaine, des pré-retraités pour la plupart. Alors bobos, je ne sais pas mais certainement des gens qui doivent " réussir " leurs installations.
SupprimerFaites donc pour Muray. J'aime bien Muray
Elle s'inquiète de savoir qui seront ces nouveaux arrivants.
RépondreSupprimerParce qu'il y a des candidats ! Il vient d'en arriver des nouveaux à Lampedusa et l'UE se prépare à concocter un couloir humanitaire, pour que pareil drame n'arrive plus jamais...
Ils peuvent venir tranquilles.
Et il y en a d'autres qui attendent, refusés par la Grande-Bretagne; mais qui trouveront refuge en France, évidemment..
Cela leur a déjà été proposé. Ils se font un peu prier, pour la forme.
Ils vont avoir des exigences.
Alors la ptite dame peut s'inquiéter pour la vie de son village...
Que des hommes syriens ! L'ASL est déjà arrivée là ?
@Lamouette: il me semble que les Lampedusiens mettront un moment avant d arriver ici et que de toutes façons ils seront refoulés.
SupprimerOui, pluss les nuisances des bobos dont parle Didier Goux.
RépondreSupprimerIls feront la jonction avec les autres.
on s'est fait les mêmes réflexions cet été dans ce coin de l'Aveyron, ils ont une vie tellement plus riche et tellement différente, ils ne peuvent pas nous comprendre et les touristes ébahis la plupart du temps ne font pas beaucoup d'efforts non plus ! mais il est sûr que les bobos qui font un " retour " comme ceux qui l'ont fait dans les années 68/70 se casseront les dents, nous en connaissons déjà qui reviennent ,complètement déprimés par l'aventure !
RépondreSupprimer@Boutfil: c'est marrant de matin au marché de St Affrique, on a vu des gens qu'ont désigne ici comme les hippies deuxième génération: les fils et filles de ceux qui sont venus en 70/80 s installer sur le Larzac et qui n en sont pas repartis. Ils ont ll air plutôt bien intégrés et sur le marché ce sont eux qui avaient tous les étals " bio" , fromages de la fermes et autres produits du terroir.
SupprimerQue voilà un joli billet , mon cher Corto !
RépondreSupprimerMa fille qui est passée par la case "Montmartre", puis par la case "Toulouse" a fini par choisir de vivre certainement non loin de votre village dans le Tarn.
Elle est complètement désorientée quand elle retourne en ville pour une raison ou une autre. Elle n'a pas la télévision, pas de portable et même la radio ne passe pas.
La première fois que nous allés la voir, elle avait invité tous ses voisins pour qu'ils fassent notre connaissance. Le courant est passé et maintenant quand on y va, si c'est l'été Nina, la voisine, dresse une grande table et invite tout le hameau à passer la soirée à boire et papoter en mangeant des choses qu'elle a préparées.
Quand je descend au village, j'embrasse l'épicière, Christine, comme du bon pain.
C'est un village où il y a une église catholique et un temple protestant.
Au 15 août alors que les cloches sonnaient à toute volée, quelqu'un à l'épicerie, a dit sur un ton goguenard : "Qu'ils sont bruyants ces catholiques !"
Ça m'a fait rire !
@marianne: et où en est-elle votre fille avec son projet de savonnerie ?
SupprimerBonjour au Maître des clés,
RépondreSupprimerBonjour à toutes et à tous,
Il y a, dans le monde, tant d'Aveyron qu'on ne saurait les dénombrer. Des légions de Massaï apeurés et d'Ayi invisibles s'égarent dans un monde de fous pour qui les étoiles se nourrissent de plastique.
Et tous ces Aveyron, qui tutoient le ciel à l'abri de leurs montagnes, ne sont que Babel quand ils se prennent à rêver du verre et de l'acier que leurs enfants empilent trop loin de chez eux.
Rentre chez toi, ma fille, rentre chez toi avant qu'ils n'aient rasé les montagnes et coupé les forêts. Rentre chez toi, marche à ton pas et moissonne le vent de tes collines avant qu'il ne soit à vendre.
@Loc: Joli, merci !
SupprimerCe billet est tellement bon qu'il devrait avoir été écrit par un gauchisse.
RépondreSupprimerNan, je déconne : ton billet est délicieux -ainsi que les commentaires qui suivent- mais il a plus le goût d'une bonne potée que d'un mousson de canard.
@Al West: j ai beau être aveyronnais de souche, j aime pas la potée. Par contre, les tripoux, l aligot, le roquefort, les saucisses , ... quel régal. Et les fritons, hein, le fritons, comment c'est bon !
SupprimerIl est vrai que les "Chances Pour la France" ne sont point encore allées jusqu'en Aveyron profond pour y apporter un sang nouveau et des moeurs plus rigoureuses. Ils ont intérêt à en profiter, les projections démographiques nous assurent que cela ne durera pas.
RépondreSupprimerAmitiés.
@nouratin: pas de " cpf" ici... pour l instant encore et avant qu ils ne soient là, ils coloniseront d abord, Millau, Rodez, alosr dici qu ils ne montent jusqu ici... ça nous laisse quoi, 5 ans, dix ans ?
Supprimerhélas Nouratin, les cpf sont bien partout, ou en tout cas leurs moeurs déplorables sont copiées par la jeunesse locale (musique, fringue, language).
RépondreSupprimerLe tout aidé par les bobos dont parle didier Goux.
Dans mon coin de Bretagne, à l'école de mes enfants, la danse orientale remplace la danse bretonne, le moindre événement est festif, solidaire, citoyen républicain écoloresponsable au profit de l'Afrique... beurk! excusez moi j'en peux plus!
Les sans-abris (bretons) ne sont pas à la page (ni à la plage) !
@vonflern: aussi incroyable que vrai, j en ai pas vu hein pour l instant mais il est vrai qu ici c'est le trou du cul de l Aveyron. Le premier arrêt de bus est à 25 km!
SupprimerTaratata ! Rodez et quelques autres riantes cités du cru ont déjà fait la une de la presse régionale pour des histoires de moukères agressées par de jeunes vigilants qui trouvaient que les belles s'habillaient trop court ou rentraient trop tard le soir.
Supprimer@Koltchack: ah mais je ne dis pas, des comme-tu-dis y en a plein Rodez, Millau et Mende, mais dans ce bled où je suis, pas un !
SupprimerUn village de 500habitants ? Mais c'est une vraie métropole ! Ici, on est un peu plus de 200. On ne parle aux voisins qu'en cas de nécessité absolue, sinon, un signe de la main au passage suffit. Le normand n'est pas causant... Un vrai paradis pour les ours dont je suis.
RépondreSupprimer@jacques etienne: parce que ta répuation d'ours est faite. Cet après midi, j ai croisé dans la montagne un vieux paysan, pas moyen de s en dépêtrer. Avec son accent, je n ai pas compris la moitié de ce qu ils me disait mais c'était vachement interessant :)
SupprimerLes rurbains ne tueront pas obligatoirement cette France là, chez nous, les fête de la soupe et autres joyeuses plaisanteries que les rurbains ont tenté d'implanter marchent de moins en moins bien. De toute façon on est pas obligé de participer, nous, nous sommes des rurbains sauvages. A deux kilomètres du centre de la petite ville et tranquilles, les villages et hameaux ne vivent pas au rythme effréné de la sous préfecture..
RépondreSupprimerLes maisons sont (étaient) toutes reprises, elles seraient tombées en ruine, sinon, les artisans travaillent. Le prix de l'immobilier s'était envolé, pour l'ancien mais justement les vrais ruraux voulaient vivre dans du moderne, depuis quelques mois plus rien ne se vend, tout est à vendre, cette crise si elle dure fera de nouveau souffrir les régions reculées.
@lady waterloo: assez d accord avec toi. Les rurbains et autres cpf ne sont pas prêt d envahir ce coin ci: y a rien !
Supprimereuh la, vin diou, dame, pour sur ...Corto t'as ben raison !
RépondreSupprimerrien ne vaut la campagne... Chez moi cela sent le lisier et l'air iodé ! mais chaque matin est une joie lorsque les oiseaux , les chats, les renards, les lièvres voire les biches passent dans mon jardin
M'en fout moi de ces bobos parigots (têtes de veaux!) qui roulent avec des 4X4 pour trottoirs juste pour aller au cinoch ou au teuatre ...
les politiques ont même été obligés de leur réinventer l'écologie et la nature le bio à tout va ! pour qu'ils se sentent responsables de la planète. connaissent plus la saveur des tomates du jardin pour sur
et quand ils s'installent pour la retraite, il faut leur apprendre comment on évite de prendre de haut les bouzeux du coin.. Si si j'ai connu...ils ont du plier ces sauvages sans manières ! non mais
La campagne sa simplicité et son humilité cela se mérite..
oui le terroir a du bon.... mais ne le dites pas trop fort .. nous serions envahis !
@Philz: ici aussi pas rare de voir des biches par contre faut attendre le gros de l'été pour voir des parigots s aventurer dans le coin. généralement ils ne dépassent pas St Rome du Tarn. Après c'est trop fatigant: ça monte
SupprimerJ'espère vivre suffisamment longtemps pour quitter la ville quand je ressemblerai plus à rien. histoire de dire merde à tout et reprendre le contrôle du temps artificiellement accéléré en milieu urbain.
RépondreSupprimerCa donne envie ton billet !
A la ville ou à la campagne, lorsque nous avons la "chance" de travailler, nous sommes enfermés dans des horaires d'où une accélération du temps qui laisse souvent peu d'espace à la fantaisie.
SupprimerPar contre, la vie devient délicieuse, plus encore en milieu rural pour peu que l'on ait un carré de terre pour y respirer à pleins poumons, le jour où le temps vous appartient. Je ne connais pas de plus grande richesse que la liberté d'utiliser le temps à sa guise.
Pour peu qu'on s'y attelle, les projets les plus fous deviennent souvent réalité. N'attendez pas de ne plus "ressembler à rien" ;-D
Vous avez raison, c'est une vraie richesse. Votre commentaire a fait mouche et je vous en remercie. Je tacherai de ne pas attendre trop longtemps...
Supprimer@Vlad: il me semble en effet que ne ressemblent plus à rien, ceux qui le veulent. :)
SupprimerUne fois de plus, vous attisez ma nostalgie Corto... Mais c'est un bien bel article, merci d'avoir posté !
RépondreSupprimerA l'attention de ceux qui ont peur de l'arrivée des bobos dans les campagnes, ne vous inquiétez pas outre-mesure ; j'en ai vu masse arriver avec de beaux rêves et ne pas résister à la première année (quand ce n'est pas un départ précipité au bout du premier trimestre). Quand on est habitué à avoir tout à portée et qu'on estime "normal" que toute résistance s'efface devant leur digne personne...ça fait drôle de constater que la vie est "dure", que le campagnard est "brut" et que couiner n'amène à rien (si ce n'est à irriter ses voisins ; et à la campagne, quand tu fais chier tes voisins, la vie devient tout à coup nettement plus dure).
Dans mon environnement citadin, pas mal de personnes me considèrent comme un campagnard et me regardent souvent comme un "bouseux" ; ça ne me dérange pas, voire j'en souris... S'ils savaient, oui...s'ils savaient.
:-D
@Le psychofreine: ici, c'est un coin reculé, la campagne-campagne alors ceux qui s y installent sont généralement des gens dont les racines sont du coin. Retour aux sources familiales.Les autres effectivement ne restent pas.
Supprimermoi ce qui me gêne ce sont tous ces fonctionnaires aux 35 h qui envahissent les mairies en Bretagne ... des gens débordés.. jamais sortis de l'école (les enseignants) et qui dans les mairies nous inondent de socialie...
Supprimerdes ecolos zinzins, incapables dans mon coin de travailler de leurs mains mais aptes à embêter ceux qui le font bénévolement. Et tout cela en augmentant nos impôts locaux de façon délirante.. pour au nom de la solidarité faire ensuite des trottoirs en granit.... couteux !
cela sont pas des bobos mais polluent la région.....
Dans mon coin de Bretagne, à l'école de mes enfants, la danse orientale remplace la danse bretonne, le moindre événement est festif, solidaire, citoyen républicain écoloresponsable au profit de l'Afrique...
RépondreSupprimerJe confirme. Et les associations d'aide humanitaire au profit de telle ou telle cause africaine prolifèrent, les jeunes retraités passent directement du boulot au convoi transsaharien pour emmener nourriture, vêtements et matériel scolaire dans un village sur lequel ils ont jeté leur dévolu. Il y a des énormes quantités de matériel, des tonnes et des tonnes transportées par des convois de plus une dizaine de camions, à intervalles réguliers. Essayer de discuter de l'impact catastrophique d'une arrivée de treize tonnes de matériel scolaire dans une région où la vente de ce matériel sur les marchés locaux permettait aux commerçants de gagner leur vie est inutile: on ne discute pas avec les forces de la bonté en marche. Je ne crois pas que ce phénomène soit très étudié,quand on parle des inconvénients de l'aide humanitaire, on pense surtout aux grandes formations, pas à la myriade de petites, très actives.
Sinon, pour votre billet, je pense que vous caricaturez mais géplultemps d'expliquer pourquoi.
@Suzanne: je n ai pas l impression d avoir caricaturé.
SupprimerPour le reste, les chaînes humanitaires, ici, ça ne se fait pas à ma connaissance
J'aurais du dire "simplifiez" au lieu de "caricaturez", mais en fait vous décrivez un endroit précis, c'est peut-être tout à fait comme ça là bas. En passant par l'Ariège, sur les marchés, l'été, j'ai vu les mêmes choses... Ces hippies aux cheveux blancs et leurs enfants qui vendent du fromage.
SupprimerDans ma campagne à moi, l'ADSL est arrivée il y a deux ans seulement. Et c'est une ADSL de campagne, hein, n'allez pas imaginer des choses, une toute petite ADSL qui est à la connexion urbaine ce que le vélo électrique est à la Ferrari. Il y a une grande différence entre les jeunes tous connectés et les plus âgés. Les très âgés, n'en parlons pas. La campagne change, il n'y a plus de bandes d'enfants qui grimpent dans les arbres pour chercher des nids mais il existe encore quelques gamins qui vont toujours pêcher en cachette dans les étangs défendus. il y a beaucoup de petites troupes de théâtre amateur, héritières des animations de paraoisses par la JOC, et pas mal de kermesses, de fêtes votives, de pardons, de comices agricoles de tradition ancienne. Et puis, évidemment, les lotos, les thés, les daubes et les couscous dansants...
@Corto merci pour le joli dépliant touristique. Moi qui rêve souvent d'exil bucolique, me voilà guérie. Les bisous
RépondreSupprimerà la crémière et l'impossibilité d'échapper aux voisins me confortent dans l'idée que je suis et resterais une citadine.
Pour moi, la ville a l'avantage incommensurable de préserver l'anonymat indispensable à mon fragile équilibre.
Je me vois difficilement faire risette à l'autochtone dès que je franchis mon seuil, et la conversation quand
je vais acheter le pain. Bref, une irrécupérable sauvage assez semblable aux habitants de cette belle campagne qui se passera sans regrets d'une sauvagerie venue d'ailleurs. YStrauss
@Yvette: y a pas de mal a etre citadin lorsqu'on le vit bien. perso, ma banlieue parisienne campagnarde me va parfaitement , la proximité de Paris sans les inconvénients. Enfin pour l instant. Pour les vacances, c'est autre chose, je bouffe a tous les rateliers: foule, mikonos, aveyron profond, mer du nord, tout me convient du moemnt qu il y a bol d air et dépaysement
SupprimerC'est amusant, Yvette : je suis dans la position exactement inverse. Je dis bonjour en souriant -quand l'humeur m'y porte- aux voisins, commerçants, et même aux autres. La voisine du 11ème, qui sourit tout le temps (j'ai crû un moment que le chirurgien avait loupé son lifting), le voisin-crétin, le crétin-de-voisin (ce ne sont pas les mêmes), la folle-du-d'ssus, aucun n'échappe à mon attention. Et à la campagne, c'est pareil : paysan, vigneron, cantonnier : j'ai de la tendresse pour eux (sauf la salope qu'a repris le bureau de tabac, au bled, qui, récupérant le commerce du tabac à la vieille épicière qui en vendait également, en face, a saboté la cessation de son activité). Je suis pourtant un indécrottable solitaire.
SupprimerOn t'a reconnu Jean-Pierre!
RépondreSupprimer@le nino, ton petit doigt t'a encore raconté des carabistouilles apprend plutot à lire. Sinon, comment tu
Supprimertrouves ce village d'aveyron, c'est joli non ? Jean-Pierre
Des gens qui ont tout compris... et qui commencent à bien voter. Enfin, pas trop mal.
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