hollande: Les promesses n'engagent que ceux qui y croient ( épisode 1)

Moi-Je-Président a donc participé à son premier meeting international lors de ce G8 de Camp David. Pour tout vous dire, j'avais un peu peur. Peur qu'il nous ridiculise; peur que pendant l'absence du chat, ses souris dansent à Paris. Et à vrai dire, je ne me suis pas trop gouré. Fringué comme un as de pique, cravate inopportune, poignet de chemise envahissant, gueule de 6 pieds de long pendant que les autres s'amusent devant un match de foot, etc... de l'anecdotique, certes, mais bon... Quant à ses souris parisiennes, qu'elles s'appellent Taubira, Montebourg, Fourneyron, elles y ont toutes été de leur communication intempestive non maitrisée ou d'un affichage bling-bling étonnant pour les degauches normaux d'un président normal ( Yasmina Benguigui, nouvelle ministre des Français de l'étranger, à Cannes... ).

Mais revenons à l'objet principal de ce billet, la proposition n° 59 du alors pas encore président de la France de gauche: " J’engagerai un retrait immédiat de nos troupes d’Afghanistan : il n’y aura plus de troupes françaises dans ce pays à la fin de l’année 2012 ".

Pendant la campagne, j'avais écrit que cette promesse ne serait pas tenue. Pour deux raisons. La première, c'est que la France est censé respecter ses engagements. Elle s'est engagée à se retirer en 2013-2014, pas en 2012. Son retrait ne saurait se faire unilatéralement et sans intelligence avec ses partenaires. La deuxième raison était technique: impossible sur le plan logistique et dans le temps d'évacuer les quelques 3500 militaires français présents et leurs matériels d'ici la fin 2012. Sur ce point, les spécialistes sont d'accord. Pour la première raison, je pourrai être démenti; le reniement de la parole donnée ne semble pas faire peur à l'hollande.

Toujours est-il que ce point a été évoqué pendant ce sommet ( et qu'il le sera aussi lors du sommet de l'Otan ) et force est de constater que j'avais raison: les militaires Français seront encore présents en Afghanistan à la fin 2012. Même le hollande le reconnaît puisqu'il a accepté le compromis qui veut que si une part des troupes sera rapatriée, une autre partie restera pour évacuer le matériel, finir ses missions de formation... bref, " pas de missions combattantes " ! Un militaire est sur un territoire extérieur, dans un pays en guerre,  qu'on le veuille ou non, un combattant. Ce compromis façon hollande est donc bien un reniement. 

A peine 8 jours après son élection, la proposition n° 59 du candidat hollande est d'ores et déjà oubliée, reniée, effacée.

Suivante ? 

Folie passagère 1160.

 

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr