Hollande est un drôle de numéro, tout dans l'esbroufe et la démagogie lorsqu'il est en campagne électorale et une fois élu, tel un ballon de baudruche, au fur et à mesure qu'il se heurte au mur de la réalité, il se dégonfle, se déballonne et se vide totalement de l'essence dont on fait les démagos: les vaines promesses.
Souvenez-vous, le discours enflammé du Bourget en janvier 2012: " Mon seul adversaire, c'est la finance! " Rhoooo, que cela plut aux assoiffés de changement. Quelques jours plus tard, en voyage promotionnel à Londres, il rassurait les banquiers: non, s'il était élu, il ne leur ferait pas de mal. Mais peu importe, revenu en France, hélas, il confirmait le 23 mars 2012 lors d'un autre meeting: "Je n’ai qu’un adversaire dans cette campagne, c’est la finance, la finance folle, la finance qui a soumis l’économie, qui l’a dominée et qui aujourd’hui entrave les peuples." Les gogos gauchos se réjouissaient, les banquiers faisaient mine de s'en soucier. Il fit encore plus fort, Pépère, dans le texte de sa profession de foi d'entre-deux tours: " La France a été abaissée, je veux la relever, [je mettrai] la finance au pas " Rien que ça !
Cette mise au pas de la finance devait se concrétiser selon deux axes principaux: Une grande réforme bancaire avec la séparation des activités des banques (engagement n°7) et l'instauration d'une taxe sur les transactions financières, dite taxe Tobin. On allait voir ce qu'on allait voir; il a été élu et nous voyons...
La réforme bancaire a été accomplie, a minima, les banquiers qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour la réduire à sa plus simple expression en rigolent encore. Moscovici annonçait alors qu'il ne s'agirait pas " d'une retouche cosmétique, d’ajustement à la marge et de petits pas, mais rien de moins que de refonder notre paysage financier pour les 20 prochaines années ". On a vu: au final, le gouvernement optera pour une filialisation qui ne concernera qu’à peine plus d’1% des activités des banques. Bien. 1 à 0 pour la finance.
Le deuxième axe était l'instauration de la taxe Tobin qui devait permettre de, je cite Pépère, " lutter contre la spéculation et de lever des recettes significatives." L'ancien gouvernement, le méchant, celui de Sarkozy, prévoyait une taxe de 1% sur les mouvements d'actions et d'obligations et 0,01% sur certains produits dérivés et/ou favorisant la spéculation. Le candidat hollande jugeant cela comme manquant d'ambition annonçait que s'il était élu, ce serait 1% et 0,05%. Le tout, concrétisé à l'échelle européenne, devrait rapporter près de 36 milliards d'euros.
Le 22 janvier, les discussions commencent et onze pays de la zone euro se joignent à la France ( hors UK ) et s'accordent pour discuter le bout de gras sur la base de 1% et de 0,01%. Sur ce deuxième taux, nous sommes déjà loin des 0,05%. Restait à savoir comment l'on répartirait cette mane... mais dès lors, " l'adversaire " se mobilise. Le gouverneur de la banque allemande se joint aux lobbies des finances en déclarant: " Cette taxe, dans sa forme actuelle, est très critiquable, elle aura effets secondaires non intentionnels mais importants. "
Les oppositions sont nombreuses à cette taxe et le moins que l'on puise dire c'est que Pépère ne se mouille pas trop sur le dossier. C'est par la voie de son ministre des finances, Moscovici, que l'on découvre, subitement, que cette taxe " suscite des inquiétudes quant à l’avenir industriel de la place de Paris et quant au financement de l’économie française ". Quand bien même les discussions restent sur les 1% et les 0,01%, Moscovici déclare: " La proposition de la Commission ( pourtant portée par la France, et rapellons-le, Pépère voulait 0,05%, ndlr ) m’apparaît excessive et risque d’aboutir au résultat inverse si nous ne remettons pas les choses dans les rails. Notre intention n’est en aucun cas d’avoir une taxe qui agirait comme un repoussoir ".
Et la France de se déballonner à nouveau: Pierre Moscovici a promis de mener, «en concertation» avec les acteurs du secteur financier, «un travail d’amélioration de la proposition de la commission pour mettre en œuvre une taxe qui ne nuise pas au financement de l’économie ". Ne pas nuire au fonctionnement de l'économie; traduisez, c'est la finance qui fait fonctionner l'économie, ne la gênons pas trop...
Il n' y a pas à tortiller, les lobbies ont bossé, et le seul adversaire du candidat devenu président a encore de beaux jours devant lui... Sa mise au pas n'est pas pour demain. 2-0.
Avez-vous eu l'occasion d'observer le sourire d'un enfant qui s'estompe lorsque son ballon peu à peu se dégonfle ? C'est un peu cela qui se passe finalement aujourd'hui, tous ceux qui ont cru aux folles et démagogiques promesses de Pépère n'ont plus le sourire, la baudruche se dégonfle chaque jour un peu plus...
Souvenez-vous, le discours enflammé du Bourget en janvier 2012: " Mon seul adversaire, c'est la finance! " Rhoooo, que cela plut aux assoiffés de changement. Quelques jours plus tard, en voyage promotionnel à Londres, il rassurait les banquiers: non, s'il était élu, il ne leur ferait pas de mal. Mais peu importe, revenu en France, hélas, il confirmait le 23 mars 2012 lors d'un autre meeting: "Je n’ai qu’un adversaire dans cette campagne, c’est la finance, la finance folle, la finance qui a soumis l’économie, qui l’a dominée et qui aujourd’hui entrave les peuples." Les gogos gauchos se réjouissaient, les banquiers faisaient mine de s'en soucier. Il fit encore plus fort, Pépère, dans le texte de sa profession de foi d'entre-deux tours: " La France a été abaissée, je veux la relever, [je mettrai] la finance au pas " Rien que ça !
Cette mise au pas de la finance devait se concrétiser selon deux axes principaux: Une grande réforme bancaire avec la séparation des activités des banques (engagement n°7) et l'instauration d'une taxe sur les transactions financières, dite taxe Tobin. On allait voir ce qu'on allait voir; il a été élu et nous voyons...
La réforme bancaire a été accomplie, a minima, les banquiers qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour la réduire à sa plus simple expression en rigolent encore. Moscovici annonçait alors qu'il ne s'agirait pas " d'une retouche cosmétique, d’ajustement à la marge et de petits pas, mais rien de moins que de refonder notre paysage financier pour les 20 prochaines années ". On a vu: au final, le gouvernement optera pour une filialisation qui ne concernera qu’à peine plus d’1% des activités des banques. Bien. 1 à 0 pour la finance.
Le deuxième axe était l'instauration de la taxe Tobin qui devait permettre de, je cite Pépère, " lutter contre la spéculation et de lever des recettes significatives." L'ancien gouvernement, le méchant, celui de Sarkozy, prévoyait une taxe de 1% sur les mouvements d'actions et d'obligations et 0,01% sur certains produits dérivés et/ou favorisant la spéculation. Le candidat hollande jugeant cela comme manquant d'ambition annonçait que s'il était élu, ce serait 1% et 0,05%. Le tout, concrétisé à l'échelle européenne, devrait rapporter près de 36 milliards d'euros.
Le 22 janvier, les discussions commencent et onze pays de la zone euro se joignent à la France ( hors UK ) et s'accordent pour discuter le bout de gras sur la base de 1% et de 0,01%. Sur ce deuxième taux, nous sommes déjà loin des 0,05%. Restait à savoir comment l'on répartirait cette mane... mais dès lors, " l'adversaire " se mobilise. Le gouverneur de la banque allemande se joint aux lobbies des finances en déclarant: " Cette taxe, dans sa forme actuelle, est très critiquable, elle aura effets secondaires non intentionnels mais importants. "
Les oppositions sont nombreuses à cette taxe et le moins que l'on puise dire c'est que Pépère ne se mouille pas trop sur le dossier. C'est par la voie de son ministre des finances, Moscovici, que l'on découvre, subitement, que cette taxe " suscite des inquiétudes quant à l’avenir industriel de la place de Paris et quant au financement de l’économie française ". Quand bien même les discussions restent sur les 1% et les 0,01%, Moscovici déclare: " La proposition de la Commission ( pourtant portée par la France, et rapellons-le, Pépère voulait 0,05%, ndlr ) m’apparaît excessive et risque d’aboutir au résultat inverse si nous ne remettons pas les choses dans les rails. Notre intention n’est en aucun cas d’avoir une taxe qui agirait comme un repoussoir ".
Et la France de se déballonner à nouveau: Pierre Moscovici a promis de mener, «en concertation» avec les acteurs du secteur financier, «un travail d’amélioration de la proposition de la commission pour mettre en œuvre une taxe qui ne nuise pas au financement de l’économie ". Ne pas nuire au fonctionnement de l'économie; traduisez, c'est la finance qui fait fonctionner l'économie, ne la gênons pas trop...
Il n' y a pas à tortiller, les lobbies ont bossé, et le seul adversaire du candidat devenu président a encore de beaux jours devant lui... Sa mise au pas n'est pas pour demain. 2-0.
Avez-vous eu l'occasion d'observer le sourire d'un enfant qui s'estompe lorsque son ballon peu à peu se dégonfle ? C'est un peu cela qui se passe finalement aujourd'hui, tous ceux qui ont cru aux folles et démagogiques promesses de Pépère n'ont plus le sourire, la baudruche se dégonfle chaque jour un peu plus...
Très bon résumer de la situation, faire plier les banques , ils en rigolent encore , pépère ne comprends toujours pas que les vrais dirigeants se sont eux .
RépondreSupprimerQu'une seule petite erreur la baudruche ne se dégonfle pas ,c'est plutôt l'effet contraire ,plus ça va mal plus il grossit et c'est le stress qui veut celà , parole d'expertes ,( commentaires de ma femme avec sa copine qui est toujours au régime )
@Claude henri: ben oui quoi, il avait gonflé les musles et bombé le torse: " mon seul adversaire, c'est la finance ", ces adorateurs et autres chasseurs de Sarkozy en étaient tout retournés ( suffit d aller fouiller ds les blogs des gauchistes à l époque ) tu parles, Charles, il n a pas fait le poids deux fois de suite !
SupprimerAssez d'accord: le candidat avait maigri et gonflé ses promesses ; le président a grossi et ses promesses se dégonflent. Comme des vases communicants, quoi !
Supprimer@Claribelle, bah c'est un peu le sens de l'image de la baudruche: il ne cesse de se dégonfler. Le reste c'est le physique, et on ne s'en prend jamais au physique même celui du gros pépère :)
SupprimerEt puis tant qu'il restera des blogueurs de gouvernement (laisse-moi rire !) pour lui souffler dans le derrière, il ne se dégonflera pas.
RépondreSupprimer-)
Excellent ! Merci pour cet éclat de rire :-)
SupprimerMerci Mireille -) Je vous avoue m'être épaté (et fait rire) moi-même d'avoir réussi à insérer trois liens sur trois mots différents (surtout à l'heure de l'apéro).
Supprimer@Al west: oui ben je te déconseille de commenter ici après ou pendant l apéro parce que franchement, il y a des liens qui ne demandent qu à être coupé. Na !
SupprimerBoah, c'était pour'rire... J'espère que tu n'en as pas perdu ton 12 ans d'âge :'-(
SupprimerJe n'ai même pas lu les derniers billets, pas plus que je n'ai recherché le blog du Romain numérique -j'aurais bien aimé, mais manifestement, j'aurais fait flanelle ! et je manque d'opiniâtreté.
@Al west: la seule raison qui ferait que je puisse t en vouloir c'est effectivement une connerie qui me ferait perdre quelques gouttes de whiskey. Le 12 ans d'âge, c'est juste bon pour les glaçons à l apéro.
SupprimerAVIS ! : je prendrai connaissance de vos commentaires demain!
RépondreSupprimerBonne soirée a toutes et tous
Cette promesse, comme d'autres, faisait parti du plan pour gagner les élections. En fait, cela ne les intéresse pas, pas plus que l'économie.
RépondreSupprimerIls se font élire pour changer la société...
Pardon pour le com parti trop vite ; "Ils se sont fait élire...."
Supprimer@michelle: pour changer la société , mouais, j ai quelques doutes, la quête du pouvoir avant tout puis après, modeler la société selon leurs désirs... Résistance ! :)
SupprimerL'économie, la finance, la politique internationale... autant de domaines où pépère et ses petits camarades de jeu ont brillamment fait la preuve de leurs limites et de leur incompétence...C'est bien simple, à chaque fois qu'il s'exprime, quel que soit le sujet, on a l'impression qu'il ne sait pas lui-même ce qu'il va dire et qu'en plus, il ne comprend pas ce qu'il dit. Les belles envolées en meeting électoral, ça fait frémir le gogo, mais malheureusement pour lui (et les gogos...) la réalité est complexe et méchante...certains jours, il doit bien se demander ce qu'il est venu faire dans cette galère...trop dur pour "quelqu'un qui n'a jamais rien fait" de se retrouver avec une si lourde responsabilité, confronté à une réalité qui fait rien que le contrarier...
RépondreSupprimerC'est tout à fait cela, Nana : tout ce que gouvernement touche, il le transforme en merde.
SupprimerLa France apaisée : de la merde.
L'indépendance de la justice : de la merde.
Le mariagepourtousse : de la merde.
La moralisation de la vie politique : de la merde.
La réduction des déficits : de la merde.
La lutte contre le chômage : de la merde.
Remarquez, c'est comme la culture hors-sol : ça fait de la merde, mais ça en fait toute l'année, contrairement aux fruits (et légumes) de saison (je dis pas cela pour Jacques et son potager. (clic sur le gras -))
@Al west: oui certes ils font le genre de m que tu décris mais c'est de la m qui sent bon puisqu elle vient du camp du bine et comme chacun sait le bien ne saurait faire du qui pue . Si ?
SupprimerLa France ne se finance que grâce aux banques. Heureusement qu'elles sont la pour écouler la dette !!
RépondreSupprimerHollande tente de nous expliquer qu'il va taper sur son portefeuille ???
Et il y a des idiots pour le croire...
Sans les banques, sans le système financier, la France serait dans le même état que la Grèce.
Hollande devrait remercier les banques d'acheter la dette Française.
@Skandal: sans doute hollande les remercie-t-elles mais pas en public faut pas déconner , ils sont tellement nombreux à avoir cru a sa déclaration de guerre contre la finance , faudrait pas les décevoir plus encore
SupprimerEt pendant ce temps.... les agences de notation ont encore dégradé la note souveraine du pays.....
RépondreSupprimerÇa va faire la 3eme ou 4eme fois en deux ans, depuis que Sarko a vu chuter le triple A....
@Kobus: tu anticipe sur le billet à venir !
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