L'écologie on s'en fout. Alors Batho, vous pensez...

Non mais franchement, nous voilà en plein psychodrame républicain. Une ministricule dont je suis sûr que pas 50% des Français connaissaient l'existence avant cette affaire se fait éjecter du gouvernement et la terre de s'arrêter de tourner, ou presque.

La greluche n'est pas contente de son enveloppe budgétaire, raconte que le budget 2014 est mauvais, elle le dit publiquement, refuse malgré la demande présidentielle de revenir sur ses propos (c'est dire si Pépère fait peur), elle est virée. Normal, non ?  Pas de quoi en faire un plat. 

Batho est sans intérêt, elle est donc virée.  La preuve qu'elle n'a aucun intérêt, c'est justement qu'elle soit virée comme un comptable pris la main dans la caisse, en trente minutes après avoir été convoquée par le biais d'un tweet digne d'un adulescent boutonneux. Montebourg, lui, il pèse, il compte, il est stratégiquement et tactiquement intéressant: 15% aux primaires, caution gouvernementale pour la gauche de la gauche du PS, il peut dire ce qu'il veut jusqu'à insulter son boss, il n'est pas viré, simple. L'un pèse, l'autre non.

Les écolos-parlementaires n'ont plus aucun intérêt stratégique pour Pépère, il exécute donc Batho et ainsi gomme un brin son côté nounours naturellement dénué d'autorité. Avant les présidentielles, oui, il avaient quelque utilité, quelques voix précieuses à caresser dans le sens du poil (quitte à les entourlouper avec un accord rédigé à l'encre sympathique), 2% au premier tour pour les verts et Pépère gagne par 51% au second, mais maintenant, hein, honnêtement, on s'en tape des écolos. Une trentaine de députés et de sénateurs écolos ( dont certain(e)s n'ont même pas besoin qu'on les aide pour apparaître comme ridicule ), certes ça chatouille question majorité absolue, mais pas plus que cela, alors, on taille dans le pas-vif-du-sujet: Ouste, la Batho débarquée par le Capt'tain de Pédalo ! C'est aussi simple que cela. Craindre que les 2 autres écolos-ministres quittent avec pertes et fracas le gouvernement ? Il suffit de voir la Duflot grimper dans sa limousine de fonction avec chauffeur pour n'avoir aucun doute sur son envie de rester sous les ors.

La vraie question est de savoir si le pays et accessoirement l'écologie pourront se passer de Batho. Indubitablement, au regard de son CV et de son parcours professionnel et ministériel, la réponse est oui. En plus, parait-il qu'elle avait un caractère de cochon, même Taubira l'avait évincé de la Justice, c'est dire si la drôlesse devait être imbuvable. Si de surcroît, cela permet à Pépère de se débarrasser d'une ex-SOS Racisme, c'est tout bénef ! Il ne les aime pas les ex de la cause anti-waoucistes, ils en savent trop sur son compte.

L'écologie ? Bah, on verra plus tard, la transition énergétique et l'éco-citoyenneté machin chose, ce n'est pas la priorité, ce n'a jamais été une priorité hollandaise, surtout quand les caisses sont vides. Les Français s'en tapent pour l'instant de l'écologie, ils ont bien d'autres préoccupations comme par exemple trouver un job, s'accrocher à leur emploi ou joindre les deux bouts, alors, Batho, pensez donc...

Vacharde, Batho nous a annoncé que demain, elle balancerait. Balancer quoi ? Sauf à nous révéler qu'elle a été culbutée par Double Z'Ayrault ou par hollande, rien de ce qu'elle pourra dire ne mettra l'équipe au pouvoir en difficulté; la République ne tremblera pas. Sa déclaration pourrait chauffer ses amis écolos ? Voir plus haut dans le texte, qu'ils restent ou pas dans la majorité présidentielle n'a aucune importance.

Pépère a viré une femme, il en reste 17 ou 18 au gouvernement alors l'argument de la parité, vous le mettez profond au fond de la poche.  La seule erreur de pépère c'est de ne l'avoir pas viré plus tôt: 3 ministères en 15 mois... ça frise l'incompétence ou l'erreur de casting.

Batho a été virée, ouais, à vrai dire, on s'en fout. Pépère s'en fout, le PS s'en fout, tout le monde s'en fout. Sauf les éditocrates, les commentateurs appointés et les VIP de l'écologie qui pour la énième fois nous font le coup du si tu me cherches, tu me trouves...

Folie passagère 1786.

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