mardi 12 novembre 2013

Pleyel, c'est fini. Le made in France se prend une claque !

Les pianos Pleyel, c'est fini. Son dernier atelier de fabrication fermera d'ici la fin de l'année.


Le plus ancien fabricant de pianos encore en activité dans le monde, fondé en 1807 par le compositeur Ignace Pleyel (1757-1831), avait déjà cessé en 2007 sa production à Alès, jugée non rentable face à la concurrence étrangère, notamment chinoise et coréenne. La marque avait ainsi décidé de se recentrer sur le haut de gamme, réduisant sa production annuelle de 1 700 pianos en 2000 à une vingtaine aujourd'hui.



"Cette disparition est symptomatique du plan social de grande ampleur actuellement à l'œuvre dans le secteur des métiers d'art. Chaque jour, des ateliers et des savoir-faire ancestraux, constitutifs de l'ADN économique et culturel de notre pays, disparaissent".

La société Pleyel avait obtenu en 2008 le label "Entreprise du patrimoine vivant", attribué par l'Etat afin de distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d'excellence.


Le fait en France se prend une claque !

Folie passagère 1993.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

25 commentaires:

  1. Tout cela est bien triste. En hommage à ce fabricant de piano, je dédie cette marche funèbre :

    http://www.youtube.com/watch?v=XWCtihHdmxU

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Sébastien: triste en effet mais pour ce qui est de marche funèbre je préfère celle de Chopin que j ai mise ici. Chopin n'était-il pas un inconditionnel de Pleyel, après tout.

      Supprimer
  2. les artisans d'art prennent actuellement une grande claque, une de mes amies, créatrice ferme sa boutique à la fin du mois, les savoirs faire des brodeuses, couturières, dentellières, les blanchisseuses de fin, se perdent
    au Japon, ils protègent leurs entreprises et les personnes qui sont le patrimoine vivant, nous les détruisons !
    je suis très triste pour Pleyel

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Boutfil: les métiers d art sont soumis a rude épreuve , surtout en période de crise. cette mauvais nouvelle, je ne sais pourquoi, m a attristé aussi. Peut etre parce que j adore Chopin.

      Supprimer
  3. Pourtant le haut de gamme, normalement ça reste un des trucs qui marchent... La faute aux riches qui ne font plus de piano ? A une entreprise qui n'a pas su s'adapter aux goûts des Russes et des Chinois ? A pas de chance ?
    Bien triste en tous cas.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Umadrab: il y a sans doute un peu de tout ça. Pour l anecdote, du temps ou j allais régulièrement en CHine, l un de mes fournisseurs m invitait a chaque fois à diner chez lui. Il vait les plus grands vins de Bordeaux dans sa cave, qu il nous servait dans des verres de Baccarat ( avec des glaçons, le con ) et dans son salon traînait désœuvré un magnifique piano Pleyel. je m en voulais a chaque fois de ne point savoir jouer.

      Supprimer
  4. C'est un effet du libéralisme, si je ne me trompe. Je ne sais pas si c'est bien, en fait.

    Je vais attendre qu'Aristide se prononce. Aristide saura, lui.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Mat: un effet du libéralisme ??? voyons si Aristide saura nous éclairer parce que là...

      Supprimer
    2. Ben, oui, ils ont été flingués par la concurrence, et la concurrence fait partie du système libéral. Non ?

      Supprimer
    3. @mat: Vu comme cela oui mais un peu comme Umadrab, je suis surpris le très haut de gamme s en sort plutôt bien normalement , y compris en système libéral. On n arrête pas d ailleurs de nous refiler des reportages sur ces entreprises d’exception qui réussissent. faut croire que pour la corde , ça ne marche pas.

      Supprimer
  5. marianne ARNAUD12 nov. 2013, 21:12:00

    Combien avez-vous d'amis, mon cher Corto, qui possèdent un piano ?
    J'ai écrit Pleyel sur mon google. Je suis entrée sur le premier site proposé : francepianos.com.
    Sur une liste de plus de cinquante pianos proposés à la vente ne figurait qu'un seul Pleyel.
    Le gros du bataillon c'était des pianos Yamaha.
    CQFD.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @marianne: J en ai au moins un qui a un magnifique demi-queue. mais vous avez raison, débaptisons la salle Pleyel et renommons là " Salle Yamaha " !

      Supprimer
  6. Ils veulent, ces cons, défendre la qualité française et fièrement ils parlent de "made in France". Le combat est déjà perdu avant d'avoir commencé puisque nos élites ont rendu les armes avant même d'avoir tiré une cartouche. A quoi sert-il de se battre quand on utilise la langue de l'ennemi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Koltchack: Au moins quelqu un qui relève ! ça me la coupe à chaque fois que j entends Montebourg parler de " made in France "

      Supprimer
  7. Mais ou est donc passe notre Zorro national, ministre, infatue de lui même, du redressement productif . Pour vendre du Made in France proposons lui de prendre sa valise de representant de commerce pour vendre par exemple un concept proprement francais denomme Mariage pour Tous . Du cote des Pays du Golfe par exemple sans oublier de vendre dans le Kit le savoir faire de quelques compagnies de C-R-S pour les recalcitrants qui ont du mal a assimiler le concept ... Il faut faire profiter la terre entiere des meilleures elucubrations made in France . C'est ca le genie francais ! Non? On peut aussi vendre les 35 h . Mais ca il parait que ca a du mal a trouver preneur ... On ne peut pas etre compris par tout le monde ... Bonsoir a vous et vive chopin même pour une marche funebre ... Marguerite

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @marguerite: quand je vois que l on est capable de subventionner à outrance des journaux et qu on est pas capable de supporter financièrement ce genre d entreprise, je me dis qu on déconne a plein tube. tant pis.
      Quant à Montebourg, je doute que les 20 employés de Pleyel, a priori non syndiqué , puisse l intéresser.

      Sans doute pas la plus belle pièce de Chopin mais ici de circonstance.
      Bonne soirée a vous

      Supprimer
    2. Les journaux sont au service de l'idéologie, ils sont nécessaires (indispensables) à l'information (au formatage) des français. Tandis que les pianos de cette qualité c'est pour les riches....
      Les employés ne sont pas assez nombreux pour faire du bruit;
      la balance commerciale, parce qu'on devait bien en exporter, ce n'est pas important....
      Je suis d'accord avec Boutfil, nous perdons un savoir faire ancestral dans beaucoup de domaines. C'est grave.
      La marche funèbre est en effet de circonstance.

      Supprimer
  8. Une petite anecdote au sujet du piano Pleyel , je vais régulièrement en vente , principalement dans les successions , dernièrement j'ai été dans un grand Domaine où on "liquidait "le mobilier , à la surprise du commaissaire priseur le Pleyel n'a fait que 2000 euros et part à l'étranger .
    Tout part à l'étranger , le vignoble , les grandes marques , les têtes , les entreprises d'art , l'art en général , il va nous rester quoi .........Flanby , Zéro personne en veut

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Claude Henri: si seulement il pouvait partir le flanby ! mais qui l accepterait ?

      Supprimer
  9. C'est vrai que c'est triste. Pleyel a fabriqué d'excellents pianos mais les goûts ont changé et le "son Pleyel" est passé de mode. Dommage! Comme l'a dit un pianiste ce matin à la radio, plus aucun concertiste ne joue sur un Pleyel de nos jours. La faute aux musiciens? A la désaffection des amateurs qui préfèrent acheter un Yamaha (y compris électronique)?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Pangloss: Possible que les gouts ont changé mais ils étaient aussi capables de faire du nouveau: vois la petite photo en bas: un superbe piano Pleyel design par Peugeot sur lequel le chanteur Mika a fait unconcert exceptionnel

      Supprimer
  10. Je ferais remarquer que les pianos de concert étaient tous noirs avec un longue queue!

    Bon je sors de toute façon j'ai plus la banane.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Grandpas: Pas grave, Taubira l aurait retrouvé la banane :)

      Supprimer
  11. Robert Marchenoir13 nov. 2013, 14:33:00

    Les journaux reproduisent tous comme des ânes la même dépêche stupide, mensongère et politiquement orientée qui met la faillite de Pleyel sur le dos de la concurrence chinoise et coréenne.

    Pleyel n'a pas été victime de la concurrence chinoise et coréenne, mais de la concurrence américaine : celle de Steinway. Steinway possède aujourd'hui le quasi-monopole du piano haut de gamme, c'est à dire du piano de concert. C'est sur ce marché que le Pleyel qui meurt avait tenté de se replacer.

    Le besogneux de l'AFP qui met en avant la concurrence asiatique semble ne pas avoir remarqué que cela fait à peu près trois quarts de siècle que le piano n'est plus l'objet de luxe quasi-obligatoire à placer au coeur de son salon pour les familles de la classe moyenne. Ce rôle est désormais dévolu au téléviseur.

    C'est cet engouement de masse pour la musique classique qui avait fait le succès, au XIXème siècle et au début du XXème, des fabricants de pianos, dont Pleyel. Et c'est ce marché qu'ont occupé les fabricants asiatiques, depuis qu'il s'est rétréci jusqu'à concerner un petit nombre de pratiquants amateurs et de musiciens de second ordre.

    Quand la pratique du piano était généralisée dans les familles de la bourgeoisie, les facteurs de pianos pouvaient être présents sur les deux marchés à la fois : celui des pianos à prix abordables destinés à Madame Michu, et celui des pianos outrageusement chers destinés à Horowitz. Les deux marchés se soutenant mutuellement.

    Le premier a disparu. Les clients ordinaires sont désormais beaucoup moins nombreux, et n'acceptent plus de mettre le même prix dans un piano. Leurs dépenses de prestige se sont reportées sur la voiture, le téléviseur ou le téléphone portable.

    Mais Steinway a commencé à conquérir le marché du piano de concert depuis... le XIXème siècle. Il avait un bon siècle d'avance sur la dernière métamorphose de Pleyel. Pendant que les Français se paluchaient sur les "Trente Glorieuses", Pleyel clapotait déjà dans la médiocrité satisfaite qui a fini par le tuer. Steinway, lui, travaillait. A un moment, il a même "délocalisé"... en Allemagne.

    Evidemment, il est beaucoup plus flatteur, pour la médiocrité et la vanité françaises, de se dire que le noble savoir-faire des artisans hexagonaux est concurrencé de façon déloyale par des niaquoués serviles qui vivent dans des dortoirs et se contentent d'un bol de riz par jour (ceci étant le mythe et non la réalité, je m'empresse de le préciser -- on ne sait jamais en ces temps de bêtise haineuse généralisée), plutôt que par un émigré allemand, dépositaire du plus haut génie musical qui ait jamais existé, représentant de la culture et du savoir-faire européen millénaires, qui est allé faire fructifier ce trésor patrimonial aux Etats-Unis, le diable ultra-libéral, chef de file de l'empire de la marchandise, peuplé de rednecks stupides et incultes.

    Ces bouffeurs de hamburgers abrutis qui ont fait, néanmoins, par un mystère inexplicable au Français moyen, le succès mondial de Heinrich Steinweg.

    Le gouvernement ne pouvait évidemment rien faire pour sauver Pleyel, et, heureusement, pour une fois, il n'a rien tenté en ce sens. Qu'aurait-il fallu qu'il fasse ? Qu'il nationalise Pleyel, et transforme ses artisans en fonctionnaires ? Et les clients, il les aurait trouvé où, l'Etat ? Ce sont les clients, qui ont disparu ! Vous croyez que l'Etat aurait pu trouver des clients que Pleyel n'a pas trouvés ?

    Ah, évidemment, on aurait pu payer les salaires des facteurs de Pleyel avec l'impôt, puis payer les clients de Pleyel avec l'impôt, en obligeant je ne sais combien "d'institutions culturelles" subventionnées à acheter du Pleyel.

    On pourrait instaurer le communisme, aussi. On n'en est pas loin, d'ailleurs, et on a vu les résultats.

    http://www.lesechos.fr/24/08/2001/LesEchos/18473-124-ECH_19--steinway.htm

    RépondreSupprimer
  12. Robert Marchenoir13 nov. 2013, 14:47:00

    Cette présentation biaisée de la réalité, propulsée par des journalistes-fonctionnaires, sert aussi à faire oublier qu'aujourd'hui, ce sont les Français talentueux et entreprenants, dépositaires de la culture européenne blabla et du savoir-faire millénaire blabla, qui vont faire fructifier ce patrimoine dont ils sont dépositaires un peu partout, aux Etats-Unis, en Angleterre, à Hong-Kong, à Singapour, en Australie, exactement comme l'avait fait monsieur Steinweg en 1849 en s'installant à New York.

    Tellement ils en ont ras le cul du communisme étouffant, de droite comme de gauche, qui tue toute vie intelligente dans spéhi.

    Mais pour la presse aux ordres, c'est la faute à la concurrence chinoise, et donc à l'ultra-libéralisme.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.