hollande célèbrera l'école de la République et le racisme: Chapeau l'artiste !

Sans doute en supprimant de la Constitution le mot " race ", l'hollande a-t-il de bonnes intentions. En effet, le racisme, ce n'est pas bien du tout, mais alors pas du tout, du tout. La preuve, c'est qu'il y a des associations qui se battent contre et ce faisant gagnent pas mal d'argent. Mais passons. Oui, l'hollande croit qu'en supprimant ce mot " race " on fera, peut-être disparaître le racisme. Ne vous gaussez pas; nier le mot, c'est nier l'idée ! ( double lol ). Si seulement en supprimant le mot  " gauchiste ", on pouvait... vous m'avez compris.

Bref, l'hollande, avec cette idée lumineuse, apparaissait comme un nouvel héros de la cause. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'appris, consterné, que notre nouveau Moi-Je-Président avait décidé, le jour de son investiture, d'aller rendre hommage à cette grande figure laïcarde de la gauche française que fut Jules Ferry. Le gars, blindé d'oseille et à la vie dissolue, fut l'instigateur de l'instruction gratuite, laïque et obligatoire. L'homme qui substitua l'enseignement de la morale à l'enseignement religieux au sein de l'école républicaine ( et dire que Sarkozy voulait renforcer l'enseignement de la morale...). Un grand républicain, donc, un homme de "bien ", un homme du camp du bien.

Sauf que le bougre Ferry était aussi un zélateur de la colonisation, un gars qui pensait dur comme fer, un peu comme Guéant, que " toutes civilisations ne se valent pas ", un gars qui croyait à la suprématie de certaines races sur le reste de l'espèce humaine. Bref, le Jules eut été une cible de choix pour les anti-racistes de " touche pas à mon pote ", de SOS-Racisme ou de la Licra.

Le Jules déclara ainsi en juillet 1885, portant ainsi selon l'historien Charles-André Julien " le premier manifeste impérialiste " à la tribune de l'Assemblée, que: 

" Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. (...) Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. (...) Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. "

Comprenez donc ma stupeur: Y a-t-il deux Jules Ferry, l'un que l'on célébrerait et l'autre que l'on devrait logiquement honnir ? Peut-on célébrer un homme que pour la moitié de ce qu'il fut ? La chose semble impossible. Et pourtant, notre hollande s'apprête à le faire. Le 15 mai, hollande saluera la mémoire de Jules Ferry de la même façon qu'il honorera celui que l'on qualifierait, aujourd'hui et de manière consensuelle, d'infâme raciste !

Moi-Je-Président n'est donc pas à une contradiction près. Célébrer l'école de la République et le racisme: Chapeau l'artiste !

Folie passagère 1163.

 

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