dimanche 14 juillet 2013

Perte du triple A: La Socialie s'en fout, c'est aussi cela le changement !


C'est dingue comme à gauche on a la mémoire courte. C'est dingue de constater comment ce qui était critiquable avant, il y a 18 mois, ne l'est plus aujourd'hui. C'est marrant de voir comment nos gauchistes, qu'ils soient journaleux ou blogueurs, pouvaient vilipender Sarkozy et ne rien dire lorsque son successeur subit les mêmes déboires. 

Parce qu'il y a tout de même une nouvelle qui est passée quasiment inaperçue ce derniers jours, cirque médiatico-politique brétignolais et flonflons de fête nat obligent: La France a encore perdu un A, Fitch nous a dégradé de AAA à AA+. Pour expliquer sa décision, l'agence cite les interrogations persistantes à court et moyen termes sur l'évolution de la production, du chômage et du déficit de l'Etat. 

Le Monde aurait pu titrer: " La perte du triple A, choc politique pour Mr Hollande " comme il l'avait fait pour Sarko en janvier 2012. Non, le torche-cul de Bergé donne dans le soft: " Fitch retire son triple A à la France ". Pour Marianne, la responsabilité de la perte du triple A en 2012, c'était " 2/3 Sarko, 1/3 la crise "; aujourd'hui, Marianne est aux abonnés absents. François hollande disait le 14 janvier 2012: " La perte du triple A c'est l'échec de Sarkozy, c'est une politique qui a été dégradée, pas la France ", c'est tout juste si le sujet a été évoqué face à Chazal et Delahousse. Libération, amputant le patronyme de Sarko, faisait sa Une avec " Perte du Triple A, S.RKOZY " et n'économisait pas l'espace pour démonter par le menu Sarko, aujourd'hui, tout juste 20 lignes sont consacrées au sujet et pas un mot pour tancer Pépère. Le Monde, Marianne, Libération... mais vous pourriez vous amuser à faire les mêmes recherches que moi, tout ce qui, de près ou de loin, est à gauche, conspuait et soulignait la mauvaise politique de Sarkozy, pas un, depuis deux jours, pour traiter le sujet équitablement. 

Sur le net et dans la gauchosphère, même phénomène d'oubli ou de dédramatisation lorsque avant, avec l'affreux, on ne lésinait pas pour se payer la gueule du monarque d'alors. Le Prince de l'antisarkozysme pavlovien, Sarkofrance, écrivait sur son blog: " Perte du Triple A, la gueule de bois de Sarkozy... ce grossier personnage, ce menteur..." Le Pudding disait: " Là où Sarkozy passe, l'économie trépasse ". L'inénarrable Seb Musset se foutait ouvertement de Sarkozy et la Marisol que pas grand monde ne connaissait Touraine accusait le président d'alors d'être directement responsable du désastre 

J'arrête là avec autant d'exemples, encore sous le coude, de ces gauchiards qui hurlaient au scandale parce que Sarko n'avait pas réussi à nous préserver de cette humiliation. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, je suis en peine, vous vous en doutez, pour trouver de sains blogueurs de gauche qui pourraient, juste en passant, nous dire que si nous perdons à nouveau un A, c'est que sans doute Pépère, l'actuel monarque tout aussi "nabot " que le précédent, n'avait pas été foutu de rassurer les agences de notation. 

Assurément, le changement c'est maintenant ! Si perdre un  A était une catastrophe due à l'incompétence de Sarko et consorts, aujourd'hui, l'incompétence et les mensonges n'ont pas les mêmes honneurs ni la même valeur dans la presse et dans les blogs. A croire que nos gauchistes n'accordent plus la même importance à ce qu'il considérait comme une ignominie 18 mois plus tôt. Silence radio, circulez y a rien à voir ! 

Oui, le changement c'est réellement maintenant, les journaux n'ont pas changé de mains, ils servent le pouvoir. L'information au service des politocards en place lorsque avant elle contribuait à crucifier l’ennemi. Sarkozy, certainement trop confiant, n'avait jamais hésité à critiquer la presse et les médias qui ne lui faisaient pas de cadeaux; mal lui en pris, on s'en souvient. Pépère lui a parfaitement compris qu'il avait tout intérêt à brosser dans le sens du poil ces mêmes médias, journaux et blogueurs, quitte, malgré les promesses, à les recevoir en son palais.

Folie passagère 1803.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

19 commentaires:

  1. michel desgranges14 juil. 2013, 18:26:00

    Bien dit, Corto, mais ce silence est dans la norme,
    et je ne vais pas croire que vous espériez que les media montrent la plus infime honnêtetè....

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    1. @Michel Desgranges: Bien sur que ce silence est dans la norme . J aurais pu faire un billet pour expliquer le pourquoi de cette dégradation: aucun interêt. Aujourd'hui tout le monde s'en fout alors qu il y a 18 mois, c'était l "hallali pour Sarkozy. Preyve s'il en est du rôle joué par les médias dans la non - ré-élection de Sarko.
      Des médias honnêtes ? ça existe ?

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  2. Si les triples A des deux autres agences peuvent être mis sur le dos de Sarko, celui de Fitch prouve que le "changement" n'a pas plus convaincu que "la croissance avec les dents".

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    1. @pangloss: Pire, je crains que Pépère n arrive plus qu a convaincre que le socle dur des 20 à 25% de gauchistes. Autrement dit les 20 à 25% de gens qui vomissent les agences de notation. Marrant tout de même ce quasi silence médiatique sur le sujet

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  3. J'ai presque envie de dire que ce triple A perdu n'a pas le même impact que le premier, d'où un silence relatif. Cela dit, si François Hollande veut gommer les années Sarkozy, il pourrait s'atteler à rendre le pays qu'il préside plus fiable sur les marchés... en lui faisant retrouver le triple A. Ambitieux défi! Cela lui donnerait probablement une aura de sauveur... Qui vivra verra.

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    1. @DF: Pépère n en a rien a faire de reconquérir 1 triple A, il ne peut pas afficher cela comme un objectif puisque ce serait reconnaître qu il accorde de l importance à son " seul adversaire ". Son défi, pourquoi pas même s'il est le seul a y croire c'est d inverser la courbe du chomage. Si il y parvient, il reprendra un triple A. restera a analyser comment il l aura obtenu. Nous verrons, emplois d'avenir mis a part bien sûr.

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    2. Récupérer le triple A ne saurait effectivement être un but en soi - plutôt le résultat d'autres actions et évolutions. Nous sommes d'accord, et en effet, nous verrons.

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    3. mon bon corto,les emplois d'avenir , c'est les recettes du passé , si je peut me permettre
      un peu comme la fortune de nos dirigeants , censés nous mener sur la route triomphante du futur , leur fortune, donc , ne comporte que des éléments du passé genre grosse baraque....
      pas un pour avoir investi dans une start-up , pas un pour avoir des parts dans une société de services informatique ou autre, pas un pour avoir mis des billes dans de la bio-technologie

      alors après ça, leur faire confiance pour diriger l'économie....vous m'avez compris vous m'avez....

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    4. @Kobus: pas un, pas un... ça reste a prouver qu ils donnent in extenso leurs patrimoine. ceci dit de tous nos dirigeants, lesquels ont seulement bossé au moins 4 ans dans une boîte à gagner leurs salaires... pas nombreux.

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  4. Salut, comme sans doute certains de vos lecteurs, je serai très heureux de connaître votre avis sur la perte de ce triple A en janvier 2012, puis cette perte en juillet 2013. Bien ç vous.

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    1. @Elnino: c'est assez simple, en 2012, nous étions en pleine crise et Sarko n y pouvait pas grand chose malgré ses bonnes intentions. En 2013, en juillet, nous avons un mec qui a dit que le changement c'était maintenant et qu avec lui tout irait mieux. Force est de constater que non, tout ne va pas mieux et les raisons de cette nouvelle dégradation, volontairement passée inaperçue, sont a peu de choses près les memes que celles qui ont valu a Sarko cette infamie: perte de confiance, manque de crédibilité.
      Cette dégradation serait intervenue il y a 8 ou 6 mois, on aurait pu dire, c'est la faute a Sarko ! mais là non, au bout de 14 mois, hollande n a pas gagné la confiance de ce qui fait avant tout notre économie: la finance

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  5. decidemment la France déraille et Hollande est loin de serrer les boulons des aiguillages pour mettre le pays sur des voies de croissance et de bien être..... il se trompe de quai dans la grande gare mondiale ...ou plus exactement il attend que les autres trains tirent celui de la France pour en récolter les honneurs sans avoir lever le petit doigt..

    le cynisme organisé et relayé par les chiens en laisse que représentent les médias ..... qui n'aboient que lorsqu'on le leur demande

    on va bien nous sortir une petit scandale sur le Tapie pour faire diversion si nécessaire... allons




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    1. @Philz: Il est à craindre qu'a force d'attendre sans trop s'en faire la croissance revienne, un peu comme le soleil après la pluie. Pas tout de suite, l idéal serait a partir de 2016 pour qu effectivement Pépère puisse en bénéficier pour se faire réélire. Quel cauchemar...

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  6. Ils sont vraiment trop durs avec nous chez Fitch, mon cher Corto !
    Récapitulons :Fitch estime que le niveau de notre dette publique sera de 96% en 2014; le taux d e chômage est à son plus haut niveau depuis 15 ans; s'y ajoutent le déclin de la compétitivité et la de la rentabilité des entreprises, sans oublier les rigidités du marché du travail.
    On voit bien que ces gens de chez Fitch n'écoutent pas les discours de Hollande pour qui tout va très bien.

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    1. @Marianne: c'est vrai qu il est très fort notre Pépère: annoncer, les yeux dans les yeux, que tout va bien, que tous les outils sont là et que la crise est derrière nous, y a que lui pour oser et y croire. Alors pensez vous, Fitch et consorts, hein...

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  7. Il faut dire aussi qu'en France les media sont à gauche ou n'existent pas, comme tous les autres pouvoirs, d'ailleurs.
    Ca l'aide, Culbuto, ça l'aide...
    Amitiés.

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  8. Toute la mauvaise foi de nos gauchistes et médias se résume ici... C'est vrai que Sarko n'a pas pu éviter la crise à la France, mais force est de constater que pépère ne peut non seulement rien y faire de plus, mais il nous enfonce chaque jour un peu plus.... Et ça, il faut beaucoup beaucoup d'honnêteté intellectuelle et de bonne foi pour le reconnaitre... Pas facile...

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    1. @Titi: beaucoup d'honnêteté intellectuelle, c'est vrai que sur ce coup-là, ils en sont totalement dépourvus

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